La légende du monstre du Loch Ness selon Adamnán - texte traduit de l'hagiographie de la vie de Columba d'Iona

L'anecdote suivant est attribué à l'année 565 AD

«Concernant une certaine bête marine» chassée par la puissance de la prière de l'homme béni. Aussi, à un autre moment, lorsque l'homme béni passait quelques jours dans la province des Pictes, il devait traverser la rivière Nes [Ness]. Quand il atteignit sa rive, il vit un pauvre garçon enseveli par d'autres habitants; et les fossoyeurs racontèrent que, tout en nageant peu de temps avant, il avait été saisi et sauvagement mordu par une bête dans l'eau. Quelques hommes, allant à son secours dans une barque de bois, bien que trop tard, avaient sorti des crochets et attrapé son cadavre misérable. Quand le bienheureux entendit cela, il ordonna que l'un de ses compagnons nageât et lui ramenât, en naviguant, un bateau qui se tenait sur la rive opposée. Entendant cet ordre de l'homme saint et mémorable, Lugne mocu-Min obéit sans délai, et, retirant ses vêtements, à l'exception de sa tunique, il plongea dans l'eau. Mais le monstre, dont l'appétit n'avait pas été rassasié de sa première proie, se cachait au fond de la rivière. Sentant l'eau d'en haut troublée par la nage de Lugne, elle se hissa subitement à la surface, et, avec la bouche béante et avec un grand rugissement, se précipita vers l'homme qui nageait au milieu du cours d'eau. Tandis que tous ceux qui étaient là, barbares et même frères, était frappés d'une terreur extrême, l'homme béni qui veillait leva sa main sainte et fit dans l'air vide le signe salvateur de la croix; Puis, invoquant le nom de Dieu, il commanda à la bête sauvage et dit: "Tu n'iras pas plus loin, ne touche pas l'homme, reviens vite". Alors, entendant ce commandement du saint, la bête, comme si elle était tirée en arrière par des cordes, s'enfuit terrifiée en une rapide retraite; bien qu'elle s'était déjà approchée si près de Lugne en nageant qu'il n'y avait pas plus d'un piquet court entre l'homme et la bête. Puis, voyant que la bête s'était retirée et que leur camarade Lugne leur était retourné sain et sauf dans le bateau, les frères, avec une grande stupéfaction, ont glorifié Dieu dans l'homme béni. Et aussi les barbares païens qui étaient là à l'époque, poussés par l'ampleur de ce miracle qu'ils avaient eux-mêmes vu, ont magnifié le Dieu des chrétiens.»
Source: http://esmeond.wixsite.com/resumestableronde/la-vie-de-columba