Par Michel Morin

1 Introduction, pourquoi ai-je publié cet exposé?
2 Critères bibliques pour être un «ange / messager de Dieu»
3 Réfutation de l'interprétation de William Branham sur l'arbre de la connaissance du bien et du mal
4 L'appel aux «vainqueurs» de l'esprit accusateur sur l'arbre de la connaissance du bien et du mal
5 Le protocole des noces de l'Agneau
6 Exposé sur le mystère de l'iniquité
7 Le mystère du procureur coupable de mépris de cour
8 William Branham et «son message», avant le retour de Christ
9 Réfutation de l'enseignement de William Branham sur l'évolution progressive de la nouvelle naissance
10 Réfutation de l'enseignement de William Branham sur les 70 semaines de Daniel
11 Réfutation de l'interprétation de William Branham sur le rôle du pays d'Israël dans les prophéties bibliques
12 Réfutation de l'interprétation de William Branham sur l'unité de Dieu et sur la divinité
13 Réfutation de l'interprétation de William Branham sur le serpent ancien
14 Réfutation de l'interprétation de William Branham sur les 144,000 d'Apocalypse 7:4, 14:1 et 14:3
15 Réfutation de l'interprétation de William Branham sur la marque de la bête
16 Réfutation de la prétention de William Branham déclarant que son message a «réglé les points en suspens»
17 Réfutation Exposé des 7 Âges de l'Église - Le pseudo messager de l'Église d'Éphèse «Paul»
18 Réfutation Exposé des 7 Âges de l'Église - Le pseudo messager de l'Église de Smyrne «Irénée de Lyon»
19 Réfutation Exposé des 7 Âges de l'Église - Le pseudo messager de l'Église de Pergame, «Martin de Tours»
20 Réfutation Exposé des 7 Âges de l'Église - Le pseudo messager de l'Église de Thyatire, Columba d'Iona
a 1e partie : Les «missionnaires» du symbole de Nicée, le crédo Trinitaire
b 2e partie : Expansion du culte de «saint» Martin et du crédo de Nicée
3e partie : Mythes et légendes sur le personnage de Patrick d'Irlande
d 4e partie : Qui est le personnage de Columba d'Iona?
e 5e partie : La piste hagiographique, les légendes sur Columba
f 6e partie : L'héritage diabolique de Columba d'Iona
g 7e partie : L'Église Irlandaise et sa relation avec Rome
21 Réfutation Exposé des 7 Âges de l'Église - Le pseudo messager de l'Église de Sardes «Martin Luther»
22 Réfutation Exposé des 7 Âges de l'Église - Le pseudo messager de l'Église de Philadelphie, «John Wesley»
23 Réfutation Exposé des 7 Âges de l'Église - Le pseudo messager de l'Église de Laodicée «William Branham»
24 Réfutation de l'enseignement et de l'interprétation sur les 7 sceaux et les 7 tonnerres par William Branham
25 Réfutation de l'enseignement et de l'interprétation sur les 7 trompettes par William Branham
26 Clarence Larkin, sa publication de 1918
27 À propos de «Voice of God Recordings»
28 Lettre ouverte de Sarah Branham aux croyants (du Message) datée de 1989




Troisième partie de 7

Prédication Il y a ici plus que Salomon [61-0412]  « (58) Amis, je ne parle que sous inspiration, et je ne peux parler que quand Il me dit de parler.»

Prédication Le Christianisme Contre L'Idolâtrie [61-1217]
«(149) Mais les vrais adorateurs, les vrais évêques, sont restés attachés à la Parole. Ils restèrent attachés là même au Concile de Nicée. Ils restèrent attachés à cette Parole là-bas. Oui, monsieur. Ils y allèrent comme des martyrs, et tout le reste. Mais ils restèrent attachés à cette Parole. Ils ne voulaient pas du tout de l'idolâtrie.» «(150) Et j'aimerais que l'on me montre où il est dit que saint Patrick était un catholique romain. Ça n'existe pas. Il protesta contre cette église romaine.»

Prédication L’Alliance confirmée d’Abraham [61-0210] « (23) Mais quand je… quand je vois des choses et que je sais que c’est la vérité, alors je… Il y a quelque chose en moi qui fait que je ne peux pas me tenir tranquille; il faut que j’en parle simplement parce… Et après tout, je ne parle que par inspiration. Ainsi, ce n’est pas mon – mon intention de vous blesser. Mais je – j’aimerais que vous acceptiez cela de cette façon-là. »

Prédication Qui est ce Melchisédek? [65-0221E]
«(164) Combien de fois, à travers les âges, quand Tu envoyais des choses, les gens ne les ont pas saisies. L'homme loue constamment Dieu pour ce qu'Il a fait et parle des grandes choses qu'Il va faire, mais il ignore ce qu'Il est en train de faire. Il en a été ainsi à travers les âges. Pourquoi l'église romaine a-t-elle failli de voir, en saint Patrick, un prophète de Dieu? » (un prophète ???)


Cette page se réfère à la prédication de William Branham, prêchée le 8 décembre 1960, jeudi soir, Jeff. (Indiana).

Lien vers le texte original en Anglais: Thyatirean Church Age, [60-1208] Ce lien s'ouvre dans une fenêtre extérieure
Lien vers le texte traduit en Français: L'âge de l'Église de Thyatire [60-1208]
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Section concernant le personnage légendaire «saint» Patrick d'Irlande

#01) Allégations de William Branham sur le personnage qu'il nomme «saint» Patrick d'Irlande
#02) Pourquoi j'ai choisi de réfuter les allégations de William Branham sur le personnage de Patrick d'Irlande
#03) Petite mise au point historique et réfutation des allégations de William Branham sur les «convertis de Patrick»
#04) Pour se familiariser avec les termes et noms historiques utilisés par les chercheurs et historiens
#05) Qui fut réellement le personnage nommé Patrick d'Irlande dont a parlé William Branham?
#06) Les différentes sources hagiographiques, sur la vie de Patrick d'Irlande

Quelques réfutations faciles à démontrer

#07) Est-ce que le personnage de Patrick avait 2 sœurs, lesquelles furent emmenées captives avec lui?
#08) Est-ce que le personnage de Patrick d'Irlande était vraiment parent avec Martin de Tours?
#09) Seuls 2 textes sont officiellement reconnus avoir été écrits par Patrick lui-même
#10) Les «versions» et les légendes populaires sur la vie de «saint Patrick» sujettes à caution
#11) Résumé des mythes et légendes qui résistent aux réfutations et qui persistent encore aujourd'hui

Section en 5 parties
Laissons Patrick d'Irlande parler de lui-même, à partir des 2 textes qui lui sont authentiquement attribués.
Écrits de «saint» Patrick: «Confessio» et «Epistola» commentés par David Kelly (traduit de l'anglais)

#12) Première partie sur 5: Avant-propos
#13) Deuxième partie sur 5: Les origines probables de Patrick dans la Grande-Bretagne romaine du 5e siècle
#14) La «Confessio» de Patrick
#15) Lettre de Patrick aux soldats de Coroticus
#16) Conclusion et références utilisées par l'auteur David Kelly

Conclusion: Réfutation des enseignements de William Branham sur «saint Patrick»

#17) Quelle était «la foi» de Patrick d'Irlande? Qu'a-t-il laissé comme témoignage?
#18) Le «premier synode» (concile de l'Église catholique) de Patrick, en l'an 457
#19) «Amis, je ne parle que sous inspiration, et je ne peux parler que quand Il me dit de parler»

Rappel

#20) L'intégrité de la Parole de Dieu dans l'évangile de grâce est liée à celle de l'Esprit de Christ
#21) Rappel; Pourquoi ai-je publié cet exposé?
#22) La puissance des mythes et des légendes
#23) La maturité spirituelle, quand les chrétiens cessent d'être des enfants naïfs
#24) Est-ce que les mythes et les légendes ont leur place dans la quête de la vérité spirituelle?
#25) Rappel: Qu'est-ce qu'une hagiographie?
#26) Rappel: Quelle est la différence entre une «biographie» et une «hagiographie» ?
#27) Rappel: Qu'est-ce qu'un exemplum?


Réfutation de l'enseignement des Sept Âges de l'Église
concernant le moine et missionnaire Columba d'Iona
en tant que soi-disant messager de l'Église de Thyatire
(années 606 à 1520)





01)

Ici dans ce chapitre, je vais reproduire seulement quelques citations tirées des sermons de William Branham, concernant «saint» Patrick d'Irlande. En observant les dates des références de ses sermons, vous constaterez que William Branham a été constant dans ce qu'il enseignait lorsqu'il faisait référence à ce personnage.

Prédication L'Âge de l’Eglise de Pergame [60-1207]
«(
56) Pour l’étoile, pour l’ange de cette église, d’après tout ce que le Saint-Esprit m’a laissé voir, j’ai choisi Martin. Ce fut la révélation qui m’en a été donnée à la suite de la lecture de l’histoire des saints de cette époque. J’ai choisi Martin parce qu’il fut un homme pieux; à mon avis, il avait dix fois plus que Patrick le ministère d’apôtre. (57) Patrick était le neveu de Martin; la sœur de Martin était la mère de Patrick. Martin était par conséquent l’oncle de Patrick.»

Prédication L'Âge de l’Eglise de Thyatire [60-1208]
«(
13) Après avoir bien cherché et étudié toutes ces notes… je crois que Patrick était un grand homme. En consultant certains des anciens manuscrits, on peut voir que Patrick n’était pas Catholique. Il s’est opposé à l’église Catholique. Et pendant la Réforme, on a exhumé ces choses, et il a été prouvé que Patrick s’était opposé à l’église Catholique. Mais Patrick semble malgré tout avoir été un homme d’organisation, car il avait sa propre école. Mais, avant cela, il fut enlevé sur le rivage de la mer, lui et ses deux petites sœurs, et il n’entendit plus jamais parler d’elles. Il est probable qu’elles furent emmenées à Rome pour y être vendues comme esclaves. Lui aussi fut vendu comme esclave, et on lui fit garder les cochons. (14) Il entraîna des chiens à prendre soin des cochons, et à réagir à différents grognements et bruits qu’il leur avait enseignés. Finalement, ce fut pour lui un moyen d’évasion; il s’étendit au fond d’un bateau, caché par les chiens qui le recouvrirent jusqu’à ce qu’il soit en pleine mer. Plus tard, il revint à son beau pays, l’Irlande, et il retrouva son père et sa mère encore en vie. Patrick était le neveu du grand Martin.»

Prédication Le Christianisme Contre L'Idolâtrie [61-1217]
«(149) Mais les vrais adorateurs, les vrais évêques, sont restés attachés à la Parole. Ils restèrent attachés là même au Concile de Nicée. Ils restèrent attachés à cette Parole là-bas. Oui, monsieur. Ils y allèrent comme des martyrs, et tout le reste. Mais ils restèrent attachés à cette Parole. Ils ne voulaient pas du tout de l'idolâtrie.»
«(150) Et j'aimerais que l'on me montre où il est dit que saint Patrick était un catholique romain. Ça n'existe pas. Il protesta contre cette église romaine. Il était le neveu de saint Martin. Je lisais ici dans... Une femme... Hazeltine, madame Hazeltine, qui a écrit Les extraits du Concile de Nicée. Elle dit qu'elle est allée consulter le fichier à Oxford pour obtenir une documentation sur - sur la vie de saint Martin. Et cette femme dit : "Mais il n'a pas été canonisé par l'Église romaine." Certainement pas; il protesta contre elle. Et saint Patrick a fait de même. Les hommes qui restèrent attachés à la Parole de Dieu construisirent leurs propres écoles. Ils s'éloignèrent de ce genre de choses.» «(177) En l'an 1640... En l'an 1640, quand le massacre d'Irlande eut lieu sur l'ordre des Jésuites romains et des prêtres, cent mille, convertis de saint Patrick furent tués. Si saint Patrick était un catholique romain, pourquoi ont-ils alors tué les leurs? C'étaient des ouvriers d'usines, et tout. C'est vrai. "Cent mille", selon le martyrologe, qu'ils mirent à mort parce qu'ils n'étaient pas d'accord avec l'enseignement.»
«(183) Eh bien, ces gens qui travaillent dans les magasins et ces précieuses personnes de l'Irlande du Nord... Si saint Patrick... Là où se trouvaient toutes ses écoles... Savez-vous que son nom n'était pas Patrick? Son nom était Suscat. Il avait été kidnappé quand il était petit garçon; ses sœurs furent tuées. Et il est retourné grâce aux chiens qu'il avait dressé pour chasser les cochons et ainsi de suite. C'est ainsi qu'il - il - il - il y procéda. Après cela, alors ils - il regagna son pays chez son père et sa mère. Et il fonda une école. Et l'école de l'Irlande du Nord n'avait jamais reconnu le pape comme vicaire suprême de Dieu. Ils ne croyaient pas cela. Ils s'accrochaient à la Parole. Que Dieu bénisse ce saint béni, saint Patrick, ce grand homme.»

Prédication Le Christianisme Contre L'Idolâtrie [61-1217]
«(184) Et vous entendez les gens dire que saint Patrick avait chassé tous les serpents de l'Irlande.  Lisez l'histoire et voyez ce qui s'était passé. Saint Patrick croyait au parler en langues. Saint Patrick croyait au fait de saisir les serpents, ou de boire des breuvages mortels. Et comme il pouvait saisir un serpent et le jeter loin de son chemin, les gens disaient : "Il a chassé les serpents de l'Irlande." C'est parce qu'il croyait qu'il pouvait saisir des serpents sans qu'aucun mal ne lui arrive. Rien ne pouvait lui nuire. Oui! Oh! bien sûr.»

Prédication Le Deuxième Sceau [63-0319]
«(292) Bon, ça, c’était à partir de la persécution des disciples de saint Patrick. Et dire qu’ils appellent saint Patrick leur—leur saint. Hum! Saint Patrick était à peu près aussi catholique que moi; et vous savez combien je le suis. Voyez? Il—il détestait la doctrine de l’église. Il a refusé d’aller vers le pape. Oui monsieur. Saint Patrick a même… Eh bien, vous… êtes-vous déjà allés en Irlande du Nord où il avait ses écoles? Vous savez, son nom, ce n’était pas Patrick. Combien savent ça? Son nom était Sucat. C’est vrai. Il a perdu sa petite sœur, vous vous en souvenez, quand ils… Voyez? Bien.»

Prédication Encore une fois [63-0804A]
«(49) Les grandes victoires du passé dont nous pouvons nous souvenir, lors de la réforme, du temps d’Irénée et de saint Martin, de Patrick, et de ceux qui avaient protesté contre ces organisations

Prédication Les événements rendus clairs par la prophétie [65-0801E]
«(
22) Regardez un petit instant, certains d’entre vous, et je m’adresse particulièrement à vous, les catholiques. Vous rendez-vous compte, avez-vous jamais lu les faits historiques, l’histoire de l’église catholique romaine? (...) Vous rendez-vous compte, là, que saint Patrick n’a jamais été reconnu comme un catholique romain jusqu’après sa mort? Il avait protesté contre le pape et contre toutes ses actions, et l’église catholique elle-même a tué des dizaines de milliers de ses enfants.»

Prédication Qui est ce Melchisédek? [65-0221E]
«(164) Combien de fois, à travers les âges, quand Tu envoyais des choses, les gens ne les ont pas saisies. L'homme loue constamment Dieu pour ce qu'Il a fait et parle des grandes choses qu'Il va faire, mais il ignore ce qu'Il est en train de faire. Il en a été ainsi à travers les âges. Pourquoi l'église romaine a-t-elle failli de voir, en saint Patrick, un prophète de Dieu? »



02)

Bien que le personnage de Patrick d'Irlande n'a pas été «choisi» par William Branham, en tant «qu'étoile/ange/messager» du Seigneur selon son interprétation des «messagers» des 7 Églises d'Apocalypse 2 et 3, il n'en demeure pas moins que William Branham a qualifié le personnage de Patrick d'Irlande de «saint», parce que supposément, ce personnage «protesta contre l'Église romaine», qu'il croyait au parler en langues et que «rien ne pouvait lui nuire» [61-1217], et qu'il détestait la doctrine de l’Église de Rome et qu'aussi Patrick a refusé d’aller vers le pape [63-0319], qu'il a également protesté contre le pape et contre toutes ses actions [65-0801E], et que finalement, Patrick d'Irlande aurait du être reconnu comme «prophète de Dieu» par l'Église de Rome [65-0221E]. En d'autres mots, ce personnage est littéralement cité comme un exemple de foi apostolique, et comme un authentique «vainqueur» selon les critères spirituels du Seigneur.

Mais qu'en est-il vraiment? En choisissant de réfuter les allégations de William Branham sur le personnage de Patrick d'Irlande, je prépare également le coup de grâce qui sera porté au personnage de Columba d'Iona, le pseudo «ange/messager/étoile» de l'Église de Thyatire, dont l'imposture est criante d'indignation.

Je lance ici un défi à quiconque désirera me confronter au sujet de ma démonstration et de ma réfutation des allégations de William Branham, de me prouver avec les Écritures et avec des faits historiques crédibles, que William Branham était «inspiré» du Seigneur pour alléguer tout ce qu'il a dit sur ce personnage.

Le principal motif pourquoi je cherche à réfuter les enseignements de William Branham, et ce, avec le plus de preuves à l'appui, c'est d'une part pour ébranler définitivement «la foi» de tous ceux qui lui ont accordé «un chèque en blanc» si William Branham avait l'autorité du Seigneur pour enseigner. Le Seigneur nous a laissé tellement de balises dans les Écritures pour discerner ce qui est de l'Esprit et ce qui ne l'est pas, que parfois certains enseignements ne peuvent tout simplement pas résister au simple bon sens de la logique, celle d'une personne bien disposée, et dont le cœur est réellement à la recherche de la vérité.

D'autre part, j'aurai accompli ma mission, si seulement, je peux ramener à la raison quelques frères et sœurs et leur démontrer que les modèles spirituels choisis par William Branham, lesquels sont qualifiés par ce dernier «d'anges/messagers» des sept Églises d'Apocalypse 2 et 3,  n'ont en fait (à part l'apôtre Paul) jamais rencontré les critères spirituels requis par le Seigneur, et n'ont jamais offert de témoignage pouvant satisfaire les Écritures concernant les «anges/messagers».

Ce n'est pas tant les interprétations particulières de William Branham sur les prophéties du livre de l'Apocalypse qui me dérange, mais toutes les conséquences spirituelles qui atteignent ceux et celles qui endossent les enseignements de William Branham. Lorsque William Branham tente de faire passer des personnages historiques, tels qu'Irénée de Lyon, Martin de Tours, Columba d'Iona, Martin Luther ou John Wesley pour des «anges/messagers» se tenant dans la présence de Dieu, ses enseignements deviennent littéralement un poison mortel pour ceux et celles qui acceptent de croire que des personnages qui ont consacré leur vie à la philosophie du monachisme ascétique (moine) étaient de véritables vainqueurs revêtus du vêtement blanc symbolique, et qu'ils se se tenaient constamment devant Dieu. Comment ne pas être indigné, lorsque les enseignements de William Branham prétendent que n'importe qui, croyant n'importe quoi, peut être qualifié «de vainqueur», en autant qu'il est «sincère» dans ce qu'il croit?  

J'insisterai toujours pour dire qu'un «ange/messager» doit être avant tout, le premier vainqueur de son Église, et qu'à chaque lettre que le Seigneur a demandé à l'apôtre Jean d'écrire à un «ange/messager» en particulier, le Seigneur a toujours mentionné que seuls les authentiques vainqueurs selon ses critères, sont dignes d'être revêtus du «vêtement blanc», blanchi dans le sang de l'agneau. Le vainqueur lave toujours sa robe symbolique «dans le sang de l'agneau Comment William Branham a-t-il osé prétendre que des moines Trinitaires comme Martin de Tours ou Columba d'Iona, ayant tout misé sur une vie monastique dans un ascétisme rigoureux de célibat, de jeûnes et de privations de toutes sortes pour «se sanctifier», faisant du prosélytisme pour le compte de l'Église de Rome et en «christianisant» les populations par leurs enseignements liturgiques, pouvaient être dignes d'être des «modèles» de foi, remplis de l'Esprit?

Rappel:
Les «anges/messagers» sont des vainqueurs revêtus du vêtement blanc symbolique, blanchi dans le sang de l'agneau.

Dans chacune des lettres adressées aux «anges/messagers» le Seigneur termine toujours sa lettre avec une promesse «à celui qui vaincra». En soulignant cet aspect, au conditionnel, dans chacune des lettres, cela indique tout simplement que chaque lettre est un «appel aux vainqueurs» parmi les candidats qui discerneront le «Jour du Seigneur» dans lequel ils vivent et saisiront le sens de l'appel aux vainqueurs. Ceux qui vaincront, hériteront titre de «messager» pour leur Église. En aucun cas, l'appel aux vainqueurs est «une restauration progressive» de la foi apostolique étalée sur 2 millénaires. L'appel cible 7 vainqueurs, simultanément. Car le retour du Seigneur, est avant tout, le retour «de l'Esprit du Seigneur» dans toute Sa Perfection, toute Sa sainteté, tout Son Intégrité, toute Sa force dans Sa plénitude, tel qu'Il était aux jours de Paul.

  1. L'ange/messager doit être avant tout, le premier vainqueur de son Église
  2. «L'ange/messager vainqueur» se tient constamment devant Dieu. Jour et nuit.
  3. Les sept «anges/messagers» sont toujours «vus réunis» , «tous les 7, ensemble» «devant» Dieu.
  4. Les sept «anges/messagers» sont saints. Ce sont de saints messagers, et ils n'ont d'autre pensée que Jésus crucifié» Ils savent qu'ils sont restaurés à égalité avec Jésus! Jour et nuit!
  5. Le vainqueur ne peut vaincre le diable (Satan) que par la pensée perpétuelle du sang de l'agneau, et non pas à cause de son propre sang, même s'il doit mourir martyr.
  6. Le vainqueur est toujours revêtu des vêtements blancs symboliques de la pureté et de la perfection de Dieu. Le vainqueur est conscient qu'il est restauré è égalité avec Jésus, constamment.
  7. Le vainqueur lave toujours sa robe symbolique «dans le sang de l'agneau Jour et nuit!
  8. Le vainqueur est restauré à égalité avec Jésus, son frère ainé,  (exactement conforme, rendu saint, comme son Père Céleste est saint ), devant son Dieu. Le vainqueur combat «l'accusateur» dans sa conscience humaine, le précipite hors de ses pensées, et garde en lui la pensée de l'Alliance scellée dans le sang de Jésus.
  9. Le vainqueur a toujours devant lui, un sacrifice parfait (en la mort de Jésus) qui le restaure à la même perfection que celle de Jésus, et cette perfection divine, il la tient fermement et ne la lâche jamais. Son «ange» voit constamment «la présence de son Père» par l'Esprit.

Quand vous aurez compris ce que sont les caractéristiques spirituelles des vrais «vainqueurs» des 7 Églises, vous comprendrez pourquoi les personnages choisis par William Branham, dans l'enseignement des 7 âges de l'Église, tels qu'Irénée de Lyon, Martin de Tours, Columba d'Iona, Martin Luther et John Wesley, ne peuvent même pas se qualifier comme «véritables vainqueurs», se tenant perpétuellement devant Dieu, revêtu du «vêtement blanc» symbolique lavé «dans le sang de l'agneau». C'est maintenant que William Branham va rendre des comptes.

Paul a témoigné dans Hébreux 10, verset 10 , que par la volonté de Dieu, ceux qui sont appelés et qui croient, sont «sanctifiés» (rendus saints, comme leur Père Céleste est saint) une fois pour toutes!

Une fois pour toutes, n'est pas 2-3 ou 4 fois, un an, ou 10 ans ou 100 ans! Autrement dit, ceux qui croient ne se repentent qu'une seule fois, pas jour après jour, pas 1000 fois comme sous la Loi de Moise! Vous vous rendez compte? La nouvelle naissance démarre exactement au fil d'arrivée, là où ceux qui obéissaient à la Loi espéraient se rendre! En d'autres mots, leur fil d'arrivée (sous la Loi) est notre ligne de départ! Nous sommes déjà saints et parfaits! Restaurés et faits égaux avec Jésus! C'est là que le fameux passage de Jésus «Soyez parfaits comme leur Père Céleste est parfait» prend tout son sens!

Puis du verset 11 au verset 14, Paul affirme que le sacrifice de Jésus a amené «à la perfection pour toujours» ceux qui étaient sanctifiés. Qui comprend ce que cela signifie? Romains 8:29 nous confirme que Jésus est le premier-né entre plusieurs «frères et sœurs» et que par son sang et son sacrifice, nous avons été restaurés à égalité avec lui dans la présence de Dieu! Même sainteté, même perfection que celle de Jésus! Restaurés à son image! Copie conforme dans la présence de Dieu! Comment voulez-vous expliquer ce mystère à un trinitaire comme John Wesley? Cela me met littéralement en colère de voir qu'on a berné l'Église pendant des décennies, des frères et sœurs qui cherchaient Dieu de tout leur cœur,  avec un enseignement comme les Âges de l'Église! Mais maintenant, il y a des coupes de colère qui vont être versées!


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03)

Lisons d'abord quelques allégations de William Branham sur des faits historiques qu'il semble avoir lus quelque part. Lorsqu'il fait allusion d'événements qui se sont passés vers 1640 en Irlande, il est facile d'aller vérifier et d'examiner les faits réels qui sont parfaitement documentés.

Prédication Le Christianisme Contre L'Idolâtrie [61-1217]
«(149) Mais les vrais adorateurs, les vrais évêques, sont restés attachés à la Parole. Ils restèrent attachés là, même au Concile de Nicée. Ils restèrent attachés à cette Parole là-bas. Oui, monsieur. Ils y allèrent comme des martyrs, et tout le reste.(...) «(177) En l'an 1640... En l'an 1640, quand le massacre d'Irlande eut lieu sur l'ordre des Jésuites romains et des prêtres, cent mille, convertis de saint Patrick furent tués. Si saint Patrick était un catholique romain, pourquoi ont-ils alors tué les leurs? C'étaient des ouvriers d'usines, et tout. C'est vrai. «Cent mille», selon le martyrologe, qu'ils mirent à mort parce qu'ils n'étaient pas d'accord avec l'enseignement.»

Note: Gardons en mémoire que William Branham affirme qu'en 1640, 100,000 convertis de «saint» Patrick furent tués sur ordre des Jésuites et prêtres de l'Église catholique parce qu'ils n'étaient pas d'accord avec les enseignements de l'Église catholique. Selon lui, ce sont «des martyrs» qui sont restés «attachés» à la Parole.

