Par Michel Morin
1 Introduction, pourquoi ai-je publié cet exposé?
2 Critères bibliques pour être un «ange / messager de Dieu»
3 Réfutation de l'interprétation de William Branham sur l'arbre de la connaissance du bien et du mal
4 L'appel aux «vainqueurs» de l'esprit accusateur sur l'arbre de la connaissance du bien et du mal
5 Le protocole des noces de l'Agneau
6 Exposé sur le mystère de l'iniquité
7 Le mystère du procureur coupable de mépris de cour
8 William Branham et «son message», avant le retour de Christ
9 Réfutation de l'enseignement de William Branham sur l'évolution progressive de la nouvelle naissance
10 Réfutation de l'enseignement de William Branham sur les 70 semaines de Daniel
11 Réfutation de l'interprétation de William Branham sur le rôle du pays d'Israël dans les prophéties bibliques
12 Réfutation de l'interprétation de William Branham sur l'unité de Dieu et sur la divinité
13 Réfutation de l'interprétation de William Branham sur le serpent ancien
14 Réfutation de l'interprétation de William Branham sur les 144,000 d'Apocalypse 7:4, 14:1 et 14:3
15 Réfutation de l'interprétation de William Branham sur la marque de la bête
16 Réfutation de la prétention de William Branham déclarant que son message a «réglé les points en suspens»
17 Réfutation Exposé des 7 Âges de l'Église - Le pseudo messager de l'Église d'Éphèse «Paul»
18 Réfutation Exposé des 7 Âges de l'Église - Le pseudo messager de l'Église de Smyrne «Irénée de Lyon»
19 Réfutation Exposé des 7 Âges de l'Église - Le pseudo messager de l'Église de Pergame, «Martin de Tours»
20 Réfutation Exposé des 7 Âges de l'Église - Le pseudo messager de l'Église de Thyatire, Columba d'Iona
a 1e partie : Les «missionnaires» du symbole de Nicée, le crédo Trinitaire
2e partie : Expansion du culte de «saint» Martin et du crédo de Nicée
c 3e partie : Mythes et légendes sur le personnage de Patrick d'Irlande
d 4