Prédication Les événements rendus clairs par la prophétie [65-0801E]
«(
22) Regardez un petit instant, certains d’entre vous, et je m’adresse particulièrement à vous, les catholiques. Vous rendez-vous compte, avez-vous jamais lu les faits historiques, l’histoire de l’église catholique romaine? (...) Vous rendez-vous compte, là, que saint Patrick n’a jamais été reconnu comme un catholique romain jusqu’après sa mort? Il avait protesté contre le pape et contre toutes ses actions, et l’église catholique elle-même a tué des dizaines de milliers de ses enfants.»

La notion de «martyr» de William Branham est incohérente et ne tient pas la route

Lorsque que j'examine à la lumière des Saintes Écritures, les commentaires de William Branham à propos des «convertis de Patrick» qui furent tués par «l'église catholique», je ne peux m'empêcher de hocher la tête et de penser à quel point William Branham a erré dans sa compréhension du salut apostolique. Sa conception des «martyrs» qui étaient des «convertis» liés aux enseignements de Patrick d'Irlande ne tient sur aucune base de l'Évangile apostolique. Là, il faudrait relier Patrick d'Irlande, un «moine/prêtre/évêque» qui consacra une grande partie de sa vie à faire du prosélytisme pour l'Église de Rome, confessant, baptisant et confirmant selon la «liturgie» romaine,  et qui vécut vers entre l'an 386 et 432, à des soi-disant «convertis de Patrick» situés en l'an 1640, soit environ 1000 ans plus tard !....

Il ne fait aucun doute que Patrick fut un «évêque» qui s'engagea intensément dans le prosélytisme de l'orthodoxie de l'église catholique de Rome. Ce personnage, avait vraiment tout pour s'identifier au catholicisme romain de son époque, il était un évêque selon le système ecclésiastique de l'église de Rome, avait des supérieurs dans la chaine épiscopale (pape), baptisait, ordonnait des prêtres, confessait, excommuniait, distribuait les «sacrements», confirmait, encourageait la vie monastique, enseignait toute la liturgie romaine, prêchait l'orthodoxie romaine de Nicée (la Trinité).

Et puisqu'il faut également vérifier les faits historiques, nous allons voir que l'histoire est quand même assez claire sur «les massacres de 1640» en Irlande. D'une part, William Branham n'a pas vraiment compris l'histoire des rébellions irlandaises de 1640, survenues plus de 1000 ans après la mort de Patrick et d'autre part a littéralement associé à «l'orthodoxie de Patrick» tous ceux qu'on appelait «les protestants» d'Irlande. C'est tellement ridicule de sa part, que n'importe quel historien sérieux un peu instruit sur ces événements historiques, n'a d'autre choix que de rejeter les allégations de William Branham.

Rébellion irlandaise de 1641
«
Le 22 octobre : révolte des catholiques irlandais contre les protestants en Ulster dirigée par O'Neill, Maguire et Mac Mahon32. 8,000 colons anglais sont massacrés. Des catholiques sont massacrés par des protestants à Antrim. Kilkenny devient centre de la rébellion irlandaise (1641-1649). La Rébellion irlandaise de 1641 débuta comme une tentative de coup d'État, menée par la petite noblesse irlandaise catholique, qui dégénéra ensuite rapidement en une violence intercommunautaire sanglante entre les Irlandais catholiques de souche d'une part, et les colons protestants anglais et écossais d'autre part, constituant un des épisodes des guerres confédérées irlandaises, appartenant elles-mêmes aux Guerres des Trois Royaumes. Le soulèvement trouva sa source dans la crainte des catholiques d'une invasion imminente de l'Irlande par les forces anticatholiques du Parlement anglais et les Covenanters écossais. À son tour, l'association des rebelles et de Charles Ier fut une des raisons du déclenchement de la Guerre civile anglaise.

La rébellion irlandaise éclata en octobre 1641, et fut suivie pendant plusieurs mois de violents désordres jusqu'à ce que la noblesse et le clergé irlandais formassent la Confédération irlandaise à l'été 1642. La Confédération devint de fait le gouvernement de l'Irlande, s'alignant assez librement sur les Royalistes pendant les guerres des Trois Royaumes. La guerre qui en découla se poursuivit en Irlande jusque dans les années 1650, lorsque la New Model Army d'Oliver Cromwell battit de façon décisive les confédérés et les royalistes, reconquérant l'ensemble du pays.»

Causes:
«La cause première de la rébellion de 1641 vint de l'échec de l'État anglais en Irlande d'intégrer l'élite irlandaise autochtone lors de la reconquête du pays par les Tudor. La population irlandaise pré-élisabéthaine était traditionnellement divisée en « Vieux Irlandais » (d'origine gaélique) et en «Vieux Anglais», descendants des colons normands médiévaux. Ces deux groupes étaient historiquement antagonistes, les Anglais ayant colonisé des régions comme le Pale autour de Dublin, le sud du Wexford et d'autres villes qu'ils fortifièrent contre la population rurale gaélique. Pourtant, au 17e siècle, la division culturelle entre ces deux groupes, spécialement parmi l'élite, s'estompait. Par exemple, la plupart des seigneurs anglais non seulement parlaient le gaélique irlandais, mais aussi soutenaient massivement la poésie et la musique irlandaises, Hiberniores Hibernis ipsis (plus irlandais que les Irlandais eux-mêmes). Les mariages mixtes étaient également communs. Mais, après la reconquête élisabéthaine, les autochtones se différencièrent des nouveaux colons britanniques par leur religion, les premiers étant catholiques romains, et les seconds protestants, tout comme le gouvernement établi par les Anglais. Durant les décennies qui séparèrent la fin des guerres élisabéthaines en 1603 du déclenchement de la rébellion en 1641, les Irlandais catholiques se sentirent de plus en plus menacés et discriminés par le gouvernement anglais de l'Irlande.»

La question religieuse
«
Pourtant, la noblesse et la haute bourgeoisie irlandaises n'étaient pas, dans leur majorité, hostiles à l'idée de la souveraineté du roi d'Angleterre sur Irlande, mais ils désiraient être des sujets à part entière de cette monarchie triple, et ils voulaient également conserver leur rôle prééminent dans la société irlandaise. Mais ceci ne pouvait se réaliser pour deux raisons : tout d'abord leur dissidence religieuse, et, en second lieu, la menace que représentait pour eux l'extension des Plantations. Le Protestantisme était la religion officielle des trois royaumes d'Irlande, d'Angleterre et d'Écosse. L'absence aux services religieux protestants était passible d'amendes, et la pratique publique d'une autre religion valait une arrestation. Les Catholiques ne pouvaient servir ni l'État, ni l'armée.

Le Conseil privé d'Irlande était dominé par des Anglais protestants. Les élections au Parlement d'Irlande furent organisées dans les années 1610 de façon à donner une majorité aux Protestants. De plus, le Parlement irlandais était assujetti au Parlement anglais par un décret du 15e siècle, appelé Poynings' Law. Le gouvernement d'Irlande, dominé par les Protestants, et donc par les colons, essaya de confisquer davantage de terres appartenant aux propriétaires autochtones, soit en mettant en doute leurs titres de propriété médiévaux, soit comme châtiment pour leurs absences aux offices religieux protestants.

Les Irlandais catholiques réagirent en faisant appel directement au roi, tout d'abord à Jacques 1er, puis à Charles 1er, arguant de leurs pleins droits de sujets et de la tolérance religieuse. En plusieurs occasions, les monarques anglais parurent aboutir à un accord avec eux, accédant à leurs demandes en échange de taxes accrues. Aussi, les Irlandais catholiques furent dépités lorsque, après avoir payé les taxes demandées, le roi remit à plus tard la réalisation de leurs demandes. Qui plus est, à la fin des années 1630, Thomas Wentworth, représentant de Charles Ier en Irlande, se proposa d'étendre les confiscations des terres autochtones, pour procurer des financements supplémentaires au roi et s'enrichir au passage. Ces confiscations provoquèrent la colère des catholiques mais aussi des protestants, qui craignaient des représailles. Il est probable que tout cela aurait fini par provoquer une résistance armée de la part des Irlandais catholiques, mais la déstabilisation du pouvoir politique anglais hâta cette rébellion.»

Complot
«En 1640, l'Écosse se révolta contre la politique religieuse de Charles Ier, la trouvant trop proche du Catholicisme. La tentative du roi de réprimer militairement la Guerre des évêques échoua lorsque le Parlement anglais, qui avait des préoccupations religieuses identiques à celles des Écossais, refusa de voter de nouvelles taxes afin de lever une armée. C'est pourquoi Charles négocia avec les Irlandais catholiques le recrutement d'une armée irlandaise pour mettre fin à la rébellion en Écosse, avec la promesse de répondre aux vieilles demandes des Irlandais catholiques. Les Écossais et le Long Parlement virent là une confirmation que Charles était un tyran, qui désirait imposer le catholicisme à ses royaumes, et gouverner sans consulter son Parlement. Au début de 1641, les Écossais et le Parlement anglais suggérèrent publiquement d'envahir l'Irlande et d'étouffer le catholicisme une fois pour toutes. Effrayé par cette menace, un petit groupe de conspirateurs irlandais catholiques conçut un plan pour s'emparer au nom du roi de Dublin et d'autres villes importantes du pays, à la fois pour contrer l'invasion, et pour forcer le roi à céder aux demandes des Catholiques.»

La rébellion
«
Les conspirateurs étaient un petit groupe de propriétaires irlandais, principalement gaéliques originaires de l'Ulster, province fortement plantée. Hugh MacMahon et Conor Maguire devaient s'emparer du Château de Dublin, tandis que Felim O'Neill et Rory O'Moore devaient prendre Derry et d'autres villes du nord. Ce plan, prévu pour le 23 octobre 1641, devait utiliser la surprise plutôt que la force armée pour atteindre ses objectifs, puis les conspirateurs formuleraient leurs demandes, espérant alors le soutien du reste du pays. Malheureusement, cette tentative de prise de pouvoir sans effusion de sang échoua, car les autorités de Dublin eurent vent du complot grâce à un informateur (un Protestant converti du nom de Owen O'Connolly), et Maguire et MacMahon furent arrêtés. Pendant ce temps, O'Neill s'empara avec succès de plusieurs forts dans le nord du pays, déclarant agir au nom du roi. Très rapidement, la violence s'étendit, hors du contrôle de ceux qui en étaient à l'origine. Les autorités anglaises de Dublin réagirent de façon excessive à cette rébellion, croyant qu'il s'agissait d'un soulèvement général des Catholiques dans le but de massacrer la population britannique protestante.

Leur réaction fut d'envoyer des commandants militaires, tels que Sir Charles Coote et William St Leger (eux-mêmes colons protestants) pour maîtriser l'ensemble de la population, ce qu'ils firent en assaillant la population civile. Pendant ce temps, en Ulster, la disparition de l'autorité de l'état provoqua l'attaque généralisée par la population irlandaise autochtone des colons anglais et écossais. Felim O'Neill et d'autres chefs des insurgés essayèrent au début de faire cesser l'attaque des Protestants, mais ils furent incapables de contrôler la paysannerie locale, aiguillonnée par une haine d'origine religieuse et ethnique et par des décennies de subordination sociale et économique au profit des colons. Cette violence communautaire s'étendit en quelques mois à l'ensemble du pays. Beaucoup de seigneurs irlandais, qui avaient perdu leurs terres ou qui craignaient une expropriation, se joignirent à la rébellion et participèrent à l'attaque des colons.»

Massacres
«Le nombre de Protestants tués pendant les premiers mois de l'insurrection est sujet à débat. Les premières brochures parlementaires prétendirent que plus de 100,000 colons perdirent la vie. En fait, des études récentes évoquent des nombres bien plus modestes, environ 4 000 tués, même si plusieurs milliers furent expulsés de chez eux. On estime qu'au total 12 000 Protestants au maximum auraient pu perdre la vie, la majorité mourant de froid ou de maladie après avoir été expulsés de leurs maisons en plein hiver. En règle générale, sur l'ensemble du pays, la violence des attaques s'intensifia avec le temps.

Au début, les Protestants étaient battus et volés, puis leurs maisons furent brûlées, et enfin, principalement en Ulster, les massacres se généralisèrent. Lors d'un événement notoire, les habitants protestants de Portadown furent rassemblés sur un pont de la ville, puis massacrés. Dans le comté d'Armagh, des recherches récentes ont montré qu'environ 1 250 Protestants furent tués dans les premiers mois de la rébellion, soit environ le quart de la population protestante. Des historiens modernes ont souligné que les massacres de 1641 eurent un énorme impact psychologique sur la communauté des colons protestants. Alors qu'avant la rébellion, les relations intercommunautaires s'étaient améliorées, après celle-ci, beaucoup de Protestants en Irlande partirent du principe que les Irlandais catholiques n'étaient pas dignes de confiance. Cette attitude conduisit beaucoup de colons à exercer d'impitoyables représailles, quand ils en eurent la possibilité, en particulier en 1642-1643, lorsque l'armée des Covenanters écossais débarqua en Ulster.

Des massacres de civils ou de prisonniers catholiques eurent lieu en 1641-1642 dans les bois de Kilwarlin, près de Newry, dans l'île de Rathlin, à Glenmaquinn près de Strabane et aussi ailleurs. De plus, le Parlement anglais passa l'Ordinance of No Quarter à l'encontre des rebelles irlandais, décrétant que les prisonniers seraient exécutés dès leur capture. William Lecky, historien du 19e siècle, conclut en écrivant : « Il est difficile de savoir de quel côté pencha la balance de la cruauté. »

Les massacres à grande échelle de civils cessèrent pratiquement, lorsque Owen Roe O'Neill arriva en Ulster pour commander les forces irlandaises catholiques et qu'il fit pendre plusieurs rebelles pour des attaques contre les civils. Par la suite, la guerre, bien que toujours brutale, fut menée conformément au code de conduite que O'Neill et le commandant écossais, Robert Munro, avaient appris en tant que mercenaires en Europe continentale.

Sur le long terme, le cycle des massacres, amorcé en 1641, focalisa la politique irlandaise sur les questions religieuses. Ses effets peuvent encore être observés de nos jours en Ulster, montrant que l'amertume, née des massacres de 1641, dure extrêmement longtemps. Les Protestants de l'Ulster commémorèrent le début de la rébellion tous les 23 octobre pendant plus de deux cents ans. Les images des massacres de 1641 sont toujours représentées sur les bannières de l'Ordre d'Orange. Aujourd'hui encore, les tueries sont vues par certains comme la tentative d'un génocide. En fait, si le nombre de 12,000 morts est exact, ceci représenterait moins de 10 % des colons britanniques en Irlande, bien qu'en Ulster ce pourcentage fût un peu plus élevé.»


Qui veut se lever pour prendre la défense de William Branham? Ou sont les «martyrs» tués pour leur «foi» en la Parole de Dieu? Les désordres de 1641-1642 découlent d'une guerre civile, et croyez-moi, Dieu n'était ni d'un côté ni de l'autre. Qui se lèvera parmi vous maintenant pour affirmer que William Branham avait raison de déclarer:

Prédication Le Christianisme Contre L'Idolâtrie [61-1217]
«(177) En l'an 1640... En l'an 1640, quand le massacre d'Irlande eut lieu sur l'ordre des Jésuites romains et des prêtres, cent mille, convertis de saint Patrick furent tués. Si saint Patrick était un catholique romain, pourquoi ont-ils alors tué les leurs? C'étaient des ouvriers d'usines, et tout. C'est vrai. «Cent mille», selon le martyrologe, qu'ils mirent à mort parce qu'ils n'étaient pas d'accord avec l'enseignement.»

Prédication Le Deuxième Sceau [63-0319]
«(292) (...) Hum! Saint Patrick était à peu près aussi catholique que moi; et vous savez combien je le suis. Voyez? Il—il détestait la doctrine de l’église. Il a refusé d’aller vers le pape. Oui monsieur.»

Prédication Les événements rendus clairs par la prophétie [65-0801E]
«(
22) (...) Vous rendez-vous compte, là, que saint Patrick n’a jamais été reconnu comme un catholique romain jusqu’après sa mort? Il avait protesté contre le pape et contre toutes ses actions, et l’église catholique elle-même a tué des dizaines de milliers de ses enfants.»

Prédication Qui est ce Melchisédek? [65-0221E]
«(164) (..) Pourquoi l'église romaine a-t-elle failli de voir, en saint Patrick, un prophète de Dieu?»


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04)

Auparavant, voici quelques termes utiles du lexique historique que vous retrouverez dans divers textes de référence:

Hibernia ou Hibernie ou Hybernie est le mot latin pour désigner l’île d’Irlande. Les Romains appelaient le nord de l’Irlande Scotia en référence aux Scots qui vivaient à cet endroit.

La Britannia: Au temps de l'empire romain, l'Angleterre d'aujourd'hui était une province romaine.

Gael: Les Gaels ou Gaëls (irlandais : Gael, plur. Gaeil ) sont un groupe ethno-linguistique qui comprend les Irlandais, les Écossais et les Mannois de culture gaéliques. La langue et la culture gaéliques sont originaires d'Irlande, mais se sont propagées en Écosse à l'époque du royaume de Dál Riata.

Dál Riata ou Dál Riada (également Dalriada) est un royaume gaël comprenant une partie du nord-est de l'Irlande et de l'ouest de l'Écosse de chaque côté du Canal du Nord. À son apogée à la fin du 6e siècle et au début du 7e siècle, il comprenait ce qui est aujourd'hui l'Argyll en Écosse et une partie de l'actuel comté d'Antrim d'Ulster, en Irlande du Nord. Le royaume était réparti en quatre principaux clans qui avaient chacun leur propre chef : Cenél Loairn (clan de Loarn), Cenél nÓenguso (clan d'Óengus), Cenél nGabráin (clan de Gabrán) et Cenél Comgaill (clan de Comgall). Parmi les Gaels célèbres, on compte Colum(b) Cille en gaélique irlandais ou «Columba d'Iona» Par sa grand-mère, Erca, fille de Loarn mac Eirc, le fondateur du Cenél Loairn, Columba est également apparenté aux rois de Dal Riada. C'est en effet un prince de la maison des O'Neill de Tir Conail dans l'actuel Comté de Donegal en Irlande.

Gaélie: Irlande, Écosse, contrées où règne la culture gaélique. Contrairement à l’Angleterre, au Pays de Galles et aux Lowlands écossais, la terre des Gaels n’a jamais été colonisée par les Romains.

Christianisme gaélique Irlandais
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Christianisme_irlandais
Le christianisme irlandais ou christianisme gael est une pratique particulière du christianisme qui se développa sur l'île d'Irlande avec l'arrivée des premiers chrétiens, puis dans le royaume gael du Dàl riada, avant de s'exporter en Bretagne inférieure, en Gaule et en Germanie. À l'inverse du système ecclésiastique romain, qui s'appuie sur les infrastructures de l'empire et la hiérarchie séculière, le christianisme gael est décentralisé et s'appuie sur le monachisme (abbayes et monastères). On considère qu'il s'est fortement développé avec la fondation du monastère d'Iona par Columba.

Vers l'an 664, la forme de christianisme irlandais fut finalement rejeté au profit des coutumes romaines par les Northumbriens, lors du synode de Whitby qui opposa Wilfrid d'York à l'évêque irlandais Colman. Ensuite il est rapporté que les moines de l'abbaye d'Iona, fondé par Columba, se se placèrent complètement sous l'autorité de l'Église de Rome en l'an 712. Les Gaels d'Écosse adoptèrent finalement les traditions romaines au 11e siècle, et ceux d'Irlande au 12e siècle.


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05)

Voyons d'abord un résumé de ce qu'on trouve dans l'encyclopédie Wikipédia sur Internet.

Patrick d'Irlande (source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_d%27Irlande )
Selon Wikipédia,
Patrick d'Irlande, «saint» Patrice en français ou saint Patrick en anglais (latin : Patricius ; irlandais : Pádraig), est un «saint» semi-légendaire qui a été le sujet d'une grande production hagiographique interrogée par la critique moderne qui cherche à établir le degré d’historicité de ce personnage. (...). Les dates et lieux traditionnellement retenus, relatifs à sa biographie, sont une naissance vers 386 en Bretagne insulaire (Angleterre), une mission en Irlande en 432 et une mort le 17 mars 461 à Down, Ultonie (Irlande). Cette tradition en fait «un saint chrétien» fêté le 17 mars. Des traditions concurrentes lui donnent une date de naissance comprise entre 373 à 390, une date de mort vers 460 ou entre 489 et 496, les dates tardives résultant probablement d'une confusion avec un personnage nommé Palladius. «Les plus anciennes sources relatives à Patrick sont deux textes écrits en latin dont la critique moderne reconnaît la paternité à Patrick : «La Confession» (Confessio en latin.) qui décrit son activité pastorale et donne un aperçu de sa spiritualité, et la «Lettre à Coroticus» qui n'apporte aucun élément biographique. La «Confession» est reproduite dans le Livre d'Armagh (un manuscrit du 9e siècle), et une note finale fournissant les références de l'ouvrage et les indications relatives à son édition, précise qu'elle a été recopiée de l'autographe de Patrick lui-même. (...) Tous les autres textes qui lui sont attribués sont remis en cause par la critique actuelle. On possède aussi les actes authentiques complets du premier concile qu'il a tenu comme évêque catholique d'Irlande afin d'établir une bonne discipline dans l'église nationale dont il était le fondateur. Un second concile qui porte son nom doit être attribué à son neveu.»


Une recherche scrupuleuse sur la vie du personnage de «saint» Patrick n'est pas si simple que cela. Les sources d'information non-crédibles, et souvent même contradictoires, sont plus nombreuses que les sources fiables, et frisent souvent le délire hagiographique, tant les aberrations sont incompatibles avec le simple bon sens.  Évidemment seul un esprit critique, peut se faire une opinion réaliste du personnage de «saint» Patrick si seulement il est prêt à tout remettre en question lorsqu'il s'agit d'allégations dont on ne peut prouver l'authenticité.

Les légendes entourant ce personnage sont souvent fondées sur des éléments folkloriques dans la tradition gaélique. Des ouvrages rédigés plusieurs siècles après la mort de Patrick, par le milieu monastique Irlandais, ont semé les légendes hagiographiques qui persistent encore aujourd'hui à faire de Patrick d'Irlande, un héros plus grand que nature, ou un «saint» à vénérer, et tout chercheur sérieux admettra que tous ces récits légendaires, sans exception, n'offrent aucune crédibilité du point de vue biographique. Lorsque William Branham a commenté la vie de «saint» Patrick, il n'a pas hésité à reprendre à son compte les mythes et légendes du personnage. En voici quelques extraits:

Prédication L'Âge de l’Eglise de Thyatire [60-1208]
«(
13) (...) il fut enlevé sur le rivage de la mer, lui et ses deux petites sœurs, et il n’entendit plus jamais parler d’elles. Il est probable qu’elles furent emmenées à Rome pour y être vendues comme esclaves. Lui aussi fut vendu comme esclave, et on lui fit garder les cochons. (14) Il entraîna des chiens à prendre soin des cochons, et à réagir à différents grognements et bruits qu’il leur avait enseignés. Finalement, ce fut pour lui un moyen d’évasion; il s’étendit au fond d’un bateau, caché par les chiens qui le recouvrirent jusqu’à ce qu’il soit en pleine mer. Plus tard, il revint à son beau pays, l’Irlande, et il retrouva son père et sa mère encore en vie. Patrick était le neveu du grand Martin.»

Prédication Le Christianisme Contre L'Idolâtrie [61-1217]
Il avait été kidnappé quand il était petit garçon; ses sœurs furent tuées. Après cela, alors ils - il regagna son pays chez son père et sa mère. Et il fonda une école. Et l'école de l'Irlande du Nord n'avait jamais reconnu le pape comme vicaire suprême de Dieu. Ils ne croyaient pas cela. Ils s'accrochaient à la Parole. Que Dieu bénisse ce saint béni, saint Patrick, ce grand homme.»

«(184) Et vous entendez les gens dire que saint Patrick avait chassé tous les serpents de l'Irlande. Lisez l'histoire et voyez ce qui s'était passé. Saint Patrick croyait au parler en langues. Saint Patrick croyait au fait de saisir les serpents, ou de boire des breuvages mortels. Et comme il pouvait saisir un serpent et le jeter loin de son chemin, les gens disaient : "Il a chassé les serpents de l'Irlande." C'est parce qu'il croyait qu'il pouvait saisir des serpents sans qu'aucun mal ne lui arrive. Rien ne pouvait lui nuire. Oui! Oh! bien sûr.»

J'ai reproduit ci-dessus quelques allégations de William Branham sur le personnage de Patrick d'Irlande, dont l'une affirme qu'il avait «entrainé ses chiens à prendre soin des porcs, [60-1208] et à réagir «à différents grognements» qu'il leur avait enseignés, et lors de son évasion, ses chiens le recouvrirent pour le cacher complètement jusqu'à ce qu'il soit en pleine mer. L'autre allégation parle de ses «deux petites sœurs» probablement «emmenées à Rome» pour y être vendues comme esclave [60-1208] et l'année suivante [61-1217] il se ravisa en disant qu'elles furent tuées. Mais où William Branham a-t-il pris ses versions avec les chiens et les porcs, et l'enlèvement de ses «deux petites sœurs» et qu'il avait chassé tous les serpents d'Irlande? Assurément, il a lu ces histoires quelque part, puisqu'il recommande [61-1217] «lisez l'histoire et voyez ce qui s'est passé!»

Les historiens reconnaissent actuellement seulement deux documents provenant du personnage de «saint» Patrick, dont une brève «autobiographie» écrite par Patrick lui-même en latin du 5e siècle, qu'on appelle «Confessio», et cette œuvre est actuellement traduite et disponible entièrement sur Internet. Un autre ouvrage attribué à Patrick est sa lettre «Epistola» adressée à un chef de guerre. Ces deux ouvrages seront commentés un peu plus loin dans un chapitre qui suit. D'autres ouvrages, écrits quelques siècles après sa mort, versent dans le style hagiographique et doivent être analysés avec intelligence, car les mythes et les légendes sur le personnage occultent la moindre parcelle de vérité.

Voyons un peu si le texte de Patrick (http://remacle.org/bloodwolf/eglise/patrick/confession.htm) dans sa «Confessio» mentionne les détails racontés par William Branham.

«V, (16) Mais, après être arrivé en Irlande, chaque jour je faisais paître des troupeaux, et fréquemment dans le jour je priais ; (...) 17. Et là, une nuit, dans mon sommeil, j'entendis une voix me dire : « Tu jeûnes bien, tu vas aller bientôt vers ta patrie. » Et derechef, après un peu de temps, j'entendis me répondre : « voilà que ton navire est prêt. » Et ce n'était pas auprès, mais il y avait peut-être deux cent mille pas. Et je n'avais jamais été là, et je n'y avais personne de connaissance. VII. « Et ensuite, je pris la fuite et je me séparai de l'homme chez qui j'avais été six ans, et j'allais, par la force de Dieu qui me dirigeait dans le bon chemin, et je n'eus aucune crainte jusqu'à ce que je parvinsse à ce navire. (18). Et le jour où j'y parvins, le navire avait quitté sa place et je dis que j'avais de quoi naviguer avec eux et cela déplut au pilote et il répondit violemment avec indignation : « Ne cherche pas à aller avec nous. » Et après avoir entendu cela, je me séparai d'eux pour venir à la cabane où je logeais, et en chemin, je me mis à prier, et avant d'avoir terminé mon oraison, j'entendis l'un d'eux qui criait fort après moi : « Viens vite, car les hommes t'appellent, » et aussitôt je retournai vers eux. Et ils se mirent à me dire : « Viens, car nous te recevons de bonne foi. Fais amitié avec nous comme tu voudras. »

Dans le seul texte attribué à Patrick lui-même, vous ne trouverez aucune référence à «ses 2 petites sœurs», ni à ni qu'il gardait des porcs mais plutôt «des troupeaux» (Patrick mentionne «paître», ce qui implique des moutons, les porcs ne paissent pas), ni à des chiens qu'il aurait «entraînés» car Patrick affirme qu'il a pu finalement, après un premier refus, embarquer sur un navire et s'enfuir avec l'accord du pilote et des marins.

En faisant une recherche sur Internet, je suis tombé sur quelques légendes, dont une qui ajoute que Patrick avait «des chiens bergers» pour ses moutons. Cependant la même source légendaire raconte que durant son sommeil, son chien berger favori prit la forme d'un ange qui lui dit qu'il retrouverait la liberté s'il abandonnait son poste et se dirigerait vers la mer. Par contre, une autre légende raconte que Patrick n'avait qu'un seul chien, et que lors de son évasion, Patrick, épuisé, se rendit à bord d'un bateau et demanda à monter à bord, mais sa demande fut rejetée - jusqu'à ce que quelqu'un s'aperçut qu'il avait un effet calmant sur la «cargaison canine irlandaise» (???) Alors ils l'ont laissé monter à bord en échange de son habileté à dresser les chiens et leur prodiguer de l'attention.

De plus, Patrick n'a jamais fait une seule allusion à des serpents qu'il aurait «chassés» en Irlande. Les versions de William Branham sont tellement loin de la seule version crédible, que  cela nous indique que toutes les affirmations de William Branham sur Patrick d'Irlande peuvent être réfutées. Mais le plus sérieux consiste dans toutes ses allégations sur le côté spirituel de «saint» Patrick, lesquelles seront également et implacablement réfutées dans cette page.


*

06)

Patrick d'Irlande (source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_d%27Irlande )

Note: Ce texte est un copié/collé de ce que Wikipédia propose comme information sur Patrick d'Irlande
« Avec l'introduction du christianisme en Irlande au 5e siècle, se développe une littérature hagiographique essentiellement élaborée à partir du 7e siècle par des moines lettrés irlandais chargés de rédiger des Vitæ (vies de saints en latin, puis en langue vernaculaire) et qui enregistrent en même temps les récits épiques et mythologiques transmis oralement auparavant pendant des siècles. Cette production hagiographique irlandaise, intense et originale, est ainsi imprégnée de relents de « paganisme celtique » et de syncrétisme. C'est ce contexte de prosélytisme qui amène les études critiques actuelles à s'interroger sur l'historicité de ces récits, et notamment de l'hagiographie patricienne (relative à Patrick), vitæ et Annales irlandaises. Maints épisodes de la biographie de ce saint ne sont pas prouvés historiquement. Les très nombreux textes hagiographiques anciens le concernant rapportent beaucoup de légendes8 parfois contradictoires qui ne peuvent être reliées à aucun des faits historiques attestés.»

«Les principaux textes hagiographiques relatifs à ce saint, outre les textes très lacunaires écrits de la main de Patrick au 5e siècle (une « Confession » et une « Lettre à Coroticus»)  sont sujets à caution et ont été élaborés par des moines au 7e siècle. Il s'agit du Liber Angeli (Livre des Anges), des Collectanea de Tírechán (en) et de la Vita sancti Patricii (Vie de saint Patrick) de Muirchú (en). Ces œuvres traduisent probablement « la situation politique des monastères dont elles se fixent pour objectif de promouvoir les fondateurs » par une stratégie de récupération du culte de Patrick. Le Livre d'Armagh composé au 9e siècle et qui reprend le Liber Angeli, met en scène, de manière extravagante, la tradition de saint Patrick qui choisit Armagh pour établir sa mission et conférer à la ville, avec la première église en pierre, la primauté sur toutes les églises chrétiennes d'Irlande. De plus, ces hagiographies rédigées lors du conflit entre Rome et les chrétientés celtiques, épousent manifestement les thèses de la cause romaine, aussi manquent-elles de fiabilité.»


 

J'ai édité ci-dessous une grille de l'évolution hagiographique sur la vie de Patrick d'Irlande. C'est un bref résumé, et il n'est pas question ici de vous livrer une thèse sur l'histoire du personnage, mais seulement de vulgariser et vous donner suffisamment d'information pour que vous compreniez comment les légendes sur Patrick d'Irlande se sont «installées» dans l'esprit des gens, sans que ceux-ci s'en aperçoivent.

5e siècle 2 textes sont attribués à Patrick. Une «Confessio» et une «Lettre à Coroticus». Ce sont les seules références crédibles, si l'on parvient à décoder correctement le latin du 5e siècle. La majorité des mythes et légendes sur le personnage de Patrick d'Irlande, ne trouve aucune référence ou crédibilité dans ces 2 textes.

La «Confessio» de Patrick, écrite en latin, nous est parvenue via huit manuscrits médiévaux, le plus ancien étant le manuscrit enluminé irlandais du neuvième siècle, «Le Livre d'Armagh». La première partie du livre d'Armagh comprend une mine d'informations sur Patrick, notamment «la vie de Muirchú» et une autre de «Tírechán» de la même époque, ainsi que la «Confessio». Il incorpore ensuite une grande partie du Nouveau Testament, tiré de la Vulgate de Jérôme et des textes plus anciens de Vetus Latina (‘Vieux latin’ ’), avec des addenda; et se termine avec la vie de «saint Martin de Tours» de Sulpice Sévère.

7e siècle Le «Liber Angeli» (Livre des Anges), ce texte en latin a aussi été reproduit dans le Livre d'Armagh au 9e siècle. Le «Liber Angeli» n'offre aucune crédibilité, car la «Confessio» ou la «Lettre à Coroticus» attribuée à Patrick ne fut publiée qu'au 9e siècle dans le Livre d'Armagh par un moine qui récupéra les textes de Patrick.
Le «des Collectanea» de l'évêque Irlandais Tírechán (en) Collections, vers les années 650s, le texte ayant l'allure d'une compilation de traditions locales. Ce texte a été reproduit dans le Livre d'Armagh au 9e siècle. Aucune crédibilité. Wikipédia (en)
La Vita sancti Patricii (Vie de saint Patrick) de Muirchú (en) Cette hagiographie a été écrite à la fin du 7e siècle (Muirchú mort vers 697) dans le but de promouvoir le culte de Patrick. Muirchu, était contemporain d'Adamnàn, l'hagiographe de Columba d'Iona, et était présent avec Adamnàn à un même synode (concile). Aucune crédibilité.
9e siècle

Le Livre d'Armagh a été composé au 9e siècle et reprend le Liber Angeli, et a été écrit par un moine du nom de Ferdomnach d'Armagh, mort vers 845 ou 846. Aucune crédibilité à moins de citer Patrick dans sa «Confessio» ou sa «Lettre à Coroticus».  Wikipédia Le Livre d'Armagh contient la Confessio sous une forme abrégée, avec des passages importants omis - apparemment délibérément, dans le but de faire de Patrick le missionnaire chrétien le plus réussi en Irlande. C'est en compilant toutes les versions de la «Confessio» et en les comparant que les chercheurs ont pu observer cet état de choses. Il existe six manuscrits de la Confessio datant du Xe au XIIe siècles, conservés à Paris, Londres, Rouen, deux à Salisbury et Arras. Et un dernier manuscrit date du XVIIe siècle, qui fait maintenant partie de la collection de la bibliothèque Bodleian à Oxford. Ensemble, ces manuscrits contiennent divers passages manquants et différences textuelles.
Source: https://www.vanhamel.nl/codecs/Confessio_(St_Patrick)

La Vita tripartita Sancti Patricii (en français: La vie tripartite de Saint Patrick) est une «vie bilingue de Patrick, écrite en partie en irlandais et en partie en latin à partir de la fin du 9e siècle. Le nom de l'auteur est parfois donné comme «saint» MacEvin.

C'est le plus ancien exemple de la vie «d'un saint», écrite en irlandais, destinée à être lue en trois parties au cours des trois jours de la fête du «saint». Aucune crédibilité. Wikipédia (en)

Note: Muirchu (Muirchu Maccu Machtheni) n'est connu comme l'auteur de «la vie de Saint-Patrick» que dans le «Livre d'Armagh», un manuscrit transcrit en 807 et conservé à Trinity College, à Dublin. Il s’agit de la «vie la plus ancienne de «saint» Patrick et constitue le fondement de toutes les vies ultérieures, qui en empruntent ou s’agrandissent. Il a été composé en obéissance au commandement et sous la dictée d'Aedh of Sletty, au sud du comté de Queen's, un anachorète (monachisme ascétique) et évêque, qui semble s'être intéressé spécialement au siège épiscopal de Patrick et a qui été intimement associé au moine Adamnàn, l'hagiographe de Columba d'Iona, lequel a essayé d'introduire la Pâques romaine et d'autres coutumes étrangères dans le nord de l'Irlande. Muirchu, qui était avec Adamnan au synode appelé à soutenir les nouvelles coutumes sur lesquelles présidait Flann Febla, coarb d'Armagh, a soutenu l'innovation. Il dit que «beaucoup avaient pris en main» la vie de «saint-Patrick», mais avaient échoué en raison de la nature contradictoire des récits (traditions orales) alors en vigueur et des nombreux doutes sur les faits exprimés de toutes parts. Muirchu utilise la «Confession de saint-Patrick» comme son autorité pour la première partie, puis passe ensuite à la tradition, (récits par transmission orale) et ajoute à la «vie de Patrick» selon son opinion personnelle. (Sauf, que les parties ne s'harmonisent pas, mais son travail est d'une grande importance, car il identifie l'auteur de la «Confessio» avec le saint populaire.

La copie de cette «Vie» dans le «Livre d'Armagh» fut imparfaite pendant plus de deux siècles à cause de la perte de la première feuille. Cependant, il y a quelques années, les pères bollandistes (1) ont trouvé dans la bibliothèque royale de Bruxelles une copie parfaite de la «Vie», non extraite du codex d'Armagh, et à certains égards plus précise. Ceci fut confié au révérend Edmund Hogan, S. J., par qui il fut soigneusement édité et publié dans l'Analecta Bollandiana en 1882.

(1) La Société des Bollandistes est une société savante belge fondée au XVIIe siècle par Jean Bolland dont le but premier est l'étude de la vie et du culte des saints. Fondée à Anvers au temps des Pays-Bas espagnols, la Société des Bollandistes est la plus ancienne société savante toujours en activité en Belgique, et cela depuis sa création. Source


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07)

Dans quelques uns de ses sermons, William Branham mentionne que le personnage de Patrick d'Irlande avait de la famille, en ce sens qu'il avait, soit une ou deux sœurs. Donc, en 1960, Patrick avait deux sœurs et il mentionne qu'elles furent enlevées avec lui et emmenées en captivité et qu'il n'entendit plus jamais parler d'elles [60-1208]. En 1961, William Branham mentionna qu'elles furent simplement tuées [61-1217]. Par contre, en 1963 William Branham dit que le personnage de Patrick d'Irlande n'avait qu'une sœur [63-0319] . Voyons un peu ce qu'a déclaré William Branham sur ce sujet:

Prédication L'Âge de l’Eglise de Thyatire [60-1208]
«(
13) (...) Mais, avant cela, il fut enlevé sur le rivage de la mer, lui et ses deux petites sœurs, et il n’entendit plus jamais parler d’elles. Il est probable qu’elles furent emmenées à Rome pour y être vendues comme esclaves.»


Prédication Le Christianisme Contre L'Idolâtrie [61-1217]
«
(«(183) Savez-vous que son nom n'était pas Patrick? Son nom était Suscat. Il avait été kidnappé quand il était petit garçon; ses sœurs furent tuées.»

Prédication Le Deuxième Sceau [63-0319]
«(292) (...) Vous savez, son nom, ce n’était pas Patrick. Combien savent ça? Son nom était Sucat. C’est vrai. Il a perdu sa petite sœur, vous vous en souvenez, quand ils… Voyez? Bien.»

Les allégations de William Branham ne sont pas vraiment claires sur ce qu'il a dit à propos de l'existence d'une ou 2 sœurs de Patrick d'Irlande, et si elles furent tuées ou vendues comme esclaves. Si vous observez bien, parmi les 3 citations ci-dessus, une provient de son enseignement des 7 âges de l'Église (Âge de Thyatire) et la troisième de son enseignement «des sept sceaux». Donc en principe, si l'on se fie à sa propre déclaration, il faudrait aussi que sa crédibilité soit constante, dans tous ses sermons et enseignements. Est-ce que William Branham était vraiment «inspiré» du Seigneur lorsqu'il allégua que Patrick d'Irlande avait une ou deux sœurs? Mais où a-t-il pris ces allégations? Des 3 citations mentionnées ci-dessus, laquelle était inspirée? Évidemment aucune!

Source: Un ouvrage intitulé : «saint» Patrick, patron des Irlandais par  Frédéric Kurzawa)
Dans sa «Confessio», parlant de ses parents, Patrick indique qu'il a eu pour père « le diacre Calpornius, fils du prêtre Potitus » (Confessio 1.) Une note marginale insérée dans le Livre d'Armagh ajoute « fils d'Odissus ». De son côté, dans sa «la Lettre à Coroticus», il se contente de préciser que Calpornius occupait la fonction de décurion: «Je suis né d'un père décurion» (Coroticus 10). Les parents de Patrick étaient donc «christianisés» dans la religion de l'empire. Son père était «diacre» (clergé romain) et occupait en même temps la charge de décurion. Son grand-père était le «prêtre» Potitus. Le nom de Calpornius (souvent écrit Calpurnius) était très courant en Bretagne, comme en d'autres régions. Potitus était également un nom très répandu. Par contre, Odissus était assez rare. Ce fait pourrait plaider en faveur de l'authenticité de la note marginale tirée du Livre d'Armagh.

Il est important de souligner que, dans sa «Confessio», Patrick ne mentionne pas le nom de sa mère. Par contre, les traditions tardives (transmises oralement, jusqu'à ce qu'elles soient consignées par écrit quelques siècles plus tard) précisent qu'elle s'appelait «Concessa» (Concessa chez Muirchti, Concess dans la Vita Tripartita). La «Vita Tripartite» ajoute que Concess était la fille d'Ocbass, de Gaule, qu'elle était d'origine franque et une parente de saint Martin de Tours. Ce dernier point est évidemment inexact puisque saint Martin est né à Sabaria, dans la province romaine de Pannonie, dans l'actuelle Hongrie. Ni la Confession, ni la Lettre à Coroticus n'évoquent les frères et sœurs de Patrick.

L'ouvrage la «Vita Tripartite» mentionne deux sœurs qui furent emmenées en même temps que lui en captivité en Irlande. Elles s'appelaient Lupait et Tigris. D'autres traditions font état de deux frères, Ruchti et Deacon Sannan, et de cinq ou six soeurs, Tigris, Lupait, Richella, Cinnenum, Liamain et Darerca. Inutile de dire que ces précisions n'ont aucun fondement historique.

Il devient évident que William Branham a trouvé une ou plusieurs versions tirées de «la Vita Tripartite» laquelle, est hélas, toujours reconnue comme non crédible!

Patrick avait encore d'autres parents en Bretagne, car la «Confessio» évoque son retour dans son pays natal en ces termes : « Après quelques années, j'étais de nouveau en Bretagne chez mes parents » (Confessio 23).

Mais qui étaient ces parents ? Probablement pas son père, ni sa mère, s'ils ont dû trouver la mort au cours du raid qui a conduit Patrick en captivité. C'est en tout cas ce qu'il ressort «des traditions tardives» (de la Vita Tripartite en particulier). La «Confessio» précise à ce propos que «ses parents» l'accueillirent « comme un fils ». La comparaison «comme un fils» semble indiquer qu'il n'était pas leur vrai fils, mais qu'ils le tenaient comme tel. On peut supposer qu'il s'agissait d'oncles, de tantes, de cousins ou de cousines... ou peut-être même de relations proches, des amis d'enfance ou des voisins...

Le passage suivant de «La vie tripartite de Patrick», œuvre du 9e siècle, où il est fait mention d'une communication très ancienne entre «Strathclyde et l'Armorique», a probablement «inspiré» les légendes d'un «saint» Patrick ayant «un pied-à-terre» en Gaule et tant qu'à y être, pourquoi pas lui inventer un pèlerinage à Tours, voir le monastère «de son oncle» Martin,  et de là, une formation monastique, puis un voyage à Rome d'où il reçoit l'ordination d'évêque par le pape qui le renvoie en Irlande faire du prosélytisme pour la religion de Rome. Évidemment, il ne reste pas grand-chose des détails originaux que Patrick a écrits dans sa «Confessio» et sa «Lettre à Coroticus»...
 Texte complet de «la vie Tripartite de Patrick» (en)

«Maintenant, c'est la raison pour laquelle Patrick est d'abord venu en Irlande. Il y avait sept fils de Fechtmaide (roi des Brittons) qui étaient partis en exil, à savoir sept fils du roi d'Angleterre, et ils sont allés ravager (faire la guerre) en Armorique (le territoire en Gaule, situé entre la Loire et la Seine) alors que certains Britanniques de Strathclydè [Patrick était originaire de Strathclyde] venaient de rendre visite à leurs frères, c’est-à-dire aux Britanniques d’Armorique, Calpurn, fils de Potitns et père de Patrick ainsi que sa mère Concess, fille d'Obbass de Gaule, furent tués et Patrick et ses deux sœurs, à savoir Lpait et Tigris, furent emmenés lors de ce ravage. Les sept fils de Fechtmaide ont ensuite pris à la mer, et Patrick et ses deux sœurs furent avec eux en captivité.» —La vie tripartite, édition Relis de Stokes, p. 17.

Ici dans la «Vie tripartite» on est assez loin de version de la légende des pirates Irlandais puisqu'il s'agit littéralement «de princes» de la famille royale d'Angleterre!

Le catholicisme d'aujourd'hui persiste à enseigner les vielles légendes, voyez par vous-mêmes!
« Son père était un diacre nommé Calpurnius et, enfant, Patrick vivait dans une colonie appelée Bannavem Taburniae en Écosse. Sa mère était Conchessa, qui était liée à Saint Martin de Tours »
Source: https://www.roman-catholic-saints.com/st-patrick.html

Finalement, une légende prétend qu'une sœur de Patrick, nommée Darerca (voir légende de Darerca) vénérée comme «sainte» aurait eu 17 enfants, dont pas moins de 15 évêques. Évidemment, il y en a qui croient tout ça!


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08)

J'étais un peu perplexe lorsque j'ai lu qu'à plusieurs reprises, William Branham avait affirmé ou allégué que le personnage de Patrick d'Irlande était parent avec Martin de Tours. Voyons un peu ce qu'a déclaré William Branham sur ce sujet:

Prédication L'Âge de l’Eglise de Pergame [60-1207]
« (56)
Ce fut la révélation qui m’en a été donnée à la suite de la lecture de l’histoire des saints de cette époque (...) (57) Patrick était le neveu de Martin; la sœur de Martin était la mère de Patrick. Martin était par conséquent l’oncle de Patrick.»

Prédication L'Âge de l’Eglise de Thyatire [60-1208]
«
(14) (...) Patrick était le neveu du grand Martin.»

Prédication Le Christianisme Contre L'Idolâtrie [61-1217]
«(150) E(...) Il était le neveu de saint Martin.

Les allégations de William Branham ne peuvent être plus claires sur ce qu'il a dit sur la parenté entre Patrick d'Irlande et Martin de Tours. Si vous observez bien, parmi les 3 citations ci-dessus, deux proviennent de ses enseignements des 7 âges de l'Église. Donc en principe, si l'on se fie à sa propre déclaration, il faudrait aussi que sa crédibilité soit constante, dans tous ses sermons et enseignements. Est-ce que William Branham était vraiment «inspiré» du Seigneur lorsqu'il allégua que Patrick d'Irlande était le neveu de Martin de Tours? Absolument pas!

Voyons un peu d'où vient la légende qui prétend que Patrick était le neveu de Martin de Tours.

Deux documents seulement sont attribués au personnage de Patrick d'Irlande. Ce sont la «Confessio» et la «Lettre à Coroticus». Ni la «Confession», ni la «Lettre à Coroticus» n'évoquent les frères et sœurs de Patrick. Et plus est, Patrick ne mentionne pas sa mère. Par contre, des traditions tardives avancent qu'elle s'appelait Concessa (Concessa chez Muirchti, Concess dans la Vita Tripartita).

En ce qui concerne la version de la «vie de Patrick» qui fait partie du «Livre d'Armagh», écrite par le moine Muirchti au 7e siècle, on sait que Muirchu utilise la «Confession de Patrick» comme son autorité pour la première partie, puis passe ensuite à la tradition, (récits par transmission orale) et ajoute à la «vie de Patrick» selon son opinion personnelle. (Sauf, que les parties ne s'harmonisent pas, mais les historiens pensent que son travail est d'une grande importance, car il identifie l'auteur de la «Confessio» avec le «saint» populaire. La copie de cette «Vie» dans le «Livre d'Armagh» fut imparfaite pendant plus de deux siècles à cause de la perte de la première feuille. Cependant, il y a quelques années, a a découvert dans la bibliothèque royale de Bruxelles une copie parfaite de la «Vie», non extraite du codex d'Armagh, et à certains égards plus précise. Ceci fut soigneusement édité et publié dans l'Analecta Bollandiana en 1882. Néanmoins, l'allégation de Muirchti à propos du nom de la mère de Patrick (Concessa) ne repose sur aucun fondement crédible.

En ce qui concerne la «Vita Tripartita»  (La vie tripartite de Saint Patrick) qui allègue le nom de la mère de Patrick (Concess), cette version fut écrite en partie en irlandais et en partie en latin à partir de la fin du 9e siècle.

TRIPARTITE LIFE. PART I. (aucune crédibilité) en.wikisource.org/wiki/The_Most_Ancient_Lives_of_Saint_Patrick/Tripartite_Life/Part_I
«The people who sat in darkness saw a great light, and they who were in the land and in the shadow of death received light by which came their illumination. Patrick, then, was of the Britons of Alcluaid by origin. Calpurnn was his father's name. He was a noble priest. Potid was his grandfather's name, whose title was a deacon. Conceis was his mother's name. She was of the Franks, and a sister to Martin

Patrick lui, a vécut au 5e siècle, ce qui donne environ 400 ans après la mort de Patrick. Le nom de l'auteur est parfois donné comme «saint» MacEvin. Or ce texte n'a aucune crédibilité historique et se classe parmi les hagiographies destinées à perpétuer la vénération d'un «saint»... et apparemment, c'est là que William Branham a trouvé l'allégation. Nous sommes tous conscients que des traditions orales (du bouche-à-oreille) ayant «voyagées» pendant 400 ans, ne possèdent plus aucune crédibilité. Ce serait comme raconter de génération en génération, des faits qui se sont passés à Québec en 1618 du temps de Samuel de Champlain, dont on n'aurait aucune preuve écrite.

Dans un ouvrage rédigé par un chercheur crédible du nom de Frédéric Kurzawa, qui a étudié les textes de «La Vita Tripartite», on apprend que c'est dans cette «Vita» qu'on peut trouver que celle qui s'appelait «Concess» était la fille d'Ocbass, qu'elle était d'origine franque (Gaule) et une parente de «saint» Martin de Tours. Ce dernier point est évidemment complètement faux puisque Martin est né à Sabaria, dans la province romaine de Pannonie, dans l'actuelle Hongrie. Encore une fois, ni la «Confession», ni la «Lettre à Coroticus» n'évoquent les frères et sœurs de Patrick.

Néanmoins, à partir de certains faits mentionnés par les historiens, puisque nous avons des preuves que le culte de «saint-Martin» était présent à l'époque de Columba d'Iona et que ses communautés monastiques vénéraient «saint-Martin» et probablement possédaient «quelques reliques» du «pseudo saint», il y a forte chance que cette vénération ait engendré plus tard des légendes attribuant un lien direct entre Patrick et le monachisme irlandais, sinon avec «saint-Martin» lui-même.



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09)

Selon les historiens ayant eu à décoder les 2 textes attribués à «saint» Patrick, (Confessio et Epistola) il semble que la maîtrise du latin par Patrick est d'une simplicité élémentaire. Patrick l'avoue lui-même dans sa «Confessio» et s’évalue lui-même: «Ego Patricius peccator rusticissimus» (C 1), «Je m'appelle Patrick. Je suis un pécheur, un simple paysan», et «indoctus» «un ignorant (sans instruction)» ( E 1) et encore «Je suis donc avant tout un simple paysan, réfugié et non instruit.» (C 12) . Il semble très conscient de ses propres lacunes en matière d'éducation alors qu'il cherche à répondre aux critiques de son ministère émanant de «ses confrères évêques» de Grande-Bretagne, personnes qui (il suggère) seraient plus éduquées que lui et plus articulées et formées à la rhétorique. Source: http://remacle.org/bloodwolf/eglise/patrick/confession.htm#_ftn5

Dans ses écrits, Patrick avoua cependant une bonne excuse pour ne pas être aussi brillant en latin. De son propre aveu, il n'avait pas passé beaucoup de sa vie à étudier le latin et était plus habitué à parler l'ancienne langue irlandaise (dans la «langue étrangère» qu'il mentionne). Si Patrick aurait étudié dans un monastère en Gaule, pendant plus de 12 ans comme certaines légendes le prétendent, (3 ans avec «saint» Germain et 9 ans avec des moines à Lérins en Gaule) son latin aurait été plus classique et articulé...

Il y a ici plus que Salomon [61-0412] « (58) Nous le savons donc. Et maintenant, je ne vais pas vous garder comme je l’ai fait hier « [61-0412] « (58) Amis, je ne parle que sous inspiration, et je ne peux parler que quand Il me dit de parler.»

Prédication Le Christianisme Contre L'Idolâtrie [61-1217]
«(149) Mais les vrais adorateurs, les vrais évêques, sont restés attachés à la Parole. Ils restèrent attachés là même au Concile de Nicée. Ils restèrent attachés à cette Parole là-bas. Oui, monsieur. Ils y allèrent comme des martyrs, et tout le reste. Mais ils restèrent attachés à cette Parole. Ils ne voulaient pas du tout de l'idolâtrie.» «(150) Et j'aimerais que l'on me montre où il est dit que saint Patrick était un catholique romain. Ça n'existe pas. Il protesta contre cette église romaine.

Prédication Qui est ce Melchisédek? [65-0221E]
«164 Combien de fois, à travers les âges, quand Tu envoyais des choses, les gens ne les ont pas saisies. L'homme loue constamment Dieu pour ce qu'Il a fait et parle des grandes choses qu'Il va faire, mais il ignore ce qu'Il est en train de faire. Il en a été ainsi à travers les âges. Pourquoi l'église romaine a-t-elle failli de voir, en saint Patrick, un prophète de Dieu? » (un prophète ???)

Citations:
[61-0209] «Je ne peux parler que par inspiration. C’est tout ce que je sais.»,
[61-0210] « Et après tout, je ne parle que par inspiration.»,
[61-0412] « (58) Amis, je ne parle que sous inspiration, et je ne peux parler que quand Il me dit de parler»,
[61-0429B] « Eh bien, ce que j’ai dit – j’ai dit, et – c’était sous l’inspiration, autant que je connaisse l’inspiration»
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10)

Résumé: Patrick est né en France (Gaule). Après 6 ans de captivité, il s'évade pour rentrer chez-lui. Re-capturé par 2 fois et libéré, Patrick passe 4 ans au monastère de «saint» Martin de Tours, 3 ans avec «saint» Germain et 9 ans avec des moines à Lérins en Gaule, puis il est envoyé à Rome par «saint» Germain avec une lettre de recommandation pour le pape, et après avoir été nommé évêque par le pape, alla en Irlande convertir les bardes irlandais qui devinrent pour la plupart, moines, et qui chantaient des chants «si beaux, que les anges de Dieu se penchaient au bord du ciel pour les écouter.» Lors d'un sermon demeuré célèbre, au monastère de Cashel, il illustra le concept «de la Trinité» avec une feuille de trèfle. Finalement  (selon la légende) c'est à ce moment-là que furent chassés tous les serpents du pays, action qui symbolise la conversion du peuple irlandais.

Source du texte ci-dessous:
http://christroi.over-blog.com/article-saint-patrice-ou-patrick-apotre-de-l-irlande-69279385.html

Patrice ou Patrick, apôtre de l'Irlande en 432, naquit en France en 385 sur le territoire de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) selon l'opinion la plus probable, dans une villa que possédait son père. (...) Au cours de ses premières années sur l'île, Patrick apprit la langue et les pratiques culturelles de ses maîtres. Durant ses six années de captivité (dans une cage), près du bois de Fochoill, en Mayo, il est berger pour le compte d'un chef de clan irlandais. Peu religieux avant sa capture, il rencontre Dieu et devient un chrétien dévot. Employé à garder les troupeaux, il consolait sa captivité par la prière; il passait les journées et une partie des nuits dans ce saint exercice, agenouillé sur la neige, sur la terre gelée ou détrempée par les pluies d'hiver.

Au bout de six ans, il parvint en 411 à s'évader après que Dieu lui a dit, dans un de ses rêves, de rejoindre le rivage et de s'embarquer sur un bateau, supposé à 200 km de Waterford ou Wexford, et à rentrer dans sa patrie. Il fut encore deux fois pris et racheté de l'esclavage.

Après avoir passé quatre ans au monastère de Saint-Martin de Tours, trois ans sous la direction de saint Germain, évêque d'Auxerre, neuf ans avec les religieux de Lérins, près de Cannes en France, il accompagna dans la Grande-Bretagne saint Germain, qui allait combattre le pélagianisme (hérésie niant le péché originel et la grâce sanctifiante en prétendant que l'on peut se sauver par ses propres forces, par son seul libre arbitre) et lui parla de l'évangélisation de l'île d'Irlande. Germain l'encouragea dans ce dessein et l'envoya à Rome avec une lettre de recommandation.

Ayant reçu du Saint-Siège, avec le titre d'évêque, la mission à laquelle Dieu l'appelait, Patrick aborda, avec plusieurs ecclésiastiques, ses coopérateurs, en Irlande dans le courant de l'été 432. Il se rendit aussitôt à l'assemblée générale des chefs et des guerriers de la nation, et prêcha intrépidement la foi de Jésus-Christ. Un grand nombre embrassèrent le christianisme. En quelques années, des églises, des monastères s'élevèrent comme par enchantement.

Patrick convertit aussi les bardes irlandais qui formaient une caste héréditaire et sacerdotale; c'est parmi eux qu'il recruta ses plus fidèles disciples. Les monastères qu'il fonda devinrent l'asile et le foyer de la poésie celtique; une fois bénis et transformés, dit un vieil auteur, les chants des bardes devinrent si beaux, que les anges de Dieu se penchaient au bord du ciel pour les écouter.

Au Rock de Cashel (monastère), lors d'un sermon demeuré célèbre, il montra une feuille de trèfle : voilà la figure de la Sainte Trinité. Les figures de triades étaient familières à la religion celtique : le trèfle deviendra ainsi le symbole de l'Irlande. La légende raconte que c'est à ce moment-là que furent chassés tous les serpents du pays, action qui symbolise la conversion du peuple irlandais. Et depuis, en souvenir de saint Patrick, chaque année, les hommes d'Irlande mettent une feuille de trèfle à la boutonnière. On pense que la plupart des druides devinrent moines, adoptant la religion chrétienne présentée avec tant de finesse et de conviction.


Dans le cas des ouvrages hagiographiques sur Patrick d'Irlande, la démonstration d'un usage abusif de mythes et légendes non crédibles est même reconnu par l'Église catholique.
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_d%27Irlande
(https://en.wikisource.org/wiki/The_Life_and_Acts_of_St._Patrick)

Sur la page consacrée à Patrick d'Irlande sur le site de Wikisource, pas moins de 196 chapitres sont dédiés aux exploits répertoriés et miracles hagiographiques du «saint». Il est facile de comprendre que l'imagination des auteurs qui les ont mentionnés tombe carrément dans le délire et la maladie mentale qu'on nomme paraphrénie.

Les miracles de Patrick comprennent en autre, des résurrections de personnes décédées: 
chap. 63, chap. 64, chap 80, chap. 81, chap. 145, chap. 146, dont 19 hommes morts et enterrés dans leurs tombes, qu'il a fait revivre, à la vue de tous, dont la résurrection d'un homme nommé Fotus, dont le cadavre gisait dans sa maison depuis dix ans: chap. 78,
comment il a ramené à la vie un garçon qui avait été déchiqueté par des porcs, chap.83 ,
comment il a changé de l'eau en miel : chap. 10,
comment il a changé de la viande en poisson, chap. 23,
comment un homme âgé a été changé en jeune homme chap. 34,
comment les ténèbres d'un magicien furent dissipés et changés en lumière chap. 47, chap. 57,
comment un magicien fut frappé par la foudre et que 12,000 hommes se convertirent à Christ, chap. 59, comment 14,000 hommes sont miraculeusement nourris avec la viande de 5 bêtes, chap. 77,
comment Patrick a prophétisé la «sainteté de Columba d'Iona» chap. 89
, d'un lac entier que Patrick a fait disparaître pour le bénéfice de «saint Munis» qui ensuite construisit une église afin que Patrick y dépose les reliques des «saints apôtres Pierre et Paul», et celles de très nombreux saints et «ornements» nécessaires à son ministère ecclésiastique chap. 114,
comment une grande et merveilleuse lumière a éclairé jour et nuit, tout le pays pendant 12 jours, chap. 193
, et ainsi de suite...

Pas étonnant que William Branham ait été «impressionné» par Patrick qui était «un prophète», «parlait en langues», chassait des démons et des  serpents et que «rien ne pouvait lui arriver»!


Une autre version de la «vie de saint Patrick» abracadabrante

Résumé du texte: La famille de Patrick était «aisée» et possédait même des esclaves. Son père et son grand-père était membres du clergé romain et sa mère était parente avec Martin de Tours. Captif il faisait environ 100 prières le jour et autant la nuit.  Il parvint à s’échapper, et des marins méfiants acceptèrent de le prendre à leur bord jusqu’en Gaule, plus précisément en Bretagne (France continentale). D’après la «Vie tripartite» (écrite vers 895-900), il aurait été disciple de Saint Martin de Tours (son oncle maternel ?), qui le tonsura..(devint moine). Ensuite en route pour Rome (âgé d’environ 30 ans), il se serait arrêté à Auxerre (France) auprès de Saint Germain, prince-évêque de cette cité. Il aurait suivi son enseignement pendant très longtemps. Par ce biais, il aurait été en contact avec le monastère de Lérins, foyer spirituel irrésistible à l’époque.

Après plusieurs années, il devint diacre puis il fut ordonné prêtre. À deux reprises, Germain d’Auxerre traversa la Manche pour défendre l’orthodoxie menacée par le pélagianisme. Pour éviter l’extension de l’hérésie en Irlande, le pape Célestin Ier fit appel à Patrick, formé dans le sillage de Germain, après avoir favorisé son accession à l’épiscopat, ce qui rencontra pas mal d’opposition. En 432, Patrick fut envoyé au nord de l’île, dans le Leith Cuinn. Il fut attaqué plusieurs fois, insulté, accusé d’avoir été un esclave, échappant plus d’une fois à la mort. Malgré ces épreuves, il demeura fidèle à sa vocation. Il parvint à baptiser des milliers d’Irlandais et à ordonner des prêtres pour le seconder. Son activité s’exerça surtout au Nord de l’Irlande. Il établit son siège épiscopal à Armagh en 444 ; soutenue dans son œuvre par d’autres évêques. Il fonda de nombreuses églises et encouragea le monachisme en construisant des monastères à travers le pays. Pour enseigner le mystère de la Sainte Trinité, il se servit d’un trèfle à trois feuilles : (trois feuilles formées par une seule tige, trois personnes en Dieu.) Le trèfle est devenu le symbole de l’Irlande.


Une autre version?
Source du texte ci-dessous
: http://orthodoxie.centerblog.net/6428600-saint-patrick-fete-le-17-mars

«Saint» Patrick naquit en Bretagne dans une famille aisée qui possédait des terres et des esclaves. Dans sa «Confession», il cite le hameau de Bannauem Thaburniae, près de la mer, que les dernières hypothèses situent dans l’estuaire de la rivière Severn près de la côté occidentale de l’Angleterre ou du Pays de Galles. Son grand-père avait été prêtre et son père Calpornius, diacre et membre du conseil municipal de Carlisle. Sa mère, Concessa, serait parente de «saint» Martin de Tours. Malgré le contexte religieux dans lequel il vécut, il avait une méconnaissance totale de Dieu et de ce qui le concerne. À 16 ans, comme il se trouvait dans le domaine familial, il fut enlevé par des pirates qui avaient franchi le mur d’Hadrien. (En 410, l’occupant romain quittait la Bretagne alors livrée aux assauts des Scots ou Pictes.) Sa captivité se situerait à Slemish dans le royaume de Dalaradia, en Irlande. Il attribue son sort à un péché qu’il aurait commis dans sa jeunesse. Il se retrouva ainsi dans une culture totalement différente de la sienne.

Pendant six ans, il garda des troupeaux. Ce fut durant cette période qu’il reçut la grâce de faire retour sur lui-même et de se convertir, à la manière peut-on dire de l’enfant prodigue. Son activité lui permettait de consacrer beaucoup de temps à la prière. «Je faisais environ 100 prières en un jour et à peu près autant de nuit, aussi bien quand je demeurais dans les forêts que sur la montagne, que je me levais avant le jour pour prier, dans la neige, le gel, la pluie, que je ne ressentais aucun mal et qu’il n’y avait aucune paresse en moi» (Conf).

Enfin, il parvint à s’échapper, traversant toute l’île (320 km) pour atteindre un port où des marins méfiants, après l’avoir refusé une première fois, acceptèrent de le prendre à leur bord jusqu’en Gaule, plus précisément en Bretagne (continentale) où pendant vingt-huit jours il dut traverser avec l’équipage une région déserte.

Quelques années plus tard, revenu chez ses parents (ou ce qui restait de sa famille après les raids ?), une injonction divine l’enjoignit de retourner en Irlande. Après plusieurs rêves oniriques du même genre, il entendit la voix des Irlandais disant : « Saint garçon, viens encore marcher parmi nous ». Il comprit que Dieu formait ce projet en lui. Il obtempéra. Restait le problème de sa formation ecclésiastique. Comme il est l’habitude pour les chroniques de l’époque, les récits divergent. D’après la Vie tripartite (895-900), il aurait été disciple de Saint Martin de Tours (son oncle maternel ?), qui le tonsura. Près de Marmoutier on trouve la grotte de Saint Patrice. Mais les dates ne correspondent pas pour cette hypothèse si belle soit-elle !

Pour Puirchu (qui composa une Vitae vers 690), en route pour Rome (âgé d’environ 30 ans), il se serait arrêté à Auxerre auprès de Saint Germain, prince-évêque de cette cité. Il aurait suivi son enseignement pendant très longtemps. Par ce biais, il aurait été en contact avec le monastère de Lérins, foyer spirituel irrésistible à l’époque (Lérins venait d’être fondé (400-410). Ces séjours à Tours, Lérins et Auxerre restent eux aussi sujets à caution.

Rien n’est dit clairement dans ses Confessions à ce sujet. Après plusieurs années, il devint diacre puis il fut ordonné prêtre. À deux reprises, Germain d’Auxerre traversa la Manche pour défendre l’orthodoxie menacée par le pélagianisme. Pour éviter l’extension de l’hérésie en Irlande, le pape Célestin Ier fit appel à Patrick, formé dans le sillage de Germain, après avoir favorisé son accession à l’épiscopat, ce qui rencontra pas mal d’opposition.

Avant son arrivée en Irlande, d’autres missionnaires y avaient déjà été actifs et avaient connu du succès. En 431, Palladius d’Aquitaine avait été envoyé aux Irlandais par le pape Célestin. (Chroniquede Prosper d’Aquitaine) et avait christianisé cette île barbare. En 432, Patrick fut envoyé au nord de l’île, dans le Leith Cuinn.Faute d’un roi unique, des rois provinciaux se partageaient l’île. (...)  L’Irlande continue de célébrer une fête traditionnelle de St Patrick le 5 avril, date proche de la Pâque de 456.

L’Église de Bretagne le haïssait, à cause en partie de son manque d’instruction et de son incapacité à s’exprimer en un langage savant. Lui-même envisageait la possibilité du martyre vu la forte hostilité de certains membres de cette Église. La conversion de l’Irlande n’était pas tâche aisée. Il fut attaqué plusieurs fois, insulté, accusé d’avoir été un esclave, échappant plus d’une fois à la mort. Malgré ces épreuves, il demeura fidèle à sa vocation. Il parvint à baptiser des milliers d’Irlandais et à ordonner des prêtres pour le seconder.

Son activité s’exerça surtout au Nord de l’Irlande. Évangélisateur préoccupé de répandre la bonne parole, il alla jusqu’aux lieux où plus personne ne vit (Conf). Son épître à Coroticus, un autre roi, est authentique. Il y dénonce l’attaque de ses soldats contre une de ses congrégations de néophytes et l’excommunie, lui et ses troupes. Il établit son siège épiscopal à Armagh en 444 ; soutenue dans son œuvre par d’autres évêques. Il fonda de nombreuses églises et encouragea le monachisme en construisant des monastères à travers le pays. Pour enseigner le mystère de la Sainte Trinité, il se servit d’un trèfle à trois feuilles : (trois feuilles formées par une seule tige, trois personnes en Dieu.) Le trèfle est devenu le symbole de l’Irlande. Il s’agit bien sûr d’une légende inventée plus tard et mise à son compte.


Voici une autre image légendaire de ce qu'on trouve facilement sur «saint Patrick»

« Issu d'une famille bretonne romanisée et christianisée – son père était décurion et diacre –, Patrick serait né vers 385-390 près de Dumbarton, au nord de l'Angleterre actuelle. Il aurait été enlevé à seize ans par des pirates scots – c'est-à-dire, à cette époque, irlandais – et emmené en Ulster, dans le comté d'Antrim, devenant pendant six ans l'esclave d'un druide. Obéissant à «une vision divine», il se serait évadé, réussissant à rejoindre sa famille en Grande-Bretagne. Là, si l'on en croit la «Confessio», il aurait eu une autre vision dans laquelle les Irlandais l'imploraient pour qu'il revienne parmi eux. Quelques années plus tard, il gagne les îles de Lérins, près de Cannes en France, et s’installe au monastère de Saint-Honorat (d'autres suggèrent Lérins) où il se consacre à des études théologiques pendant 2 années. «Saint» Patrick reçoit ensuite l’ordre du Pape d’évangéliser l’Irlande. D'autres versions affirment qu'il parvint à s’échapper pour trouver refuge dans un monastère et qu'après plusieurs années passées à prier, il repartit en Écosse puis en Gaule (France) avant de revenir évangéliser l’Irlande.

Source du texte ci-dessous
: https://www.meteomedia.com/nouvelles/articles/4-choses-que-vous-ne-saviez-pas-sur-la-saint-patrick-/65127 et un vidéo (français)


Les avis des pseudo-historiens divergent tellement que la «vie de Patrick» n'est plus qu'un concours «ouvert à tous» pour faire des compilations de mythes et de légendes qui plairont au public. Les versions versent littéralement dans les styles légendaires des «mille-et-une nuits», lesquelles sont maintenant devenues folkloriques. Ainsi après s'être évadé de sa captivité, Patrick aurait pu tout aussi bien se rendre au Pays de Galles, dans les Cornouailles ou même en Gaule (France), et devenir un moine. Ce lien avec la Gaule viendrait d'une légende qui provient des Iles de Lérins situées sur la cote d'Azur. Un moine portant le nom d'Honoratus aurait débarrassé l'ile des reptiles et des lézards afin de construire un monastère pour les «saints, les évêques et les érudits». Et comme une légende prétend également que Patrick aurait débarrassé l'Irlande des serpents, les historiens se demandent si la légende n'aurait pas été inspirée par cette légende d'Honoratus. D'autres croient que les païens irlandais portaient des serpents comme symbole, et que peut-être Patrick se serait servit des serpents comme métaphore pour faire comprendre qu'il avait pour idée de débarrasser l'Irlande du paganisme.

Une tradition très tenace prétend que Patrick est allé acquérir en Gaule la formation religieuse qui lui manquait. Selon certaines sources, il aurait rendu visite à saint Martin de Tours – ce qui n'est chronologiquement impossible. Va de même pour sa présumée «parenté» avec Martin de Tours, ce qui

Une autre tradition tardive qui le fait séjourner à Lérins, fondation monastique du sud de la Gaule, semble également dépourvue de tout fondement. D'autres suggèrent qu'il se soit fixé à Auxerre, comme l'affirme «La vie de Saint Patrick de Muirchu», et même qu'il ait été consacré des mains de «saint Germain» avant d'être envoyé en Irlande par le pape Célestin.

D'après les Annales d'Ulster, Patrick serait arrivé dans l'île en 432, débarquant à Saul, près de Downpatrick. Selon la tradition, c'est lui qui aurait converti l'île païenne au christianisme en défiant les druides dans des joutes singulières comme l'épreuve du feu et en expliquant le mystère de la Sainte Trinité par la feuille trilobée du trèfle qui deviendra, avec la harpe celtique, des symboles faisant référence à Patrick d'Irlande.

S'adressant de préférence aux rois et à leur famille pour convertir ensuite plus facilement le reste de la population, il aurait été pendant une trentaine d'années, avec quelques disciples, l'infatigable propagateur d'un prosélytisme catholique en Irlande, baptisant des milliers de personnes, fondant de nombreuses églises et l'évêché d'Armagh. Si des incertitudes planent sur la date exacte de sa mort, sans doute vers 461, il n'en demeure pas moins qu'à la fin du Ve siècle, «l'Irlande païenne» était bien entièrement «christianisée» dans l'orthodoxie catholique romaine.


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Or en lisant les deux documents officiellement attribués à Patrick, il ne s'y trouve aucune mention ou allusion à «une formation» monastique ou un séjour en Gaule pour «compléter» son éducation religieuse avant de venir en Irlande, ou encore qu'il aurait possiblement étudié la théologie auprès de «saint Germain» dans un grand monastère à Auxerre (Gaule), comme plusieurs le croient ou qu'il soit même allé à Rome.

Puisque son «autobiographie» (Confessio) semble avoir été rédigé à la fin de sa vie, il est invraisemblable qu'une éducation monastique ou une formation académique n'aurait pas été mentionnée.

La Saint-Patrick n’est pas la fête nationale irlandaise.
Voilà un mythe qui s’effondre. L’État d’Irlande ne possède pas de fête nationale au sens propre du terme. La «Saint-Patrick» n’étant qu’une fête religieuse adoptée par l’Église au début du XVIIIe siècle. Source

Sachez que le «saint patron catholique des Irlandais» était… écossais et ne s’appelait pas Patrick!
Selon de nombreux historiens, Patrick est né entre 387 et 393 à Kilpatrick, en Écosse, sous le nom de Maewyn Succat.

Le mythe selon lequel «saint» Martin de Tours serait l'oncle de «saint» Patrick. Cette légende a été reprise par William Branham. Cette légende ne tient pas la route, car il y a trop de contradiction dans les dates et les lieux. Quelques légendes racontent que Patrick d'Irlande rencontra son oncle Martin de Tours, en Gaule. Mais si l'on compare des dates historiques sur la vie de ces deux personnages, Martin de Tours étant mort en 397 et Patrick d'Irlande étant né vers 386 en Pannonie (Hongrie actuelle). (Des traditions concurrentes lui donnent une date de naissance comprise entre 373 à 390,) cela met définitivement un terme à cette légende.

Le mythe selon Patrick a été enlevé avec ses 2 sœurs par des pirates.
Cette légende a été reprise par William Branham. Cette légende est une pure invention hagiographique et ne repose sur aucune preuve. La «Vie Tripartite de Patrick» écrite au 9e siècle mentionne «Calpurn, fils de Potitns et père de Patrick ainsi que sa mère Concess, fille d'Obbass de Gaule, furent tués et Patrick et ses deux sœurs, à savoir Lpait et Tigris, furent emmenés lors de ce ravage.» Selon la légende, Patrick était en visite ne Gaule (France) chez des parents, quand ils furent attaqués. L'histoire ne tient pas la route. En fait, Patrick n'a jamais eu 2 sœurs. C'est simplement un mythe colporté par la tradition orale, et qui a été tellement repris et amplifié que l'Église catholique possède maintenant une troisième sœur de Patrick qui est reconnue comme «sainte Darerca d'Irlande», qui aurait eu pas moins de 17 enfants, dont 15 furent évêques. Faut le lire d'une source catholique pour le croire! Lien; http://catholic.net/op/articles/2828/cat/1205/st-darerca-of-ireland.html

Il n’a d’ailleurs jamais fait fuir les serpents d’Irlande
Cette légende a été reprise par William Branham. Saint-Patrick aurait fait fuir les serpents d’Irlande. Un fait d’arme glorieux, mais faux, comme l’explique un article du National Geographic
. En réalité « l’Irlande est l’un des rares endroits dans le monde (avec la Nouvelle-Zélande, l’Islande, le Groenland) à être dépourvu de serpents ». Le dernier âge glaciaire aurait « maintenu l’île trop froide pour les reptiles », avant que « les mers environnantes », empêchent les rampants de coloniser la région. Source

La légende qui raconte que Patrick a utilisé un trèfle à 3 feuilles pour illustrer la Trinité
Évidemment, William Branham ne pouvait pas utiliser cette légende, puisqu'il avait allégué que Patrick d'Irlande était «un prophète de Dieu» et dans un sermon intitulé «Prédication Apocalypse chapitre quatre #3 (le trône de miséricorde et de jugement)» prêché le 8 janvier 1961 ,  [61-0108] , il avait déclaré que l'enseignement de la «sainte Trinité» était du diable.

Citation: «(174) Mes chers frères, je sais que tout cela est enregistré. Ne vous excitez pas! Laissez-moi vous dire ceci dans l’amour divin, parce que l’heure est venue où je ne peux me taire davantage sur ces choses: la venue du Seigneur est trop proche! Le trinitarisme est du diable! Je le dis comme étant AINSI DIT LE SEIGNEUR! Regardez d’où c’est venu: c’est venu du concile de Nicée, quand l’église Catholique a commencé à dominer. Le mot “trinité” n’est mentionné dans aucun des livres de la Bible! Et pour ce qui est de trois Dieux, cela vient de l’enfer. Il y a un seul Dieu! c’est l’exacte vérité! »

Voici un texte trouvé sur Internet. J'apprécie particulièrement l'information concernant le symbole de «rébellion» que le trèfle représentait pour les Irlandais, face à la couronne britannique.

«Contrairement aux croyances populaires, le trèfle n’est pas l’emblème officiel de l’Irlande, ce statut revient officiellement à la harpe celtique. Cependant, nous pouvons dire que le trèfle est le symbole de la culture irlandaise et tout le monde associe la plante avec l’Irlande. Le trèfle, « shamrock » en anglais s’écrivait autrefois « seamróg » (prononcé « seamroy ») ce qui voulait dire « petit trèfle ». Il était de plus une plante sacrée pour les druides. Ces derniers pensaient qu’elle avait le pouvoir d’éviter les mauvais esprits. Certaines personnes pensent d’ailleurs toujours que le trèfle à certains pouvoirs mystiques. On raconte aussi que les feuilles du trèfle se tiennent droite quand un orage est sur le point d’éclater.

Les celtes irlandais honoraient aussi le trèfle car ce dernier possède trois feuilles, or le numéro trois était un chiffre sacré pour eux. De plus ses feuilles ont une forme de cœur que l’on associe aux Trois Déesses dans la mythologie celtique. Le chiffre trois est aussi sacré pour les fidèles de la déesse Brigid, et les bardes irlandais répétaient leurs vers trois fois quand ils récitaient leurs chansons, en référence à ce nombre.

Plus récemment durant le règne de la Reine Victoria, le trèfle était le symbole de la rébellion contre l’oppression de la Couronne, au point que la Reine déclara que porter le trèfle sur les uniformes militaires était un crime punissable de la peine capitale. A travers le 19ème siècle, le trèfle commença à être utilisé de façon purement décorative et comme symbole de tout ce qui était irlandais, notamment sur les églises ou les autres endroits publics, mais aussi les vêtements et les meubles de maisons.

Depuis longtemps, le trèfle est le symbole de la Trinité et de la Croix pour beaucoup d’Irlandais catholiques. Cela date de St Patrick et de la légende qui lui est associée : St Patrick aurait utilisé le trèfle pour aider les Druides païens et leurs fidèles à comprendre la Sainte Trinité : le Père, le Fils et le Saint Esprit. Malgré cela, on sait que l’adoration du trèfle par les Druides remonte à bien avant l’arrivé de St Patrick en Irlande et ca serait pour cette raison qu’il aurait utilisé la plante pour faire comprendre le concept de la Trinité aux Druides car sa mission consistait à expliquer le concept du christianisme aux païens.

La légende raconte que St Patrick aurait cueillit un trèfle devant la foule qui se présentait devant lui, aurait levé le bras bien haut pour que tout le monde puisse le voir et aurait proclamé : « Ne voyez-vous pas comment cette fleur sauvage à trois feuilles est uni sur une tige, et croirez-vous alors qu’il y a en effet trois personnes et un Dieu ? »

Toujours selon la légende, c’est grâce à cette démonstration que St Patrick réussit à obtenir l’approuvassions des Druides et cela couronna sa mission de succès : les Druides devinrent chrétiens et se transformèrent en évêques. Mais la légende associant le trèfle à St Patrick ne s’arrête pas là et raconte que ce dernier aurait conduit tous les serpents en dehors de l’Irlande pour toujours. St Patrick aurait ensuite planté des champs de trèfles dans tous le pays pour éviter aux serpents de revenir. En fait, les gens racontent que le trèfle peut pousser n’ importe où ou St Patrick à prié.» Source


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Première partie de 5

Note: les liens ci-après sont des références sur Internet.
Après avoir reconnu la pertinence et l'utilité de vous partager un travail de recherche (sur Internet) sur les 2 textes, «Confessio» et «Epistola», lesquels sont à ce jour officiellement attribués à «saint» Patrick d'Irlande, dont l'auteur s'appelle David Kelly, et dont la publication datée de 2011 est endossée publiquement par l'Académie royale irlandaise, (© Royal Irish Academy), j'insère à la disposition des lecteurs cet article, lequel est disponible sur Internet en suivant le lien ci-après: https://www.confessio.ie/manuscripts/prints#
Pour le texte original en latin attribué à Patrick et sa traduction anglaise
Pour une traduction bilingue en latin et en français, suivez ce lien

Tout le contenu du texte ci-dessous est sous licence Creative Commons (La copie et l'adaptation de l'œuvre est autorisée en autant que la notice du droit d'auteur de l'ouvrage soit publiée.)

Écrits de «saint» Patrick: «Confessio» et «Epistola» commentés par David Kelly (traduit de l'anglais)

L'auteur de l'ouvrage est David Kelly © 2011 - Licence Creative Commons - Permission de reproduction et adaptation

1. Avant-propos

«St Patrick est une figure complexe qui continue de fasciner les savants et les commentateurs alors que sa célébration annuelle a lieu le 17 mars. Le «saint» est à la fois un missionnaire du cinquième siècle qui porte le «christianisme» sur les côtes irlandaises et un symbole «d'ironie» (quelle que soit la définition que nous donnons à ce terme) aux personnes ayant des liens avec l'Irlande à travers le monde. Il (le personnage) a été «affecté/adapté» à de nombreuses «fins/buts» différents et son «image» a été conçue en conséquence pour répondre à une diversité de besoins.»

«Par exemple, dans l'Irlande du dix-huitième siècle, diverses perceptions du «saint» sont apparues «étant modelées par des circonstances religieuses, politiques, intellectuelles et sociales» uniques à ce siècle. C'est ainsi que la figure de Patrick est apparue comme un «archétype irlandais» - un évêque barbu - sur une pièce de monnaie d'un demi-penny en cuivre émise par une société minière entre 1789 et 1793, ou avec son image également représentée sur des pichets (de bière) fabriqués par la firme anglaise Wedgwood et une entreprise de poterie basée à Belfast dans les années 1780. Des auteurs et des érudits produisaient en même temps, des «vies de Patrick», considérées comme faisant partie intégrante de la tradition gaélique. Les commentateurs des églises catholiques et protestantes ont affirmé que Patrick était le leur dans les débats du dix-septième siècle et ils ont continué à le faire au cours du siècle qui a suivi. Un ordre de chevalerie irlandais et un séminaire national catholique romain «ont été établis sous son patronage par un brevet royal et une loi du Parlement en 1783 et 1795 respectivement».

«Ces «perceptions de Patrick» sont mentionnées ici simplement pour souligner le fait que la figure du personnage dont nous avons héritée est complexe et comporte de nombreuses couches d'interprétation historiques, religieuses et culturelles qui lui sont rattachées au fil du temps. Alors, qu'en est-il du «saint» lui-même? Qui était «St Patrick»? Pouvons-nous avoir accès à tous les ajouts d'histoire, de légende et de folklore pour appréhender quelque chose du «vrai» St Patrick?»

«Dans cette introduction, nous reviendrons sur le cinquième siècle de notre ère, considéré comme l’époque de la vie de Patrick. En examinant les écrits qui sont considérés comme authentiquement les siens - la «Confessio» et la «Epistola» (ou Lettre) à Coroticus, tous deux en latin - nous pouvons discerner quelque chose de la personne de Patrick lui-même. Nous examinerons d’abord le contexte géographique et social apparent dans lequel Patrick émerge, à savoir la Grande-Bretagne romaine, puis, à son tour, certains traits des deux écrits de Patrick.»

----->(survolez) mon commentaire


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Deuxième partie de 5

2. Les origines probables de Patrick dans la Grande-Bretagne romaine du Ve siècle

Note: les liens ci-après sont des références sur Internet.
«La Grande-Bretagne
dans laquelle nous comprenons que Patrick est né faisait partie de l’empire romain depuis plus de 350 ans. L'invasion de la Grande-Bretagne par les Romains a sans doute eu lieu «parce que cela convenait à la carrière de deux hommes». (4) Le premier des deux, Jules César, ayant conquis la Gaule en 55 av. J.-C., dirigea une expédition composée de deux légions en Grande-Bretagne. Il voulait une victoire afin de rétablir Commios, le roi des Atrébates, sur son trône. Il voulait aussi l'argent qu'il croyait l'attendait en Grande-Bretagne. César ne remporta qu'une victoire symbolique lors de sa première visite, mais fit une autre tentative en 54 av. J.-C., avec cinq légions (cette fois avec plus de succès en ce qui concerne Commios); mais il dut retourner en Gaule sans argent ni autre butin.»

«La prochaine tentative d'invasion, en 43 après JC, fut l'initiative de l'empereur Claude. Ses motivations étaient très similaires à celles de Jules César: il avait besoin du prestige que lui apporterait la victoire en Grande-Bretagne, ce qui lui permettrait de consolider son pouvoir après être devenu l'empereur lors d'un coup d'État au palais impérial. Il envoya quatre légions de l'autre côté de la mer en Grande-Bretagne. Ils réussirent et Claudius lui-même arriva en Grande-Bretagne, entrant triomphant dans la capitale du Catuvellauni à Colchester (Camulodunum). Bien qu'il ne soit resté en Grande-Bretagne que seize jours et qu'il ait fallu des années de plus pour que les Romains maîtrisent la plus grande partie du reste de l'île (ils n'ont jamais totalement réussi), la carrière politique de Claudius en a été plus bénéfique que celle de César. Néanmoins, il a été dit que Rome a conquis un empire sous «une forme d'étourderie» ( a fit of absentmindedness). La Grande-Bretagne en est l'exemple typique. (5)»

«Par la suite, une succession de gouverneurs romains compétents ont élargit la plus récente province de Rome, d'abord en prenant ce qui est aujourd'hui le pays de Galles, puis en poussant vers le nord dans le sud de l'Écosse actuelle. Le dernier de ces «pionniers à succès» était Gnaeus Julius Agricola (77/8 - 83/4), qui vainquit les Calédoniens au combat. Tacite, dans son ouvrage «Agricola» , décrit le gouverneur victorieux qui regarde la mer depuis la côte ouest écossaise:

«Toute la partie de la Grande-Bretagne qui fait face à l'Irlande était alignée sur ses forces (militaires). Mais son motif était plutôt de l'espoir que de la peur. L'Irlande, située entre la Grande-Bretagne et l'Espagne et facilement accessible aussi de la mer des Gaules, pourrait être liée et devenir un grand avantage général de cette partie puissante de l'empire (pourrait être annexée). L'Irlande est de petite taille par rapport à la Grande-Bretagne, mais plus grande que les îles de la Méditerranée. Son sol, son climat, le caractère et la civilisation de ses habitants ressemblent beaucoup à ceux de la Grande-Bretagne. Agricola avait accueilli un prince irlandais chassé de son pays par une rébellion; (Commios); en principe, un ami qui pourrait être utilisé comme un pion dans le jeu. J'ai souvent entendu Agricola dire que l’Irlande pourrait être réduite et tenue par une seule légion et quelques auxiliaires, et que la conquête paierait également du point de vue de la Grande-Bretagne, si les armes romaines étaient visibles de tous les côtés et que la liberté disparaissait de la carte. (6) »

«Les ambitions d'Agricola n'ont jamais été réalisées. Des relations commerciales ont été établies entre l'Irlande et la côte ouest de la Grande-Bretagne, mais l'Irlande est restée en dehors du cadre de la domination impériale romaine.»

«L'annexion impériale de la Grande-Bretagne était en déclin alors que Patrick grandissait, plus probablement quelque part sur la côte ouest de la Grande-Bretagne. Il naquit dans une famille romano-britannique, son père étant un décurion, (c'est-à-dire) un parmi les «gentilshommes ruraux qui souffrent depuis longtemps et qui sont surtaxés dans les provinces». (7) Ils pouvaient avoir payé leurs impôts, mais ce qu'ils attendaient en retour - la protection des légions romaines - n'était plus disponible, dans une administration romaine en déclin. Patrick était donc une «cible facile à capturer» et pour devenir esclave en Irlande. Il nous dit beaucoup de choses sur sa famille dans sa «Confessio» :

«Mon père était Calpornius. Il était diacre; son père (son grand-père) était Potitus, un prêtre qui vivait à Bannavem Taburniae. Sa maison était proche de là et c'est là que j'ai été fait prisonnier. (C1)»

----->(survolez) mon commentaire

Note: le lien ci-après est une référence sur Internet.
«Beaucoup d’encre de la part des érudits a coulé sur l’emplacement précis de Bannavem Taburniae, avec de nombreuses suggestions spéculatives. Compte tenu de la facilité apparente avec laquelle Patrick a été enlevé à cet endroit, on peut raisonnablement supposer que c'était quelque part près de la côte ouest de la Grande-Bretagne; mais nous ne savons tout simplement pas l'emplacement exact. Le terme latin que Patrick utilise pour désigner le domicile familial, «uillula» (propriété d'inspiration romaine), suggère qu'ils disposaient de moyens économiques raisonnables et appartenaient à une classe sociale particulière. La combinaison d'un rôle ecclésiastique (dans son cas de diacre) et de décurion par Calpornius n'était pas inhabituelle à la fin du quatrième ou au début du cinquième siècle, le clergé assumant déjà certains des rôles sociaux qui avaient été assumés, par le clergé (les officiers) du culte, les flamines, au sein de l'empire. Le clergé devenait rapidement la classe moyenne administrative des provinces. (8) En outre, pour qu'un homme soit «ordonné» prêtre, il devait être un homme libre, car l'ordination des esclaves aurait créé une incompatibilité entre leur place dans la société et leur statut économique - en effet, Patrick lui-même affirme dans son «Epistola» qu'il est né libre, «en ce sens que je suis né d'un père décurion» ( E 10 ).»

----->(survolez) mon commentaire


L'insertion de la note ci-après, est ma propre initiative et ne fait pas partie du texte de l'auteur qui est partagé.

Note: Si vous voulez voir un incroyable exemple d'un soi-disant «arbre généalogique» de Calpornius (père de Patrick) suivez ce lien
Note: Sur Wikipédia, la légende de Patrick d'Irlande prétend qu'il avait une sœur nommée «Darerca d'Irlande» qui passe pour être une «sainte» légendaire du Ve siècle en Bretagne romaine. Tout le monde avoue que les sources biographiques sont inexistantes mais sa renommée est établie tôt, faisant d'elle une sainte et mère de dix-sept enfants, dont quinze évêques! Fille de Calphurnius (appelé aussi Calpornius), petit prince d'Écosse (ou diacre selon d'autres sources) et cousin de  Conan Meriadec, son frère Saint Patrick est capturé lors des invasions barbares en Bretagne. Elle et son père parviennent à fuir en Armorique (Gaule). Conan Meriadec les reçoit et épouse Darerca. Il lui donne dans le pays d'Aleth, près de la mer, un grand territoire que quelques auteurs, entre autres M. de Gerville, croient être Bonaban.
Deuxième épouse de Conan Mériadec et mère de son fils aîné, Gradlon qui deviendra Gradlon le Grand, roi de Cornouaille, quatre des enfants qu'elle eut de Conan devinrent évêques, selon la Vita tripartita Sancti Patricii : Saint Mel d'Ardagh, Saint Rioc d'Inisboffin, Saint Muinis de Forgney (dans le Comté de Longford) et Saint Maelchu. Elle eut aussi deux filles : Sainte Eiche  de Kilglass et Sainte Lalloc de Senlis. Après la mort de son mari, elle épousa Restitutus le Lombard, dont elle eut de nombreux enfants, dont Saint Nectan et Saint Caradec.

«Patrick était très proche de sa famille. En effet, son absence forcée due à six années d’esclavage en Irlande aurait servi à renforcer les liens familiaux. Il nous dit qu'à son retour en Grande-Bretagne, «ils m'ont accueilli comme un fils et m'ont supplié de ne plus jamais les quitter après toutes les tribulations que j'avais subies» ( C 23 ). Au cours de sa «carrière missionnaire» en Irlande, Patrick était très conscient d'être coupé de ceux qu'il connaissait, de sa famille et de ses amis, et alors il se demande s'il est temps de laisser les Irlandais et de rentrer chez eux:»

«Je pourrais souhaiter les quitter pour aller en Grande-Bretagne. Je le ferais volontiers et je suis prêt à cela, comme pour visiter mon pays d'origine et mes parents. Non seulement cela, mais j'aimerais aller en Gaule pour visiter mes frères et voir les visages des «saints» de mon Seigneur. Dieu sait ce que je voudrais bien faire. Mais je suis lié par l'Esprit qui m'assure que si je le faisais, je serais tenu pour coupable. ( C 43 )»

«La reconnaissance par Patrick de ces sentiments de mal du pays constitue un portrait très humain dans sa Confessio; il est en même temps un homme engagé dans sa mission, qu’il croit avoir reçue de Dieu:

«Et je crains aussi de perdre le travail que j'ai commencé - moins que le Christ Seigneur qui m'a dit de venir ici pour être avec ces gens jusqu'à la fin de mes jours. ( C 43 )»

----->(survolez) mon commentaire

«La référence de Patrick à son père Calpornius en tant que diacre et à son grand-père Potitus en tant que prêtre (patrem habui Calpornium diaconum filium quendam Potiti presbyteri) (C1) implique un clergé marié dans son ascendance. Cela soulève également une question intéressante: «Patrick était-il marié avec une famille à lui? (9) Le professeur Thomas O'Loughlin (de l'University College de Dublin) souligne que la plupart des évêques étaient mariés au Ve siècle, mais que, depuis la fin du IVe siècle, les attitudes des chrétiens à l'égard de la sexualité avaient évolué - une attitude qui commençait à voir le mariage et la sainteté comme incompatibles. Des Pères de l'Église, tel que Jérôme, avaient soutenu que ceux qui traitaient de choses «célestes» devraient être célibataires, par opposition à être mariés et avoir affaire à des choses «terrestres». Augustin d'Hippone avait déjà adopté une forme de «vie monastique et célibataire» avec ses moines. Patrick ne nous dit pas s'il a déjà été marié ou non, mais puisqu'il mentionne dans ses écrits qu'il approuve «les moines et les vierges du Christ» (monachi et vierges christi) ( C 41 ; E 12), et loue les femmes qui sont restées vierges ( C 42 ) en parlant de «la chasteté de la religion authentique» qu'il a choisie «jusqu'à la fin de ma vie pour le Christ mon Seigneur»( C 44 ), il semble raisonnable de présumer que Patrick était un «évêque célibataire» voué à le rester jusqu'à la fin de sa vie.»

«Patrick, en tant que fils d'une famille romano-britannique de fortune modérée, aurait pu bénéficier d'une éducation à la romaine et de compétences de base comme la lecture, l'écriture et la prise de parole en public. Une telle éducation aurait été essentielle pour les personnes appartenant à l’ordre (clergé) ou à la classe cléricale.»

«L'éducation de Patrick aurait été perturbée par son esclavage forcé en Irlande, mais vraisemblablement, après son retour en Grande-Bretagne et sa préparation éventuelle à devenir un clerc lui-même, il aurait pu combler ce déficit dans une certaine mesure. Certes, Patrick se décrit comme «rusticissimus» ( C 1 ) et «indoctus» ( E 1) - un simple paysan et un ignorant (sans instruction) - dans ses écrits; et il semble très conscient de ses lacunes en matière d'éducation alors qu'il cherche à répondre aux critiques de son ministère émanant de «ses confrères évêques» de Grande-Bretagne, personnes qui (il suggère) seraient plus éduquées que lui et plus articulées et formées à la rhétorique.»

----->(survolez) mon commentaire

Note: les liens ci-après sont des références sur Internet.
«Patrick réussit néanmoins à faire passer son message en utilisant les Écritures ou les allusions scripturaires pour l'aider à cet égard. La langue qu'il utilise a été décrite comme une forme populaire ou vulgaire du latin du Ve siècle, à l'instar de celle identifiée en Gaule (latin gaulois), par des savants, tels que la regrettée Christine Mohrmann
; (10) mais des travaux plus récents de David Howlett ont révélé un niveau de sophistication dans le langage de Patrick et dans la structure littéraire de ses écrits, qui ressemble à un type de parallélisme trouvé dans des textes bibliques tels que les Psaumes. (11) Ce phénomène est connu sous le nom de chiasme, ce qui signifie, selon Joseph Duffy, que «les mots et les phrases sont répétés de manière à se reproduire à des intervalles réguliers et prévisibles et à révéler des renvois équilibrés et des échos complémentaires dans le texte.» (12) Nous attendons toujours l'émergence d'un consensus général sur les fruits de telles recherches en ce qui concerne le style littéraire et la structure des écrits de Patrick; dans l'intervalle, l'étendue précise de l'éducation de Patrick en Grande-Bretagne romaine et / ou en Gaule doit, selon O'Loughlin, rester une question ouverte. (13)»

«À ce stade, il convient d'examiner chacun des écrits de Patrick, en soulignant certaines caractéristiques de leur présentation et de leur contenu, ainsi que les circonstances qui ont motivé leur existence.»


*

14)

Troisième partie de 5

3. La «Confessio» de Patrick

«Que trouve-t-on dans la «Confessio» de Patrick , plus d'un millénaire et demi après sa composition? En répondant à cette question, il est frappant d’abord de noter ce que nous ne trouvons pas là - aucune référence au trèfle, aucune indication de chasses de serpents, et aucune désignation de la montagne où Patrick s'occupait d'animaux en tant qu'esclave (ni Slemish ni Croagh Patrick ni, d'ailleurs, Lough Derg n'est mentionné); il n'y a pas non plus d'allusion au feu pascal sur la colline de Tara, ni au roi Loíguire. Tous ces ingrédients, dont nous avons hérité dans le cadre du récit plus large de Patrick, découlent de traditions et de circonstances ultérieures. Au fil du temps, le culte et le statut de Patrick ont ​​pris des proportions telles qu’ils vont du récit historique direct à l’écriture hagiographique (présentation de la vie des saints), aux croyances populaires populaires et aux légendes, reflétant ainsi l’époque à laquelle ces traditions ont émergé. (14)»

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«La traduction anglaise standard du titre (du texte) de l'écriture la plus longue de Patrick est simplement «Confession», telle qu'adoptée dans (par exemple) la traduction de Duffy; mais d'autres versions ont adopté des expansions telles que Confession of Grace (Conneely) et la reconnaissance par Patrick des relations entre Dieu et lui (O'Loughlin); en irlandais, nous avons Dearbhú Grásta de Ó Fiannachta . (15) Cela reflète le fait que le terme latin «confessio» peut être compris de trois manières fondamentales dans la tradition chrétienne - confessio peccatorum (confession de péchés), confessio fidei (confession ou témoignage de foi) et confessio laudis (confession de louange) - et qu’une lecture attentive de l’écriture de Patrick révèle la présence de ces trois modes. La première ligne de la Confessio indique déjà qui est l’écrivain et comment il s’évalue: «Ego Patricius peccator rusticissimus» (C 1), «Je m'appelle Patrick. Je suis un pécheur, un simple paysan». Se référant à son esclavage en Irlande et à son manque de foi à l'époque, il dit: «C'est là que le Seigneur m'a ouvert la conscience de mon manque de foi. Même si c'est arrivé tard, j'ai reconnu mes échecs. Alors je me suis tourné de tout mon cœur vers le Seigneur mon Dieu» ( C 2). Sa confession ou son témoignage de foi apparaît dans son inclusion d'un credo formel concernant la Trinité: «C'est celui que nous reconnaissons et adorons - un seul Dieu dans une trinité du nom sacré» ( C 4 ). Il semble que Patrick veuille exposer l'orthodoxie de ses croyances chrétiennes; mais ces croyances ont-elles été remises en question? En ce qui concerne la confession de louange, Patrick s’efforce, tout au long de son écriture, d’attribuer à Dieu, et à la grâce de Dieu, le succès que sa mission:»

« Et dedit illi omnem potestatem super omne nomen, ut in nomine Iesu omne genu flectatur caelestium, et terrestrium et infernorum, et omnis lingua confiteatur ei, quia Dominus et Deus est Iesus Christus: quem credimus et expectamus aduentum ipsius, mox futurum: iudex uiuorum atque mortuorum, qui reddet unicuique secundum facta sua, et effudit in nobis habunde Spiritum Sanctum donum et pignus inmortalitatis, qui facit credentes et oboedientes ut sint filii Dei et coheredes Christi; quem confitemur et adoramus, unum Deum in Trinitate sacri nominis.» Texte latin original de Patrick sur «sa foi» en la Trinité

«Pour cette raison, je rends grâce à celui qui m'a fortifié en toutes choses, afin qu'il ne m'empêche pas de suivre le cours que j'avais entrepris et des œuvres que j'avais apprises de la part du Christ mon Seigneur. moi-même pas peu de force de sa part, et ma foi a passé l'épreuve devant Dieu et devant les hommes. ( C 30 )»

«Je suis grandement redevable à Dieu. Il m'a donné une grâce si grande que, par mon intermédiaire, de nombreuses personnes soient nées de nouveau en Dieu et pleinement vivantes. De plus, des clercs devraient être ordonnés partout pour ce peuple récemment croyant, et que le Seigneur a enlevé des extrémités de la Terre. ( C 38 )»

«Revenir à la question de savoir si les croyances de Patrick ou leur orthodoxie avait été remise en question nous amène à la question suivante des circonstances qui ont amené Patrick à rédiger cette confession, ce témoignage, cette déclaration de sa foi et de sa relation de Dieu avec lui. Dans ses écrits, Patrick nous dit qu'il a été critiqué par d'autres personnes, y compris celles qu'il appelle «ses aînés:»

«Une fois, certains de mes supérieurs m'ont mis à l'épreuve. Ils sont venus et ont mis mes péchés contre mon dur travail d'évêque.» ( C 26 )»

L'accusation portée contre Patrick faisait référence à quelque chose qui s'était passé dans son passé et qui avait été révélé par le biais d'une trahison de confiance par un ami proche:

«Après trente ans, ils m'avaient fait avouer quelque chose que j'avais déjà confessé avant d'être diacre. Ce qui s'est passé, c'est qu'un jour où je me sentais anxieux et vilain, avec un de mes très chers amis, je me suis référé à certaines choses que j'avais faites. un jour - plutôt dans une heure - quand j'étais jeune, avant de vaincre ma faiblesse, je ne sais pas - Dieu le sait - si j'avais alors quinze ans à l'époque et que je ne croyais pas alors au Dieu vivant même pas dans mon enfance. En fait, je suis resté dans la mort et l’incrédulité jusqu’à ce que j’ai été sévèrement réprimandé, et que la faim et la nudité l’aient abaissé quotidiennement ( C 27 ).»

«Patrick a ressenti longtemps après la douleur de la trahison de son ami, et le souvenir de celle-ci était encore frais avec lui alors qu'il écrivait sa Confessio :

«Mais je pleure davantage pour mon très cher ami, que nous devions entendre un tel récit - celui à qui j'ai confié mon âme même. J'ai appris de certains frères avant que l'affaire ne soit entendue qu'il soit venu à ma défense en mon absence Je n'étais pas là à l'époque, pas même en Grande-Bretagne, et ce n'est pas moi qui ai soulevé la question. En fait, c'est lui-même qui m'a dit cela de sa propre bouche: «Regarde, on te donne le rang d'évêque» «C’est quelque chose que je ne méritais pas. Comment pourrait-il alors venir ensuite me déshonorer en public avant tout, bons et mauvais, à propos d’une affaire pour laquelle il m’avait déjà pardonné librement et joyeusement, plus grand que tous? ( C 32 )»

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«Ce sont ces circonstances qui semblent avoir poussé Patrick à écrire sa Confessio ; mais c'est plus qu'une simple excuse. C'est un témoignage de la foi personnelle de Patrick et de sa confiance en Dieu, à qui il attribue tout le succès de sa mission en Irlande. En réalité, il dit à ses critiques: «Regardez le résultat de ma mission ici en Irlande, jugez-le à l'aune de ses résultats et réalisez que sans l'aide de Dieu, il ne se serait pas réalisé du tout.»

«Patrick était conscient de ses propres faiblesses dans la rédaction du témoignage de foi de sa Confessio , mais sa persévérance obstinée et sa confiance en l'aide de Dieu le maintinrent et l'enhardirent pour l'annoncer ce que le Seigneur avait fait pour lui:

«Je suis donc avant tout un simple paysan, réfugié et non instruit. Je ne sais pas comment assurer l'avenir. Mais je suis certain que, avant d'être abaissé, j'étais comme une pierre qui gît profondément. Alors, Celui qui est puissant, qui est venu et a mis sa miséricorde, m'a tiré dehors, m'a soulevé et m'a placé tout en haut du mur. C'est pourquoi je dois crier à haute voix en retour au Seigneur pour ses bonnes actions de son, ici et maintenant et pour toujours, que l'esprit humain ne peut pas mesurer. (C 12 )»

«Patrick se réfère peut-être ici à son éveil à la conversion et à sa nouvelle religion pendant les épreuves de son esclavage, ou encore aux critiques de ses aînés de retour en Grande-Bretagne. De toute façon, Patrick est convaincu que ses humiliations ont été le terreau fertile pour le travail efficace de la grâce de Dieu dans sa vie. Il continue à défier ses critiques en ces termes:

«Alors soyez stupéfaits, vous tous, grands et petits, qui craignez Dieu! Vous les personnes bien éduquées au pouvoir, écoutez et examinez attentivement. Qui a appelé quelqu'un d'aussi stupide que moi du milieu de ceux  qui sont perçus comme sages et expérimentés en droit et puissants en parole et en tout? Si je suis le plus méprisé du monde, Il m’a pourtant inspiré avant les autres, afin que je serve fidèlement les nations avec crainte et respect et sans reproche: les nations vers lesquelles l’amour du Christ m’a mené. Son don était que je passerais ma vie, si j’en étais digne, à les servir dans la vérité et dans l’humilité jusqu’au bout ( C 13 ).»

« Patrick résume ses raisons d'écrire comme suit:

«Dans la connaissance de cette foi en la Trinité (1), et sans laisser les dangers l'en empêcher, il est juste de faire connaître le don de Dieu et son éternelle consolation. Il est juste de répandre le nom de Dieu fidèlement et sans crainte, afin que même après ma mort, je puisse laisser quelque chose de valeur aux milliers de mes frères et sœurs - les enfants que j'ai baptisés dans le Seigneur - je ne méritais pas du tout que le Seigneur m'accorde une si grande grâce après des épreuves et des ennuis , après la captivité et après tant d’années au sein de ce peuple. C’était quelque chose que je n’avais jamais espéré ni même pensé pendant ma jeunesse ( C 14-15 ). »

(1)«In mensura itaque fidei Trinitatis oportet distinguere, sine reprehensione periculi, notum facere domum Dei, et consulationem aeternam, sine timore fiducialiter Dei nomen ubique expandere, ut etiam post obitum meum exagallia»
Texte latin original de Patrick sur «sa foi» en la Trinité

----->(survolez) mon commentaire

«Ainsi motivé, Patrick Confessio met en avant sa propre croissance dans la foi et la confiance en un Dieu personnel et aimant comme source intérieure de sa force, en particulier dans ses nombreuses difficultés, et comme l'Auteur (comme déjà indiqué) de tout succès que sa mission avait accompli. Il témoigne de sa ferveur dans la prière lorsqu'il était jeune homme alors qu'il était esclave en Irlande; ses expériences spirituelles ultérieures, comme un exemple d'une sévère tentation par Satan alors qu'il (Patrick) dormait une nuit ( C 20 ); son évasion de l'esclavage ( C 21 - 22 ); sa réception ultérieure d'un appel de Dieu à marcher parmi les Irlandais (C 23); et une expérience de l'Esprit priant en lui ( C 25 ).»

«Ce voyage spirituel dans lequel Patrick s'est embarqué a fourni la force intérieure nécessaire à sa mission en Irlande. C'était une mission qui rencontrait des difficultés, comme l'explique Patrick: 

«Ce n'était pas par ma propre grâce, mais Dieu qui l'a surmonté en moi et a résisté à tous pour que je puisse venir prêcher l'Évangile aux peuples d'Irlande. J'ai supporté de nombreuses persécutions, même des chaînes, de sorte que je puisse abandonner mon état de naissance affranchie (né libre) pour le bien des autres. C’est là que je souhaite passer ma vie jusqu’à ma mort, si le Seigneur me l’accorde (C37 ). »

«Bien que Patrick utilise le verbe «confesser» ( confiteri ) à plusieurs reprises dans les premières parties de sa «Confessio» , ce n'est que vers la fin qu'il emploie la forme réelle de ce nom:

«Encore et encore, je mets brièvement devant vous les paroles de ma confession ( confessionis ). Je témoigne en vérité et dans une grande joie de cœur devant Dieu et ses saints anges que je n'ai jamais eu aucune raison de retourner dans cette nation d'où j'étais auparavant échappé, sauf pour l'Évangile et les promesses de Dieu ( C 61 )»

«Sa demande finale à la fin de sa Confessio en appelle à ceux qui croient et vénèrent Dieu:

«Je prie pour ceux qui croient en Dieu et qui le vénèrent. Certains d'entre eux pourront peut-être consulter ou s'approcher de cet écrit que Patrick, un pécheur sans savoir, a écrit en Irlande. Qu'aucun d'entre eux ne dise jamais que tout ce que j'ai fait ou fait savoir pour plaire à Dieu a été fait par ignorance. Au lieu de cela, vous pouvez juger et croire en toute vérité que c’était un don de Dieu. C’est ma confession avant que je meure. ( C 62 ).»


*

15)

Quatrième partie de 5
Note:
Une source du texte latin/français est disponible sur http://remacle.org/bloodwolf/eglise/patrick/coroticus.htm

4. Lettre de Patrick aux soldats de Coroticus

«La plus grande partie de la Confessio de Patrick nous offre une vision rétrospective des choses: il l'a probablement écrite à un âge avancé. On peut en déduire que son autre ouvrage, Epistola , a été écrit à une époque antérieure de la mission de Patrick en Irlande, bien que nous ne le sachions pas précisément. L'Epistola , ou Lettre, est plus courte que la Confessio et, comme le document plus long, plusieurs de ses traductions ont été traduites: «Lettre à Coroticus» , «Lettre aux Soldats de Coroticus» , «Lettre d'excommunication de Coroticus». L'Epistola est en fait essentiellement une lettre d’excommunication (faisant autorité ou non), adressée à Coroticus et à ses soldats; ceux-ci avaient attaqué un certain nombre de «convertis nouvellement baptisés» de Patrick et les avaient emmenés dans l'esclavage - une pratique à laquelle Patrick avait bien entendu une expérience directe. En fait, Patrick est la seule personne connue à partir du Ve siècle à avoir survécu à l'épreuve de l'esclavage et à vivre pour raconter son histoire. Comme nous l’avons mentionné précédemment, c’est au cours de ce siècle que le régime impérial romain s’est affaibli, notamment en Grande-Bretagne. Un désordre croissant a marqué la période, alors que les légions romaines se sont retirées de la Grande-Bretagne pour aider à contrer les forces barbares menaçant Rome - et de ce fait, même avec les légions partis de la Grande-Bretagne, Rome est tombée aux mains de ces tribus en 410 après JC. »

«Il apparaitrait dans la Lettre, que parmi les maraudeurs de Coroticus, il y en aurait eu, qui auraient été du moins, d'allégeance «chrétienne»; cela a du sens si la lettre est destinée à déclarer que de telles personnes sont «excommuniées» de l’Église chrétienne. Patrick condamne fermement le crime de Coroticus et de ses compagnons comme un rejet du don de la vie de Dieu et une rébellion contre Dieu; et par conséquent, ils doivent être traités comme des apostats. Le crime est aggravé par le fait que leurs victimes sont des «chrétiens». La déclaration d'excommunication impliquée dans la lettre de Patrick est essentiellement une déclaration selon laquelle les coupables se sont excommuniés eux-mêmes par leurs propres actions (une phrase officielle d'excommunication, telle que nous pourrions l'entendre, et qui appartient plus à l'évolution ultérieure de la législation canonique de l'église occidentale). (16)»

«Patrick, tout en plaidant qu'il est simplement pécheur et non instruit, souligne ses références en tant qu'évêque dès le début de la lettre, car c'est avec le prestige de cet office qu'il se propose de condamner les actions de Coroticus:

« Je déclare que moi, Patrick - un pécheur non instruit, en effet - j'ai été établi évêque en Irlande.» (E 1)
----->(survolez) texte complet du paragraphe 1 en  anglais
----->(survolez) mon commentaire    

«Après avoir expliqué sa motivation pastorale pour s'exprimer dans la lettre, il identifie ensuite les destinataires de cette lettre:

«De ma propre main, j'ai écrit et rassemblé ces mots à donner et transmettre, et à les envoyer à Coroticus par ses soldats. ( E 2 )»

----->(survolez)référence E 2, ci-dessus, en anglais

Note: les liens ci-après sont des références sur Internet.
«Patrick utilise une forme latinisée du nom ici, et l'identité et l'origine précises de ce Coroticus
ont fait l'objet de débats entre érudits. Certains l'ont vu comme le dirigeant contemporain de la région de Strathclyde dans ce qui est aujourd'hui l'Écosse, tandis que d'autres l'ont identifié avec un certain Ceretic, un (chef de guerre) dirigeant gallois. (17) L'affirmation qu'il était l'homme de Strathclyde correspond à un titre de chapitre dans «La vie de Patrick» (hagiographie) de Muirchú au VIIe siècle dans le Livre d'Armagh: on y lit «De conflictu sancti Patricii aduersum, de Coirthech regem Aloo» (La position de «saint» Patrick contre (le chef de guerre) Coirthech, roi d'Ail ') (18) On prend le nom de lieu pour désigner Dumbarton, sur le Clyde. Cela suggérerait que Coirthech dirigeait une région proche des Pictes; Ainsi, Joseph Duffy, pour sa part, estime qu'il est fort probable que «les érudits ont correctement identifié Coroticus comme étant le Coirthech auquel Muirchú se réfère». (19) Patrick poursuit en regroupant Coroticus et ses soldats avec des malfaiteurs spécifiques:

« J'ai écrit et scellé de ma main cette lettre qui doit être donnée et remise à Coroticus par ses soldats, je n'ai pas dit par « mes concitoyens » ni par les concitoyens des saints de Rome, mais par les concitoyens des démons, à cause de leurs mauvaises actions et des hostilités qu'ils commettent. Ils vivent dans la mort dignes compagnons des Scots et des Pictes apostats, il semble qu'ils veuillent s'engraisser du sang des innocents chrétiens que j'ai engendrés - innombrables-à Dieu et que j'ai confirmés dans le Christ. » ( E 2 ) »

Texte original latin de Patrick: E2. «manu mea scripsi atque condidi verba ista danda et tradenda militibus mittenda Corotico, non dico civibus meis, neque civibus sanctorum Romanorum, sed civibus daemoniorum, ob mala opera ipsorum, ritu hostili. In morte vivunt socii Scottorum atque Pictorum apostatarum, quasi sanguine volentes saginari innocentium Christianorum, quos ego innumeros Deo genui atque in Christo confirmavi.» 
Source:
http://remacle.org/bloodwolf/eglise/patrick/coroticus.htm

----->(survolez) texte complet du paragraphe E 2 en anglais
----->(survolez) note supplémentaire
----->(survolez) mon commentaire

Note: les liens ci-après sont des références sur Internet.
«Le terme latin «Picti» , «les Pictes», «qui signifie 'peint'», était le nom donné par les Romains aux tribus vivant au nord de l'isthme de Clyde-Forth. Quant au terme «Scotti» (les Scots), au début du Moyen Âge, il faisait référence aux Gaels en général mais, vu son contexte, Patrick l'utilise ici pour désigner spécifiquement ceux qui, en partenariat avec les Pictes dans le commerce de l'esclavage, «étaient à l'origine des marins irlandais» qui se sont progressivement installés le long de la côte ouest de l'Écosse et qui furent «convertis» (plus tard) au VIe siècle par le prosélytisme les moines de Columba d'Iona (Colmcille). (20) C'est ainsi qu’une deuxième référence «aux Scots» ressort dans Epistola ( E 15), et les «apostats» sont taxés par Patrick, comme des «chrétiens renégats» et, avec Coroticus et ses soldats, portent le fardeau de la fureur de Patrick pour les raisons suivantes:

  • les personnes nées libres ont été vendues, les chrétiens réduits à l'esclavage: esclaves appartenant aux pires apostats parmi les Pictes ( E 15 ).

« Patrick décrit comment certaines des victimes de Coroticus et de ses soldats ont subi un sort encore pire:


«Les nouveaux oints baptisés étaient vêtus de robes blanches; l'onction sentait «se voyait toujours» clairement sur leur front quand ils ont été cruellement tués et sacrifiés par l'épée de ceux que j'ai mentionnés ci-dessus. ( E 3 )»


Texte original de Patrick en latin

« Postera die qua crismati neophiti in ueste candida, flagrabat in fronte ipsorum, dum crudeliter trucidati atque mactati sunt gladio,»


Cours de liturgie romaine - baptême des adultes - source Internet

«Patrick ajoute qu'il avait agi immédiatement en apprenant la nouvelle de la tragédie, mais en vain:

«Le lendemain, j'ai envoyé une lettre par l'intermédiaire d'un saint prêtre (à qui j'avais enseigné dès l'enfance), avec des clercs, pour leur demander de nous rendre une partie du butin ou des prisonniers baptisés qu'ils avaient capturés. Ils se sont moqués de moi. ( E 3 ) »

----->(survolez) texte complet du paragraphe 3 en anglais

«Il semblerait de ce fait que la lettre actuelle, Epistola , soit la deuxième communication de Patrick avec les auteurs des crimes contre ses néophytes. Cette fois, ce n'est plus un appel à épargner des prisonniers; il est plutôt destiné à communiquer le jugement de Patrick sur les crimes de Coroticus contre des «chrétiens» récemment baptisés. Ce jugement est exprimé franchement:

«Donc, je ne sais pas quelle est la cause de la plus grande douleur pour moi: que ce soit ceux qui ont été tués, ou ceux qui ont été capturés, ou ceux que le diable a si profondément piégés. Ils feront face aux souffrances éternelles de la Géhenne, à égalité avec le diable, parce que quiconque commet le péché est appelé à juste titre esclave et fils du diable. Pour cette raison, que toute personne craignant Dieu sache que ces personnes sont étrangères à moi et à Christ mon Dieu, pour qui je suis un ambassadeur: parricides, fratricides, ils sont seulement des loups sauvages qui dévorent le peuple de Dieu comme s'ils prendraient du pain pour se nourrir, comme il est dit: Les méchants ont mis en déroute ta loi, Seigneur , la loi même qui en ces derniers temps, a été plantée gracieusement en Irlande et, avec l'aide de Dieu, s'est enracinée. (E 4-5)»

----->(survolez) texte complet du paragraphe 4 et 5 en anglais

«Patrick n'adresse pas seulement ces jugements aux coupables, il en profite pour avertir les innocents et leur permettre «d'entendre» ce qu'il dit à Coroticus et à ses soldats:

«Par conséquent, je demande surtout que tous les saints et les humbles de cœur ne doivent pas aduler (louer, encenser) ces personnes, ni même partager ni manger ni boivent avec eux, et n'acceptent pas leur aumône, tant qu'ils ne satisfassent Dieu par une pénitence intense dans les larmes, et jusqu'à ce qu'ils libèrent les hommes serviteurs de Dieu et les femmes baptisées servantes de Christ, pour qui il mourut et fut crucifié. ( E 7 )»

----->(survolez) texte complet du paragraphe 7 en anglais
----->(survolez) mon commentaire

«Patrick se lamente et se plaint de la perte des nouveaux membres de son troupeau, comme il le déclare: 

«Les loups cupides ont dévoré le troupeau du Seigneur, qui prospérait en Irlande sous les meilleurs soins. Je ne peux tout simplement pas compter le nombre de fils d'Écossais [dans ce cas, vraisemblablement des Gaels irlandais] et de filles des rois qui sont maintenant moines et vierges du Christ. ( E 12 )»

----->(survolez) texte complet du paragraphe 12 en anglais

«Cette référence aux «moines et vierges du Christ» ( monachi et virgines Christi ) est également mentionnée dans la «Confessio» , où Patrick loue le grand nombre de personnes, hommes et femmes, qui ont embrassé la vie monastique malgré l'opposition de leurs parents ( C 41 - 42 ).

«Le destin ultime de Coroticus et de ses soldats est un destin que Patrick laisse à Dieu:

«Où donc Coroticus et ses méchants rebelles contre le Christ vont-ils se retrouver - ceux qui se partagent des femmes baptisées et sans défense, comme des trophées, le tout pour un royaume temporel misérable, qui disparaîtra dans le temps d'un instant? Juste comme un nuage de fumée est emporté par le vent, c’est ainsi que les pécheurs trompeurs périront de la face du Seigneur. Cependant, les justes se régaleront dans une grande constance avec Christ, ils jugeront les nations et régneront sur les mauvais rois pour tous les âges. Amen . ( E 19 ) »

«Dans son Epistola, Patrick a exhorté les coupables des crimes qu’il a dénoncés, à se repentir - même si en l'absence d'un tel repentir de leur part, il les met en garde contre de terribles punitions. Il a parlé de sa position d'évêque, défendant son troupeau. En même temps, il réfléchit également sur son sentiment d’isolement et sur les critiques qui lui sont adressées, ce qui peut sembler porter atteinte à toute autorité à laquelle il souhaite s’exprimer (L 10-11). C’est peut-être cette angoisse qui le ronge, qui l’incite à donner plus de poids à ce qu’il a dit en faisant appel, en fin de compte, à l’autorité de Dieu lui-même:

« Je rends témoignage devant Dieu et ses anges que ce sera comme Il me l'a fait connaître à mon inexpérience. Ce ne sont pas mes propres paroles que je vous ai présentées en latin; ce sont les paroles de Dieu et des apôtres et des prophètes, qui n'ont jamais menti. Quiconque croit sera sauvé, quiconque ne croit pas sera condamné - Dieu a parlé . ( E 20 )»


*

16)

Cinquième partie de 5

5. Conclusion

«Dans cet aperçu nécessairement limité des deux écrits de Patrick, on peut discerner quelque chose de la personnalité et du caractère de l'auteur: Patrick lui-même, dans son humanité, apparaît au premier plan. Nous lisons à propos de sa relation avec Dieu et sommes reçus avec une humble reconnaissance de la grâce de Dieu à l'œuvre dans sa vie, de sa conversion en esclave à ses accomplissements missionnaires en tant qu'évêque. Il apparaît comme un homme instruit dans l'adversité et la souffrance, mais néanmoins résilient et persévérant, renforcé par sa confiance solide et instinctive en Dieu. Il apparaît comme quelqu'un qui a été et est toujours blessé par les accusations portées contre lui et par la trahison de la confiance qui l'a miné aux yeux de ses supérieurs. La Lettre à Coroticus, en particulier, montre que Patrick a été un berger robuste et soucieux de son pasteur de son troupeau. La Confessio et l'Epistola sont probablement les seuls écrits de ce genre qui existent dans une partie de l'Église «chrétienne» du Ve siècle; ensemble, ils nous donnent un homme qui était un saint en chair et en os, mais pas moins un saint pour autant.»

 
Notes de bas de page
1 B. McCormack, Perceptions de saint Patrick en Irlande au XVIIIe siècle (Dublin, 1998), p. 15 . ^
2 McCormack, Perceptions , p. 15–16 . ^
3 McCormack, Perceptions , p. 16 . ^
4 M. Ibeji, «Un aperçu de la Grande-Bretagne romaine» , dans BBC Ancient History: Romans , en ligne à l' adresse <http://www.bbc.co.uk/history/ancient/romans/questions_02.shtml> (consulté le 24. vi.11). ^
6 Agricola 24, cité dans Penguin Classics, de T. Finan, 'Hiberno-Latin Christian Literature', dans Une introduction au christianisme celtique , publié par JP Mackey (Edinburgh, 1989), p. 64–100 (p. 65). ) . ^
7 T. O'Loughlin, Saint Patrick: l'homme et ses œuvres (Londres, 1999), p. 21 . ^
8 T. O'Loughlin, À la découverte de Saint Patrick (Londres, 2005), p. 49 . ^
9 O'Loughlin, À la découverte de Saint Patrick , p. 50. ^
10 C. Mohrmann, Le latin de Saint Patrick: Quatre conférences (Dublin, 1961) . ^
11 D. Howlett, Le Livre de lettres de Saint Patrick l'Évêque (Dublin, 1994) . ^
12 J. Duffy, Patrick dans ses propres mots (Dublin, 2000) , p. 73. Voir aussi O'Loughlin, À la découverte de Saint Patrick , p. 51, et MB de Paor, Patrick, apôtre-pèlerin d'Irlande: une analyse de la confession de Saint-Patrick et de son épistole (Dublin, 1998) . ^
13 O'Loughlin, À la découverte de Saint Patrick, p. 51. ^
14 Au début de ces développements, voyez la contribution d'Elizabeth Dawson à cette pile. ^
15 Duffy, Patrick dans ses propres mots ; D. Conneely, St Patrick's Letters: Une étude de leur dimension théologique , publié sous la direction de P. Bastable et autres (Maynooth, 1973); O'Loughlin, Saint Patrick: l'homme et ses œuvres ; P. Ó Fiannachta, 'An Fhaoistin / Dearbhú Grásta', dans D. Conneely, St Patrick's Letters , p. 85–98. ^
16 O'Loughlin, Saint Patrick: l'homme et ses œuvres, p. 91. ^
17 Voir RPC Hanson, Saint Patrick: ses origines et sa carrière , (Oxford, 1968) , p. 11 pour une évaluation de ce débat. ^
18 Voir le paragraphe 1 des travaux de Muirchú dans cette pile. ^
19 Duffy, Patrick dans ses propres mots , p. 82. ^
20 Duffy, Patrick dans ses propres mots , p. 82–83. ^

*

17)

À la lumière des textes attribués à Patrick d'Irlande, si l'on tient compte de sa propre déclaration de foi dans le dogme Trinitaire nicéen de l'Église de Rome, il nous est permis de croire que ce personnage n'avait d'autre «message» que celui véhiculé par l'orthodoxie de l'Église romaine de son époque, et «sa mission» se limita à faire du prosélytisme et convaincre les populations d'adhérer au catholicisme romain.

Dans son texte «Confessio» , nous retrouvons les éléments suivants:

  1. Son grand-père était un prêtre, membre du clergé (de l'Église de Rome).

  2. Son père était diacre. (clergé romain)

  3. Sa «confession» débute par une déclaration de foi dans le dogme Trinitaire de Nicée

  4. Patrick mentionne dans ses écrits qu'il approuve «les moines et les vierges du Christ» (monachi et vierges christi) ( C 41 ; E 12), et loue les femmes qui sont restées vierges ( C 42 ) en parlant de «la chasteté de la religion authentique» qu'il a choisie «jusqu'à la fin de ma vie pour le Christ mon Seigneur»( C 44 ), ce qui laisse croire que Patrick était un «évêque célibataire» voué à le rester jusqu'à la fin de sa vie.

  5. Patrick fait allusion à «ses confrères évêques» de Grande-Bretagne, personnes qui (il suggère) seraient plus éduqués que lui et plus articulées et formées à la rhétorique.

  6. Dans sa lettre à Coroticus, Patrick affirme qu'il a été «établi» évêque d'Irlande : « Je déclare que moi, Patrick - un pécheur non instruit, en effet - j'ai été établi évêque en Irlande.» (E 1)

  7. Dans sa lettre à Coroticus, Patrick décrit les victimes de Coroticus et de ses soldats comme étant des «néophytes» qui venaient d'être baptisés selon les rites de la liturgie de l'Église catholique romaine: «Les nouveaux oints baptisés étaient vêtus de robes blanches; l'onction se voyait toujours clairement sur leur front quand ils ont été cruellement tués et sacrifiés par l'épée de ceux que j'ai mentionnés ci-dessus. ( E 3 )»

  8. Dans sa lettre à Coroticus, les coupables sont «excommuniés» dans la tradition de l'Église de Rome.

Patrick a écrit l’histoire de sa vie sous le titre de «Confessio» En voici l’introduction (4 paragraphes):

SAINT PATRICK «CONFESSIO»  - Source: http://remacle.org/bloodwolf/eglise/patrick/confession.htm

1. Moi, Patrick le pécheur, je suis le plus rustique et le moindre de tous les fidèles, et méprisable pour un très grand nombre: J'ai eu pour père le diacre Calpurnius, un des fils du prêtre Potitus, qui fut au village de Bannavem Taberniae. Il avait aux environs une petite ferme où je fus fait captif. J'avais alors environ seize ans. J'ignorais le vrai Dieu et je fus emmené en captivité en Irlande avec tant de milliers d’hommes, selon ce que nous avions mérité, car nous nous étions éloignés de Dieu et nous n'avions pas gardé ses préceptes, et nous n'avions pas obéi à nos prêtres qui nous avertissaient de notre salut. Et le Seigneur lança sur nous la colère de son ressentiment et nous dispersa chez beaucoup de gentils, même jusqu'à l'extrémité de la terre, où maintenant on peut voir ma petitesse parmi les étrangers.

2. Et c’est là que Dieu ouvrit l'intelligence de mon incrédulité, pour que, bien que tard, je me rappelasse mes fautes et que je me tournasse de tout cœur vers le Seigneur mon Dieu qui jeta un regard sur mon humilité et eut pitié de la jeunesse de mon ignorance et me garda, avant que je le connusse et avant que je fusse sensé et que je distinguasse entre le bien et le mal, et me fortifia et me conseilla comme fait un père pour son fils. II.

3. C'est pourquoi je ne puis taire — et il n'est pas à propos de le faire — tant de bienfaits et tant de grâces que le Seigneur a daigné m'accorder dans la terre de ma captivité, car voici ce que nous devons rendre en échange : c'est qu'après la compréhension et la connaissance de Dieu nous exaltions et confessions ses merveilles devant toute nation qui est sous tout le ciel.

4. Car il n'y a et il n'y a eu jamais auparavant et il n'y aura après cela pas d'autre dieu que Dieu le père non engendré, sans commencement, de qui vient tout commencement, qui tient tout comme nous l'avons dit, et son fils Jésus-Christ que nous attestons avoir existé toujours avec le Père avant l'origine des temps, spirituellement chez le Père, ineffablement engendré avant tout commencement. Et par lui ont et le Dieu, c'est Jésus-Christ, en qui nous croyons. Et nous attendons son arrivée, qui se produira bientôt, comme juge des vivants et des morts, qui rendra à chacun selon ses œuvres. Et il a versé en abondance en nous le Saint-Esprit, don et gage d'immortalité qui fait que les croyants et les obéissants soient enfants de Dieu et cohéritiers du Christ, que nous confessons et adorons comme un seul Dieu dans la Trinité au nom sacré.

Vous pouvez lire la «Confession» de Patrick en ligne à cette adresse Internet: http://pouvoirdechanger.com/decouvrir/foi/la-confession-de-saint-patrick/ (lien catholique)


Source: Patrick d'Irlande : https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_d%27Irlande

Selon Wikipédia,
«On possède aussi les actes authentiques complets du premier concile qu'il a tenu comme évêque catholique d'Irlande afin d'établir une bonne discipline dans l'église nationale dont il était le fondateur. Un second concile qui porte son nom doit être attribué à son neveu.»
Voir chapitre suivant


*

18)

Quelques recherches sur Internet m'ont permis de retrouver quelques références sur un document historique, lequel, même s'il ne serait pas authentiquement attribué à Patrick à cause de la région, des personnages mentionnés et de son époque, contredit implacablement la déclaration de William Branham, selon laquelle Patrick d'Irlande n'avait aucun lien avec le catholicisme.

(1) «Dans sa «Confessio» [51], Patrick se montre conscient de l'activité épiscopale ailleurs en Irlande et de l'administration (indépendamment de lui) des sacrements du baptême, de la confirmation et de l'ordination. Il déclare avoir lui-même voyagé dans des endroits d'Irlande «où personne n'avait pénétré pour baptiser, ordonner le clergé ou confirmer le peuple», insinuant ainsi qu'il y avait effectivement dans le pays des endroits avait reçu des services spirituels d'une autre source (peut-être antérieure) ou même d'autres sources.»

« 51. J'ai dépensé pour vous pour qu'on me reçût, et parmi vous, et partout où j'allais pour vous au milieu des dangers, même jusqu'aux parties extrêmes au-delà desquelles il n'y avait personne, et où jamais personne n'était parvenu pour baptiser, et ordonner des clercs, ou confirmer les gens ; par le don du Seigneur, j'ai tout fait très volontiers pour votre salut.» - Patrick d'Irlande

Le récit de la venue du «christianisme» en Irlande est obscur et même déroutant. On ne peut cependant nier que la foi était déjà enracinée dans l'île avant la mission Patrick, «apôtre de l'Irlande». La manière dont la nouvelle religion s’est établie dans le pays est un chapitre flou mais tentant de notre première histoire. Au moment où le saint avait commencé sa mission, le travail préparatoire était terminé et les fondations d'une église celtique en Irlande qui, au cours des prochains siècles, deviendrait une des parties les plus dynamiques (...)


Source

(2) «Le «premier synode» n'est une liste de règles établies par la première église irlandaise pour régir le comportement du clergé et des laïcs. Bien qu'il porte le nom de Patrick (Patricius), il est peu probable que ce document ait été composé par lui-même ou par les deux autres évêques du titre. C'est néanmoins un document précoce et important de l'église irlandaise. Le règlement prévoit deux grands thèmes: aucun membre du clergé ne doit agir indépendamment de l’évêque, ni les laïcs ni le clergé ne doivent avoir recours à des institutions laïques telles que les tribunaux. Les règles régissent également le comportement des moines et des nonnes. Les règles énoncées dans ce synode présument que l'Irlande est toujours un pays avec de nombreux druides et autres non-chrétiens.» - Patrick d'Irlande

Mon commentaire: Dans le deuxième paragraphe ci-dessus, la mention que «les règles régissent également le comportement des moines et des nonnes» correspond parfaitement avec l'orthodoxie monastique endossée par Patrick, qui déclare dans sa «Lettre à Coroticus» ce qui suit:

Epistola ad Coroticum «Je ne peux tout simplement pas compter le nombre de fils d'Écossais [dans ce cas, vraisemblablement des Gaels irlandais] et de filles des rois qui sont maintenant moines et vierges du Christ. ( E 12 )» - Patrick d'Irlande

Cette référence aux «moines et vierges du Christ» ( monachi et virgines Christi ) est également mentionnée dans sa «Confessio» , où Patrick loue le grand nombre de personnes, hommes et femmes, qui ont embrassé la vie monastique malgré l'opposition de leurs parents ( C 41 - 42 ).

Confessio - XVIII. 41. C'est pourquoi, en Irlande, ceux qui n'ont jamais eu aucune notion de Dieu, et qui n'ont adoré jusqu'à maintenant toujours que des idoles et des choses immondes, comment sont-ils devenus récemment le peuple du Seigneur et sont-ils appelés fils de Dieu ? Les fils des Scots et les filles des rois on les voit être des moines et des vierges du Christ. 42. Il y avait une femme bénie, Scote de naissance, noble, très belle, grande, que j'ai baptisée, et quelques jours après, elle vint vers nous pour une cause quelconque, et nous découvrit qu'elle avait reçu une réponse par la volonté de Dieu, et qu'il l'avait avertie d'être une vierge du Christ, et d'approcher elle-même de Dieu.» - Patrick d'Irlande

Or, il faudrait être complètement aveugle de ne pas voir que le personnage et «évêque» Patrick d'Irlande, dont le grand-père était prêtre et son père diacre,  avait vraiment tout pour s'identifier au catholicisme romain de son époque. Ce personnage, était un évêque selon le système ecclésiastique de l'église de Rome, avait des supérieurs dans la chaine épiscopale (pape), baptisait, ordonnait des prêtres, confessait, excommuniait, distribuait les «sacrements», confirmait, encourageait la vie monastique, enseignait toute la liturgie romaine, prêchait l'orthodoxie romaine de Nicée (la Trinité) . Qui veut se lever pour prendre la défense de William Branham? Qui se lèvera parmi vous maintenant pour affirmer que William Branham avait raison de déclarer:

Prédication Le Deuxième Sceau [63-0319]
«(292) (...) Hum! Saint Patrick était à peu près aussi catholique que moi; et vous savez combien je le suis. Voyez? Il—il détestait la doctrine de l’église. Il a refusé d’aller vers le pape. Oui monsieur.»

Prédication Les événements rendus clairs par la prophétie [65-0801E]
«(
22) (...) Vous rendez-vous compte, là, que saint Patrick n’a jamais été reconnu comme un catholique romain jusqu’après sa mort? Il avait protesté contre le pape et contre toutes ses actions, et l’église catholique elle-même a tué des dizaines de milliers de ses enfants.»

Prédication Qui est ce Melchisédek? [65-0221E]
«(164) (..) Pourquoi l'église romaine a-t-elle failli de voir, en saint Patrick, un prophète de Dieu?»

Liens Internet et références
1- https://www.catholicireland.net/a-history-of-the-irish-church-400-700-ad-2/
2- http://oxfordindex.oup.com/view/10.1093/acprof:oso/9780199372584.003.0003 (université Oxford)
3- oxfordscholarship.com/view/10.1093/acprof:oso/9780199372584.001.0001/acprof-9780199372584-chapter-3
4- https://en.wikipedia.org/wiki/Auxilius_of_Ireland
5- http://www.kingscollege.net/gbrodie/Outline%20Part%20III%20C%203%20a.html

Année approximative: 457
Le document généralement connu sous le nom de «Premier Synode de Saint-Patrick» (Kenney, n°30) est une lettre circulaire au clergé d'Irlande par les évêques Patricius, Auxilius et Iserninus. Techniquement parlant, ce n'est pas un pénitentiel. Son inclusion semble justifiée par le fait qu’il s’agit, à notre connaissance, du plus ancien document encore en vigueur concernant la discipline ecclésiastique en Irlande et qu’il contienne, entre autres, une matière pénitentielle au sens étroit du terme. L'auteur Ludwig Bieler «suggère» que ce synode ait eu lieu en 457. Cette date relèverait de la mission irlandaise de Patrick, selon la chronologie de Carney et celle de Bury.
Source: http://www.kingscollege.net/gbrodie/Outline%20Part%20III%20C%203%20a.html

ICI COMMENCE LE SYNODE DES ÉVÊQUES, À savoir, PATRICK, AUXILIUS, ISERNINUS Nous remercions Dieu le Père et le Fils et le Saint-Esprit. Aux prêtres, aux diacres et à tous les membres du clergé: Patrick, Auxilius, Iserninus, les évêques, salutations.

Nous jugeons préférable de prévenir les négligents plutôt que de condamner les actes accomplis, comme le dit Salomon: Il vaut mieux raisonner que de se mettre en colère. Des copies de nos décisions sont données ci-dessous et commencent ainsi:

14. Un chrétien qui a commis un meurtre, un adultère ou qui a prêté serment devant un druide comme le font les païens doit faire une pénitence d'un an pour chacun de ces crimes; L'année de pénitence terminée, il se présentera accompagné de témoins, puis sera libéré de son obligation par un prêtre.

15. Et celui qui commettra le vol fera pénitence pendant un an et demi; vingt jours sur du pain seulement; et, si possible, il restituera les biens volés; ainsi sera-t-il rendu à l'Église.

16. Un chrétien qui croit qu'il existe dans le monde un vampire, c'est-à-dire une sorcière, doit être anathématisé, c'est-à-dire toute personne qui met une âme vivante sous une telle réputation; et il ne doit plus être reçu dans l'Église avant d'avoir annulé par sa propre parole le crime qu'il a commis, de même que la pénitence avec toute la diligence requise. ...

19. Une femme chrétienne qui a pris un homme dans un mariage honorable, puis l'a abandonné et s'est livrée à un adultère, elle sera excommuniée.

20. Un chrétien qui, agissant comme un païen, ne parvient pas à payer une dette est excommunié jusqu'à ce qu'il la paye.

21. Un chrétien à qui quelqu'un a fait du tort et qui convoque cette personne devant un tribunal, et non pas à l'Église, pour que l'affaire soit jugée, sera l'intrus de celui qui le fait.

22. Si quelqu'un a donné sa fille à un homme en mariage honorable et qu'elle en aime un autre, et qu'il la connaisse et reçoive une dot, tous deux seront exclus de l'Église. . . . .

Résumé du texte intitulé «Synode de «Saint» Patrick»

Assassinat: 1 an de pénitence
Adultère: 1 an de pénitence
Vol: 6 mois de pénitence, plus restitution
Accuser quelqu'un d'être une sorcière: excommunication jusqu'à ce que sa réputation soit réparée
Désertion du mari: excommunication
Défaut de payer une dette: excommunication jusqu'à ce que la dette soit payée
Amener un confrère chrétien devant un tribunal civil plutôt que devant des autorités ecclésiastiques: excommunication (doit être un étranger)
Complot en vue d'obtenir «le prix de la mariée»:  excommunication

Dans les 2 passages ci-haut, Patrick excommunie allégrement tous ceux qui, supposément avait déjà, semble-t-il, eu «une attitude d'acceptation de l'orthodoxie catholique», et qui ont osé s'en prendre aux néophytes «fraichement baptisés». Patrick se croyait investi du pouvoir de fermer le ciel et d'envoyer en enfer, ceux qui y étaient déjà. Son témoignage relève du «catholicisme» du Moyen Âge, et sa conception du salut évangélique se situe à mille milliards d'années lumière du salut par grâce de l'Évangile apostolique. Patrick n'a jamais connu la nouvelle naissance selon l'Esprit et ne connaissait pas la signification du passage de 1 Jean 5:18 « Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche point ; mais celui qui est né de Dieu se garde lui-même, et le malin ne le touche pas.» Il est évident qu'il est complètement illogique de prétendre que Dieu tient compte du martyr de quelqu'un pour lui accorder «son salut» même s'il n'est jamais «né de nouveau. C'est ce que William Branham a ignoré, sachant pourtant que la mort d'un catholique romain qui meurt «martyr», ne lui confère pas plus de privilège devant Dieu, qu'un païen ordinaire. À ce compte, Nicodème n'aurait eu qu'à donner «sa vie» et Jésus n'aurait pas eu besoin de dire: Jean 3:3 «Jésus lui répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.» Évidemment, Patrick croyait tout comme l'orthodoxie catholique le prétend, que le «sacrement du baptême» était l'équivalent de «la nouvelle naissance» !


*

19)

Il y a ici plus que Salomon [61-0412] « (58) Nous le savons donc. Et maintenant, je ne vais pas vous garder comme je l’ai fait hier « [61-0412] « (58) Amis, je ne parle que sous inspiration, et je ne peux parler que quand Il me dit de parler.»

Prédication Le Christianisme Contre L'Idolâtrie [61-1217]
«(150) Et j'aimerais que l'on me montre où il est dit que saint Patrick était un catholique romain. Ça n'existe pas. Il protesta contre cette église romaine.

Prédication Qui est ce Melchisédek? [65-0221E]
« (164) (...) Pourquoi l'église romaine a-t-elle failli de voir, en saint Patrick, un prophète de Dieu? »
(un prophète trinitaire ???)


*

20)

Ce texte vise à vous introduire dans l'Esprit de cette page. Commençons donc par lire ces deux passages des Écritures:

Hébreux 4:12 « Car la Parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur.»

Apocalypse 2:12 « Écris à l'ange de l'Église de Pergame: Voici ce que dit celui qui a l'épée aiguë, à deux tranchants:»

L'Évangile apostolique prêché par l'apôtre Paul exprimait un message d'une telle précision, d'une telle amplitude, d'une telle perfection divine, que la moindre altération du concept du salut, tel que prêché par Paul, non seulement rendait nulle l'efficacité de toute l'Alliance spirituelle en Jésus-Christ mais annulait complètement l'action de l'Esprit de rédemption. Les analogies et les métaphores modernes pour expliquer à quel point l'intégrité d'un système nécessitant une précision absolue pour fonctionner ne manquent pas.

Prenez n'importe quel programme informatique ou un système d'exploitation d'un ordinateur, et insérez-lui un élément corrompu, (bug informatique ou pilote défectueux), et c'est tout le système qui tombe en panne. Rien ne va plus. Insérez une erreur dans l'ordinateur de bord d'un avion et ce sont tous les passagers et membres d'équipage qui sont en danger. Ainsi, je désire vous faire la démonstration que toute altération de «l'Esprit de l'Évangile» de Paul rendait «vaines, obsolètes et caduques» toutes les promesses de la Nouvelle Alliance. Autrement dit, insérez un «bug» spirituel, même celui qui semble inoffensif, et c'est toute l'Alliance qui n'est plus accessible.

Toute insinuation ou allégation proposant un enseignement visant à propulser un personnage historique ayant endossé un «Évangile altéré» dans une zone spirituelle «acceptable» par l'Esprit de Christ, et ce, sous prétexte que le personnage était sincère et ne disposait pas de toute la vérité à son époque, est contraire à l'intégrité de l'Esprit de Christ. Même si vous croyez que Dieu est miséricordieux, toujours prêt à pardonner, et qu'Il peut accueillir n'importe qui à la condition que la personne est sincère, cela ne marche pas. Cette page va vous démontrer, preuves historiques irréfutables à l'appui, qu'un personnage dont William Branham a élevé au rang de «prophète», soit «saint Patrick», était un ouvrier du mystère de l'iniquité de l'Église de Rome, ce qui contredit complètement ce que William Branham a dit à son sujet.

Même si vous tentez d'interpréter la prophétie de Joël 2:25, « Je vous remplacerai les années qu'ont dévorées la sauterelle, Le jélek, le hasil et le gazam, ma grande armée que j'avais envoyée contre vous.» en suggérant que Dieu a étalé «une restauration» de ce qui a été dévoré, sur presque 2000 ans, cela ne marche pas. Par conséquent, il est totalement impossible d'attribuer les vertus de rédemption de la Nouvelle Alliance à quiconque n'est pas «un seul esprit» avec Christ, qu'il soit un évêque, un moine prédicateur ou un réformateur.

C'est en méditant sur le passage dans Hébreux 4:12 qu'on voit que la précision de la pensée de Christ, telle que témoignée par l'apôtre Paul dans le passage de 1 Corinthiens 2:16 et celui de 1 Corinthiens 6:17 ne laisse place à aucune interprétation différente ou altérée ou variante du message de l'Évangile apostolique. Il serait par conséquent complètement faux de prétendre qu'un Évangile altéré d'un seul «iota» puisse quand même être acceptable aux yeux de Dieu et que dans «Sa grâce» Il va quand même honorer le «protocole de son Alliance» avec son peuple même si les conditions de l'Alliance ne sont pas remplies. C'est exactement ce qu'a tenté de faire croire l'enseignement «des 7 âges de l'Église».

Matthieu 5:18 « Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé. »

Aucun critère, ou principe divin contenu dans la Nouvelle Alliance ne peut faire l'objet d'une altération.
En vertu du principe divin, que Dieu ne change pas Sa Parole, ses promesses et ses critères pour passer de la mort à la vie dans la nouvelle naissance, il est acquis que pas un seul «iota ou principe établi» dans la «disposition ou Alliance de Dieu» ne peut être altéré, sinon le contrat est complètement nul et sans effet. Et que disent les termes de la Nouvelle Alliance?

  • Jésus est notre frère ainé Romains 8:29 .
  • Le Père de Jésus est aussi le nôtre, son Dieu est notre Dieu Jean 20:17
  • Nous sommes de la même famille spirituelle que celle de Jésus Hébreux 2:11
  • Par son sacrifice expiatoire, nous sommes restaurés au grain de blé original (Jésus) Jean 12:24
  • Par la nouvelle naissance nous recevons le même Esprit que Jésus 1 Corinthiens 6:17
  • Nous sommes transformés à la même image et nature que celle de Jésus 2 Corinthiens 3:18
  • Nous devenons participants de la nature divine 2 Pierre 1:4
  • Nous sommes restaurés à la perfection de Dieu Matthieu 5:48
  • Nous sommes saints comme Dieu est saint 1 Pierre 1:16

Sans contredit, les 2 plus grandes promesses contenues dans la Nouvelle Alliance, promises au peuple saint, sont:

  1. La SAINTETÉ de Dieu, qui n'est pas humaine, que l'on retrouve en tant que prophétie à quelques endroits dans l'Ancien Testament Lévitique 20:26 et répété dans le Nouveau Testament ans 1 Pierre 1:16 et dans le passage de Éphésiens 4:24
  2. La JUSTICE de Dieu, qui n'est pas humaine et que l'homme ne peut produire, tel que témoigné à Moïse dans Deutéronome 9:5 et déclaré par l'apôtre Paul dans Philipiens 3:9

Hébreux 6:19 « Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l'âme, sûre et solide ; elle pénètre au delà du voile, »

Restauré à la semence originale
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Apocalypse 7:3
« Ne faites point de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu'à ce que
nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu.»

La sainteté progressive ou progressive n'a jamais existé dans l'Esprit de Dieu qui réside dans l'Alliance de la réconciliation! Et pourtant, la plupart des Églises enseignent une auto-sanctification progressive qui est contraire aux Écritures! C'est pourquoi je réfute de telles doctrines, telles que l'Exposé des 7 Âges de l'Église!

Lisons dans Hébreux:

Hébreux 8:10 « Mais voici l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël, Après ces jours-là, dit le Seigneur: Je mettrai mes lois dans leur esprit, Je les écrirai dans leur cœur ; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple.»

Ainsi tout autre Évangile prêché et enseigné qui altère les principes de Sainteté divine et de Justice divine conféré par la nouvelle naissance, est non seulement un faux Évangile mais travaille de concert avec le mystère de l'iniquité. En aucun cas, un personnage historique tel qu'Irénée de Lyon, Martin de Tours, Columba d'Iona, Martin Luther ou John Wesley n'a jamais professé la foi apostolique qui confère à celui qui croit, la nature divine, la même sainteté et perfection que celle de Jésus.

Éphésiens 4:24 « (...) et à revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité. »

..




21)

La doctrine des «7 âges de l'Église» repose essentiellement sur des enregistrements audio Citation [63-0623M] des prédications de William Branham, Citation [57-0922E] entre 1960 et 1965, lesquelles ont été transcrites et traduites (en Français et autres langues) pour servir de références aux disciples «du Message des Temps de la fin». Selon les enseignements véhiculés par groupe du «Message», le ministère de prédication de William Branham a apporté «le véritable Message de l'heure», lequel est sensé s'adresser aux véritables croyants, l'Épouse de Christ. Citation [63-0901M].

Si les brochures contenant les transcriptions des prédications audio de William Branham étaient considérées comme des rédactions destinées à l'enseignement (incluant l'édification spirituelle), ces brochures devraient également offrir aux lecteurs une méthodologie bibliographique élémentaire, surtout lorsque des personnages historiques et des dates sont mentionnées, ce qui n'est vraisemblablement pas le cas. Malheureusement, non seulement l'absence de références et de bibliographie détaillée dans les transcriptions des enregistrements audio causent un problème pour vérifier les sources historiques, mais cette lacune entretient une confiance aveugle et inconditionnelle des lecteurs dans tout ce que William Branham a enseigné.

Dans le cas de l'enseignement «des 7 âges de l'Église», des propos mêmes de William Branham, nous savons qu'il a été appelé à consulter un grand nombre d’ouvrages, afin de livrer des prédications dont l’objectif était de convaincre son auditoire. À part quelques brèves allusions à quelques sources historiques pour tenter d’étayer ses argumentations, comme par exemple, des citations puisées dans des sources hagiographiques (mythes et légendes de saints catholiques), William Branham n'a pas su déterminer et répertorier les travaux de recherche déjà entrepris concernant le sujet, sauf peut-être «l'hagiographie» de «saint Martin» et d'autres saints catholiques.  Normalement, étant donné que la rédaction d'un travail destiné à l'enseignement se veut un travail personnel, tout ce qui est rapporté dans un document doit être le résultat de ses efforts personnels. Il est donc important de référencer les auteurs dont les écrits ont permis d’étayer ses affirmations. On ne doit en aucun cas s’approprier des travaux des autres, au risque de tomber dans le plagiat. D’autant plus que cela permet de repérer rapidement les sources citées.

Le serpent dit à Ève «Laisse-moi t'éclairer...»
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2 Corinthiens 11:3 «Toutefois, de même que le serpent séduisit Ève par sa ruse,
je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l'égard de Christ.»

Contrairement aux autres œuvres sérieuses, notamment les travaux de recherche scientifique ou les thèses universitaires portant sur des thèmes bien précis, les transcriptions des prédications audio de William Branham ne sont pas étayées par aucune référence solide, provenant de travaux dignes de crédibilité et vérifiables, avec nom de l'auteur, dates et source documentée littéraire. Dans le cas des personnages que William Branham a choisis pour «étoiles/anges/messagers», il aurait dû normalement rédiger une bibliographie permettant de rehausser son travail de recherche afin d’appuyer ses opinions par des démonstrations déjà faites par d’autres auteurs, et faire preuve d’éthique professionnelle, en reconnaissant les travaux des autres auteurs. À cet effet, j'ai comparé plusieurs extraits dans certaines brochures sur «les âges de l'Église» avec un autre auteur, et je peux facilement prouver hors de tout doute, qu'il a subtilement plagié un grand nombre de textes  sans en citer la source d'origine, textes qui lui sont maintenant personnellement attribués. En d'autres mots, tout lecteur/lectrice d'une brochure provenant de la transcription d'une prédication de William Branham doit s'en tenir au contenu et donner un «chèque en blanc» à tout ce qui est écrit.

William Branham a certes consulté beaucoup d'ouvrages disponibles dans des bibliothèques ou accessibles via divers réseaux de distribution de littérature «chrétienne» de son temps, mais il était trop souvent limité aux «hagiographies» et documents de «théologie catholique romaine» et de «théologiens» dont les travaux étaient tout aussi discutables et sans fondements solides, et qui présentent les mêmes lacunes de références crédibles, sinon des explications fondées sur des interprétations personnelles des Écritures. Bien que William Branham ait développé cet aspect de non-crédibilité à propos des théologiens, il semble qu'il a fait plusieurs «exceptions», lesquelles je ne manquerai pas de souligner implacablement. Citation [61-0730M] Ainsi, lorsque des personnages et des faits purement historiques sont cités dans les prédications de William Branham, n'importe se rend compte que «les transcriptions des prédications» de William Branham ne renvoient leurs lecteurs à aucune référence ou source vérifiable, et que tout lecteur doit exclusivement se fier aux propres commentaires de William Branham, contenus initialement dans la transcription de sa prédication audio. Malheureusement, il semble bien que quiconque désire vérifier les allégations, affirmations et déclarations de William Branham risque de découvrir qu'un très grand nombre de celles-ci relèvent carrément de ses propres opinions personnelles, lesquelles ne reposent sur rien de concret ou tangible.

Aussi, lorsque quelqu'un doute ou remet en question les enseignements de William Branham, il semble que «le noyau dur» des disciples «du Message» ne peut admettre que leur prédicateur William Branham, se soit trompé ou ait enseigné une doctrine truffée d'erreurs, historiques et théologiques, et que tous ceux qui contestent les «allégations, déclarations et affirmations» de William Branham sont des «incrédules» rebelles «au message de l'heure» et n'ont pas «la vraie foi inconditionnelle» qui «croit aveuglément» tout ce qu'a enseigné leur «prophète William Branham» et qui est l'équivalent de «la Parole de Dieu» infaillible. Citation [57-0922E] Le fait que William Branham a intentionnellement déclaré qu'il ne parlait que lorsqu'il était «inspiré» de Dieu, Citation [61-0412],  a pu induire en erreur ceux et celles qui n'avaient pas d'autres références que son «ministère de guérison», et pourtant les écritures étaient claires sur ce point. Citation [Matthieu 7:22]

Ce site Internet a été créé dans le but précis d'examiner soigneusement tous les critères requis selon la Parole de Dieu pour qu'une personne soit spirituellement qualifiée devant Dieu, pour être un «ange» ou un «messager» du Seigneur «dans la présence de Dieu». Au risque de me répéter, je le redis encore et encore: Nul ne peut se tenir dans la présence de Dieu, et ne jamais en être conscient à 100%.

Cette étude vise expressément la crédibilité de l'enseignement et la «doctrine dispensationaliste» des 7 dispensations ou «7 âges de l'Église» ainsi que celle de la «révélation progressive» sur laquelle repose tout l'enseignement des Sept Âges de l'Église, des «7 sceaux» et des «7 tonnerres», tel que prêché par William M. Branham. Ce site n'est pas une attaque sur le «don de guérison» de William Branham, mais cible seulement la crédibilité de William Branham et ses allégations lorsqu'il affirme que tout ce qu'il dit est inspiré de Dieu.

Je réfute son enseignement sur son «Exposé des 7 âges de l'Église» et conteste sa crédibilité d'enseignant biblique, laquelle est à mon avis, complètement nulle, et je réfute toutes «ses interprétations» qui sont liées aux volets historiques et spirituels, lesquels sont associés à des personnages qu'il a délibérément choisis de sa propre initiative, afin d'enseigner les soi-disant «âges» de l'Église... Ainsi, avec ce site web, William Branham reçoit ce qu'il mérite, «selon ses œuvres». William Branham se croyait inspiré, et se croyait «prophète», mais la vérité est tout autre... Je défie dans le nom du Seigneur, quiconque désire défendre les enseignements de William Branham, de prouver, avec toutes les preuves et les références historiques, que j'ai tort et que je suis dans l'erreur, lorsque je fais la démonstration des erreurs et des fausses allégations de William Branham. N'essayez pas de défendre des citations de William Branham avec d'autres citations de ce dernier en disant qu'il faut «croire» aveuglément sans poser de questions, tout ce que William Branham a dit, même si ce qu'il a dit est illogique ou erroné.

Citations de William Branham: 
[61-0209] «(...) je ne peux parler que par inspiration »
[61-0210] «(...) et après tout, je ne parle que par inspiration »
[61-0412] «(...) amis, je ne parle que sous inspiration »
[61-0429B] «(...) ce que j’ai dit – je l’ai dit, c’était sous l’inspiration»
[61-0806] «(...) d'après la façon dont je le comprend, (...) par le Saint-Esprit»
[61-0806] «(...) ceci, c’est ce que le Saint-Esprit a mis au bout de ma plume»
[64-0125] «(...) je suis sans instruction, et je ne peux parler que par inspiration.»


La clé de mes réfutations se trouve dans l'analyse soigneusement vérifiée, que j'ai effectuée sur le «personnage historique» dont William Branham a parlé, «Patrick d'Irlande», sur sa vie, ses quelques écrits et témoignages, et principalement sa «théologie» fondée sur «l'orthodoxie du trinitarisme de Nicée».

La plupart des archives historiques, sont actuellement disponibles en quelques clics et des centaines de graphiques et d'illustrations deviennent accessibles pour tout chercheur sérieux, ce qui n'était pas le cas il y a 50 ans. Néanmoins vous devez comprendre que tout enseignant crédible et intègre qui se respecte s'en tient aux faits véridiques et vérifiables dans tout leur contexte, qu'ils soient politiques, sociaux ou religieux. Lorsqu'un historien se base sur des fables, des légendes (hagiographies) et des allégations pour interpréter l'histoire, c'est tout son enseignement au complet qui est visé et remis en question, peut importe qu'il soit sincère ou non. Les faits historiques vérifiés ne s'inventent pas ni s'interprètent, car ils parlent d'eux-mêmes. Cette étude soulignera implacablement tous les anachronismes rencontrés, les erreurs et omissions historiques ainsi que les aberrations par rapport au bon sens et confrontera les doctrines théologiques acceptées comme norme avec la vérité dans une logique implacable.

Bien que cette page en particulier s'adresse au personnage de Patrick d'Irlande qui naquit vers 386 en Bretagne insulaire, et qui eut «une mission» en Irlande vers 432, et sa mort le 17 mars 461 à Downpatrick, Ultonie (Irlande du nord), vous comprendrez que les textes de cette page en particulier ont été rédigés pour démontrer clairement que les personnages historiques associés à l'enseignement de «l'Exposé des 7 âges de l'Église» prêché par William Branham ne sont pas tous «des exemples» de foi apostolique. Tout comme Patrick d'Irlande et Columba d'Iona, ces personnages, soi-disant «prophètes pour leur âge» ou «messagers» sont certes des personnages historiques ayant eu un impact sur le volet religieux du «christianisme», mais à la lumière des Écritures, la majorité d'entre eux n'ont jamais rencontré les critères requis pour «se tenir dans la présence de Dieu» (sauf Paul) ni ont satisfait aux détails particuliers des «lettres adressées personnellement à chaque «ange/messager», que ce soit les louanges, ou les instructions et exhortations du Seigneur. Je reconnais que William M. Branham a effectivement eu un «impact» sur les frères et sœurs francophones, non seulement du Québec, mais chez tous les francophones du monde entier, mais maintenant je crois qu'il était temps que ce site web voit le jour en langue Française, car l'appel aux vainqueurs cible également tous les francophones répartis dans l'Église de Dieu.

Veuillez prendre note que vous pouvez à tout moment communiquer avec moi en m'écrivant à michel@lalumieredusoir.ca

Que le Seigneur ajoute Sa bénédiction à la lecture de cette publication!


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22)

Les faits historiques vérifiables avec preuves à l'appui, ne s'inventent pas ni ne s'interprètent, car ils parlent d'eux-mêmes, et ne comportent aucun «mystère» à élucider, et évidemment les histoires vraies n'attirent pas les enfants. Aucun parent ne borde son enfant à l'heure du dodo, avec des histoires sur la découverte du Canada par Jacques Cartier ou la première traversée de l'atlantique en avion par Charles Lindbergh. Par contre, qui n'a jamais été fasciné par les contes et les légendes ? Ces histoires ont souvent bercé notre enfance pendant quelques années et une fois qu'on a grandi, c'est avec nostalgie qu'on se rend compte que notre entendement rationnel a fait basculer notre doute de leur authenticité pour de bon.

Mme Garine Papazian-Zohrabian, psychologue clinicienne et professeure adjointe en psychopédagogie à l’Université de Montréal, explique :

« Vers 6 ou 7 ans, les enfants atteignent l’âge de raison et commencent à développer la notion du temps, de l’espace… C’est à ce moment-là que le doute s’installe », explique la psychologue. En invitant l’enfant à réfléchir de lui-même, on évite de le « désinformer », ce qui pourrait nuire à son développement. En bas âge, les légendes se veulent des repères importants pour les tout-petits, alors qu’ils essaient de s’expliquer la réalité. « L’enfant ne comprend pas encore le monde comme nous, et les légendes deviennent alors des symboles des thèmes universels comme le bien et le mal. Dans les histoires, le bien finit toujours par gagner et c’est pourquoi il est rassurant d’y croire. »

Mme Papazian précise également que « les enfants qui vivent dans un contexte difficile ont un plus grand besoin de ces personnages, qui deviennent une source de réconfort ». Même si la découverte de la vérité entraîne une déception, c’est une étape à franchir pour grandir. « Une fois l’enfant prêt, il doit reconnaître le bien dans le vrai monde et ne pas s’accrocher à l’imaginaire.»

Source: http://www.yoopa.ca/education/developpement-de-lenfant/limportance-de-croire-aux-legendes

Les psychologues expliquent que chez plusieurs individus adultes, certains mythes persistent, car semble-t-il, l'être humain a besoin d’eux et aussi parce qu'il peut s’identifier aux différents héros ou personnages de ces mythes… On admet que les personnages de cinéma ou de roman transmettent «des valeurs morales». Par conséquent, l'on peut dire que le mythe «idéalisé» absorbé par la naïveté de l'enfance est le dernier rempart avant que la quête de la vérité n’aboutisse pour qu'un jour, une conscience rationnelle équilibrée témoigne enfin du stade de la maturité.

Est-ce que les «valeurs» de certains personnages mythiques seraient une «version de réponse» à des questions que l'être humain se pose, c’est-à-dire une proposition pour la vérité que l’on ne sait pas ? Les industries du roman et du cinéma peinent à fournir à une demande continuelle, des héros exemplaires et des aventures extraordinaires, afin d’illustrer des rêves et des idéaux, inculquant des valeurs morales et sociales.

Prenons par exemple, le mythe du cowboy incorruptible, le héros que tout le monde aimerait avoir comme ami: c'est un personnage mythique qui a survécu à l'enfance d'un grand nombre d'adultes, et sa personnalité est fondée sur les valeurs américaines. Il est  un homme  libre et nomade, éloigné de la réalité. C'est un habile cavalier n’ayant peur de rien. C'est le héro mythique qui est toujours prêt a braver le soleil et la pluie et sait toujours se tirer d'affaire dans les situations périlleuses ou problématiques. Son foulard le protège du vent et de la poussière. Avec ses bottes, il porte aussi des jambières. Il sait manier le revolver et se transforme volontiers en justicier pour défendre la veuve et l'orphelin. Son intégrité ne s'achète pas. L’outil principal d’un cowboy est son cheval et bien entendu sa seule richesse est la selle de celui-ci. Le cowboy est aventureux et possède de multiples savoirs. Les héros mythiques et légendaire illustrent généralement des valeurs telles la détermination et le courage, l’intrépidité et la bravoure. Encore aujourd'hui, l’image du cowboy coiffé d’un chapeau en feutre indéformable et aux bords larges, est un personnage inconditionnel du Stampede de Calgary ou du festival western de St-Tite au Québec.

Mais, direz-vous, nous sommes aujourd'hui, moins naïfs et plus rationnels qu'autrefois: peut-être, par exemple, si vous observez ce qui se passe en politique. Après avoir fait confiance au progrès social promis par les politiciens-prophètes pendant plusieurs générations, avec leurs promesses de prospérité qui devaient résoudre tous les problèmes de leur société, injustice, maladie et pauvreté, le public les condamne maintenant avec leur «système de collusion corrompu». Observez ces manifestants qui défient les autorités et qui sont poussés par un vent «d'intégrité» n'exigeant pas moins qu'une «transparence complète» dans toute l'administration de leurs politiciens et le libre accès à toutes les informations sur leurs faits et gestes. Que s'est-il passé? Il fut pourtant une époque où la société croyait naïvement aux promesses et les politiciens n'avaient pas de comptes à rendre... tout comme la société faisait confiance aveuglément à l'intégrité du clergé catholique œuvrant dans les séminaires et les pensionnats, sans même imaginer que leurs enfants risquaient d'être abusés. Serait-ce que la naïveté sociale d'une certaine époque est révolue? La société a-t-elle évoluée? Peut-être qu'une certaine maturité sociale s'est manifestée...

Et l'Église «catholique» ? Qu'en est-il de la naïveté des chrétiens, qui ont cru aveuglément les fables, les mythes et les légendes sans jamais poser de questions, et tout ce qu'on leur a enseigné? À quand la démission des pasteurs du «Message des Temps de la fin« qui ont abusé de la naïveté des frères et sœurs en colportant l'ignorance fondée sur des mythes et des légendes ?


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23)

Dans le chapitre précédent, j'ai fait allusion au phénomène d'une certaine prise de conscience sociale vis-à-vis la politique et le clergé catholique. Mais voyez-vous, il n'y avait pas seulement des «prophètes-politiciens du progrès technique et scientifique» et un clergé qui nous faisait «acheter des petits chinois» via leur œuvre de «la sainte enfance», mais il y avait également d'autres sortes de prophètes dont «l'inspiration»  aux discours prometteurs et subtils, lesquels par leurs enseignements religieux ont berné plusieurs personnes «sincères» dans leur quête de la vérité.

Malheureusement, les disciples de ces prédicateurs étaient trop «naïfs» pour faire la part des choses, pour vérifier la source des «mystères» qui leur étaient «interprétés» et comprendre qu'ils s'étaient aveuglément réfugiés dans de fausses sécurités, bâties sur des «héros» qui n'en étaient pas, des mythes et des légendes sans fondement créés pour entretenir l'imposture spirituelle. Regardez tous ces groupes de gens qui suivent aveuglément les enseignements de leurs ministres du culte, sans jamais se poser de question. Pourquoi n'osent-ils pas vérifier si ce que l'on leur enseigne est juste? Ils ont peur! La peur de «vérifier» un enseignement religieux auquel on a donné foi au début, dénote un manque de maturité spirituelle. Dans le cas du groupe du «message des temps de la fin», qui «oserait» sonder les enseignements d'un prophète sans «risquer» d'attirer sur lui la réprobation du Seigneur et de ses frères et sœurs?

Voici ce que dit l'apôtre Paul sur son ministère:

«C'est lui que nous annonçons, en avertissant tout homme et en instruisant tout homme en toute sagesse, afin de rendre tout homme parfait (homme parfait, ayant atteint la maturité spirituelle) en Christ. C'est à cela que je travaille, en combattant avec sa force qui agit puissamment en moi.» Colossiens 1:28-29

«[…] jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état de l’homme adulte, à la mesure de la stature parfaite du Christ.» Éphésiens 4 : 13.

« […] Mes frères, ne soyez pas des enfants pour ce qui est du jugement ; pour ce qui est du mal, soyez des enfants, mais pour ce qui est du jugement, soyez des adultes. » 1 Corinthiens 14 : 20.

Comment percevons-nous les choses et jugeons-nous les priorités dans nos vies ? Recherchons-nous toujours le Royaume de Dieu et sa justice, comme des adultes expérimentés et matures ou bien nous conduisons-nous comme des enfants ? Paul nous conseille de garder la naïveté de l’enfance uniquement en ce qui concerne la malice, la méchanceté, le désir de nuire mais en ce qui concerne nos raisonnements, nos priorités, nos jugements, comportons-nous en hommes faits. Ne jouons pas avec la vie spirituelle.

Et, comme si nous n’avions pas compris, Paul rajoute : «…parce que vous êtes devenus lents à comprendre. Alors que vous devriez, avec le temps, être des maîtres… » Hébreux 5 : 11-12.

L’apôtre Paul voudrait nous faire comprendre les profondeurs de Christ, les mystères de la Parole de Dieu, mais il constate notre incapacité alors que nous confessons «connaître» le Seigneur depuis longtemps. Nous devrions être des maîtres, capables d’éduquer, d’enseigner, d’entraîner, d’exhorter les autres mais nous nous conduisons comme des enfants dont la compréhension est lente et limitée.

Déjà, dans Matthieu 17 :17, Jésus s’est impatienté : « […] jusqu’à quand vous supporterai-je ?… ».

Nous passons notre temps à prier le Seigneur et Lui demander de nous instruire pour faire ce que nous devrions faire…. D’autre part, notre jugement d’homme mature devrait nous permettre de discerner ce qui est faux et ce qui est vrai. Il n'y a que les enfants qui croient n'importe quoi sans poser de questions. Notre conscience, guidée par l'Esprit de Dieu doit nous permettre de distinguer ce qui est de Dieu de ce qui ne l’est pas, dans le monde qui nous entoure. Du moins, si nous sommes réellement «en Jésus-Christ» et comprenons qui nous sommes et qui Il est.


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24)

S'il fut un temps ou les croyants sincères, cherchant véritablement Dieu, ont adhéré à des enseignements, ou des interprétations particulières des Écritures, en donnant «carte blanche» à des «prophètes» qui eux-mêmes, ont «emprunté» et relayé des enseignements de théologiens qui les ont précédés, le temps est peut-être arrivé que quelques-uns se réveillent enfin et pose des questions et demandent qu'on rende des comptes.

Aujourd'hui, la plupart des «archives historiques» incluant les ouvrages sur la «vie des pseudo-saints», sont actuellement disponibles en quelques clics sur Internet et des centaines de graphiques et d'illustrations deviennent accessibles pour tout chercheur sérieux, ce qui n'était pas le cas il y a 50 ans. Aujourd'hui, tout peut être analysé et vérifié. Des «contrepoids» historiques existent et offrent beaucoup plus d'options pour discerner «la légende de la réalité». Autrefois, il fallait du courage pour consulter les ouvrages dans les bibliothèques et décortiquer les informations utiles ou fiables, parmi les travaux publiés par des historiens ou par des théologiens approuvés par le catholicisme.  Dans les années 50-60, les gens ont fait confiance à William Branham, et ont tout accepté sans discuter ce qu'il enseignait, parce que ce dernier avait un don de guérison et était entouré d'expériences surnaturelles. On se disait: Comment pourrait-il se tromper, puisque Dieu est avec lui? Mais ils oubliaient le passage de Matthieu 7:22

«Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? »

Voyez-vous, «en ce jour-là», le Seigneur ne niera pas qu'ils ont véritablement prophétisé en son nom, ni chassé des démons ou fait des miracles en son nom. Il leur dira simplement, «je ne vous ai jamais connus»

  «(23) Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, (...)»

Vous direz, oui mais William Branham n'a jamais connu l'Internet! C'est vrai, mais cela n'excuse pas William Branham d'avoir erré comme il l'a fait en empruntant systématiquement des théologies dispensationalistes et en colportant les fables et les légendes sur les personnages des «saints catholiques», tels qu'Irénée de Lyon, Martin de Tours et Columba d'Iona. Vous devez comprendre que tout enseignant crédible et intègre qui se respecte s'en tient aux faits véridiques et vérifiables dans tout leur contexte, qu'ils soient politiques, sociaux ou religieux. Lorsqu'un historien se base sur des fables, des légendes (hagiographies) et des allégations pour interpréter l'histoire, c'est tout son enseignement au complet qui est visé et remis en question, peut importe qu'il soit sincère ou non. Le temps est est arrivé pour que les pendules soient remises à l'heure.... Et les pasteurs et enseignants du «Message» sont 100% responsables d'avoir erré comme ils l'ont fait et de ne pas avoir vérifié les sources des enseignements de William Branham. Je n'exige pas moins que leur démission sans condition...

À ce jour, les enseignements de William Branham n'ont été réfutés que par des adversaires désirant seulement le dénigrer pour mieux consolider leur propre fondement doctrinal, tels les pasteurs des différentes dénominations religieuses du milieu évangélique ou baptiste. Il est vrai que les enseignements de William Branham dérangent passablement, lorsqu'il s'attaque au système dénominationnel des églises ou au dogme trinitaire de Nicée. De plus, William Branham en a impressionné beaucoup avec son ministère de guérison, et c'est sans aucun doute ce qui a attiré les croyants sincères, lesquels lui ont accordé toute leur confiance dans ses enseignements. Néanmoins ce n'est pas tant ses erreurs de date, ou ses allégations erronées sur des faits historiques concernant les personnages qu'il a commentés, qui portent préjudice aux croyants qui suivent ses enseignements, mais plutôt ses allégations sur la nature spirituelle de ses personnages cités en exemple. Quand William Branham déclare que des personnages, tels qu'Irénée de Lyon, Martin de Tours, Columba d'Iona, Martin Luther et John Wesley étaient aux yeux de Dieu, «des étoiles/anges/messagers» , c'est là que ses allégations font mal et portent préjudice aux authentiques enfants de Dieu.

Considérez par exemple, qu'en plaçant des personnages historiques comme Martin de Tours ou Columba d'Iona, au statut de «messager divin», rempli de l'Esprit et se tenant constamment «dans la présence de Dieu», William Branham ramène la glorieuse et authentique nouvelle naissance à un «modèle artificiel de sainteté» fondé sur une vie consacrée au monachisme ascétique, n'ayant pour but que de faire du prosélytisme visant à propager l'orthodoxie religieuse qui a combattu pour asservir les peuples dans la doctrine Nicéenne et qui a rejeté entièrement la notion d'une sanctification complète du croyant par le sacrifice expiatoire de Jésus. Trouvez-moi un seul document ou preuve historique que les personnages (à part l'apôtre Paul) choisis par William Branham ont rejeté le dogme de la Trinité. Même avant Nicée, l'évêque Irénée de Lyon a professé son crédo trinitaire. Quant à Martin de Tours, il s'est publiquement rangé du côté des Trinitaires de Nicée en devenant le disciple d'Hilaire de Poitiers. Le personnage de Martin de Tours n'a fait qu'inspirer l'église de Rome pour créer le monstre spirituel du réseau monastique, qui s'encra d'abord en France, puis migra dans tout l'empire romain et même au-delà en passant par l'Irlande. Et vous voudriez croire que ces personnages étaient des «saints» nés de nouveau? Les personnages de William Branham, n'ont jamais connu l'authentique nouvelle naissance, et n'ont été que des rouages au service du diable!


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25)

L’hagiographie est l'écriture de la «vie et / ou de l'œuvre des saints (catholiques)» et cette forme littéraire n'a qu'un seul et unique but: «promouvoir et attiser le culte des saints» de l'Église catholique de Rome. Parce que voyez-vous, les «saints» de l'Église de Rome ont un «soi-disant» pouvoir «d'intercéder» pour les vivants qui leur rendent un culte.... Contrairement à une «biographie» seuls les «côtés positifs» dans la vie du «soi-disant saint» sont exploités et présentés de manière à «placer» les actions et les œuvres du «saint» au-dessus de tout ce qui lui est contemporain. Le texte hagiographique se place toujours hors d'atteinte de toutes critiques, car il est destiné à être lu, soit lors de la prière chrétienne (catholique) de la nuit (lectures) soit en public dans le cadre de la prédication (catholique), on lui donne souvent le nom de légende (du latin legenda). Dans l'encyclopédie Wikipedia, il est mentionné que le glissement de sens de l'hagiographie, opéré au terme légende, désigne un « récit à caractère merveilleux où les faits historiques sont transformés par l'imagination populaire ou par l'invention poétique » et résulte de la nécessité devant laquelle se sont trouvés beaucoup d'hagiographes médiévaux de fournir la matière destinée à alimenter le culte de saints personnages dont ils ignoraient à peu près tout.  Dans le cas de «saint» Patrick d'Irlande, la «biographie hagiographique» du personnage verse carrément dans le délire religieux le plus intense, et on a brodé tellement de mythes et de légendes autour du personnage que même les apôtres en seraient jaloux. Les différentes versions de «la vie de Patrick» écrites après plus de 400 ans après sa mort, sont souvent contradictoires et n'ont aboutit qu'à créer un personnage folklorique dont on souligne aujourd'hui l'anniversaire dans la bière et des festivités complètement profanes. Quant à Columba d'Iona, son hagiographie fut écrite plus de 100 ans après sa mort par un moine-abbé nommé Adamnán qui ne l'avait jamais connu et qui s'est inspiré lui aussi de «la tradition» transmise par le bouche-à-oreille de son époque. Columba d'Iona n'a fait que consolider ce que Martin de Tours voulait propager: un réseau impérial monastique, n'ayant pour but que de faire du prosélytisme pour engendrer des moines et des religieuses pour remplir les monastères qui leur servaient de prison.

Le genre littéraire hagiographique, s'est développé dès les débuts du christianisme. De très nombreux récits de martyres chrétiens des trois premiers siècles nous sont parvenus, en grec, en latin et dans plusieurs langues orientales. Dans cette abondante littérature hagiographique, la majorité des textes se soucient peu de vraisemblance historique. Le culte des martyrs a été légitimé par le soi-disant «édit de Milan en 313», d'où la popularité de ce genre littéraire pour «élever certains personnages» au rang de «saints» intercesseurs.  Rappelons-nous qu'en 313, une politique de tolérance envers le «christianisme de l'époque» qu'on réfère à «l'édit de Milan», fut promulgué par l'empereur d'occident Constantin Ier (et par l'empereur d'Orient Licinius, avant que Constantin élimine ce rival). Contrairement à ce que beaucoup croient, cette politique de tolérance religieuse visait tous les cultes religieux sans exception, païens ou «chrétiens». Néanmoins ce qui a été retenu par l'Église de Rome, c'est que cette «politique impériale de tolérance religieuse» instaura une liberté de culte pour les «chrétiens», et pour les historiens, cette tolérance religieuse n'avait pour but que de résoudre «les problèmes relatifs à la sécurité et au bien public». Donc, pour revenir sur le sujet, gardons en mémoire que les textes hagiographiques utilisent «des récits stéréotypés» et un fonds de lieux communs qui enlève toute personnalité, voire toute épaisseur historique, à celui dont elles font l'éloge.

Dans le monde latin, on peut citer parmi les textes les plus anciens, «la Vie de saint Martin» .
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Hagiographie/


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26)

Par rapport à une biographie, l'hagiographie est un genre littéraire qui veut mettre en avant le caractère de sainteté du personnage dont on raconte la vie. L'écrivain, l'hagiographe n'a pas d'abord une démarche d'historien, surtout lorsque le genre hagiographique s'est déployé. Aussi les hagiographies anciennes sont parsemées de passages merveilleux à l'historicité douteuse. Au sens plus large, l'hagiographie désigne l'étude de la littérature hagiographique et du culte des saints. Cette approche scientifique est parfois appelée hagiologie. D'une manière plus polémique, on parle aussi d'hagiographie pour désigner un écrit (une biographie) trop favorable à son objet, c'est-à-dire manquant de recul et/ou ne laissant guère de place à la critique.

Après l'hagiographie monastique qui célèbre à travers des saints l'idéal de la communauté (ascèse, travail manuel, hospitalité, prière) pour promouvoir ce type de sainteté, se développe l'hagiographie épiscopale en lien avec l'établissement des évêchés (hagiographie s'appuyant sur le modèle des évêques fondateurs et évangélisateurs — voire martyrs) et l'hagiographie royale et dynastique. De plus, des typologies de saints existaient au Moyen Âge, ce qui a conduit les hagiographes à se conformer à ces modèles et à faire de nombreux emprunts à des récits antérieurs. La typologie est à l'origine de ce que l'on appelle l'allégorie médiévale et est considérée comme une méthode d'interprétation de la Bible.  L'hagiographie est ainsi un récit fortement stéréotypé dont la fonction pastorale est de servir à l'instruction et l'édification religieuse, mais qui peut avoir aussi une fonction normative, politique et de propagande religieuse.

Au Moyen Âge, l'hagiographie dominicaine et franciscaine invente alors des modèles de vie de saints sous la forme d'exemplum à prêcher, leurs textes ayant une fonction homilétique mais aussi récréative avec de nombreuses anecdotes mises au service d'une catéchèse destinée aux fidèles. La littérature hagiographique, d'abord destinée aux communautés religieuses, s'est diffusée dans le monde laïc où elle a servi progressivement d'auxiliaire au clergé local pour favoriser le culte des saints proposé à la piété populaire.


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Dans le langage théologique de l'Église catholique romaine, un exemplum (latin: au pluriel exempla) est une forme de récit bref qui vise à donner un modèle de comportement ou de morale. L'exemplum est directement relié au genre littéraire hagiographique. Il s’agit à la fois d’une fonction rhétorique (qui a été codifiée entre autres par Quintilien qui fut un pédagogue latin du Ier siècle apr. J.-C.) et d’un type particulier de récit qui vise à persuader l’auditoire ou le lecteur. On n'a qu'à penser à «la vie de saint Martin» ou «la vie de saint Patrick» ou celle de «saint Columba d'Iona» pour se rendre compte que la rhétorique utilisée dans ces ouvrages n'a d'autre but que de créer des «saints», qui non seulement seront «vénérés» (à qui on adresse des prières et des demandes d'intercession) mais  qui deviennent des exemples à suivre pour le «salut de l'âme». Le contenu hagiographique d'un exemplum est très varié, de même que ses emplois : dans les sermons, les ouvrages moraux ou théologiques, les discours juridiques… Ses deux principales formes sont l’exemplum rhétorique, porteur d’une morale et d’un modèle de comportement que l’on pourrait qualifier de civique, et l’exemplum homilétique, qui véhicule une morale religieuse et est principalement employé par les prédicateurs à partir du XIIIe siècle.

L’un des principaux sens du mot exemplum au Moyen Âge est celui d’exemple à suivre, de modèle de comportement. L’exemplum médiéval et le renouveau de la prédication. La prédication connaît un profond renouvellement dès la fin du XIIe siècle, et surtout au XIIIe siècle. Dans ce contexte, l’exemplum sort de sa fonction strictement persuasive pour revêtir l’aspect d’une illustrative story (récit qui illustre), donnant une leçon salutaire à un auditoire en étant inséré dans un discours religieux, et se retrouve chargé d’une plus grande valeur morale. Les sources des exempla sont très diverses, allant de la Bible aux légendes, en passant par les vies de saints, les chroniques, les textes patristiques et les fables. Au XIIIe siècle, il est courant que le prédicateur tire certains exempla de sa propre expérience. Leur vraisemblance est exprimée, pour la plupart d’entre eux, par leur inscription dans un espace défini, proche et que les fidèles assistant au sermon du prédicateur sont capables d’appréhender. Méprisés pendant des années car dépourvus de recherche littéraire, ces ouvrages ne sont pas des objets de consommation littéraire, mais bien des outils de travail pour les prédicateurs. Pour le public, il n’est pas non plus question de voir dans ces recueils un genre littéraire, car les «exempla» ne font sens qu’une fois insérés dans le sermon du prédicateur : lui seul lui donne en effet sa valeur de discours convaincant et salutaire, l’exemplum n’ayant pas de valeur littéraire autonome.

Dans le cas de l'hagiographie de Martin de Tours, il est évident que son auteur (Sulpice Sévère) en a fait un héros plus grand que nature. Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Exemplum Il en fut de même pour le personnage de «saint Patrick» avec des «Vita» rédigées entre 200 et 400 ans après sa mort et celle de Columba d'Iona, dont l'hagiographie par Adamnán fut rédigée plus de 100 ans après sa mort.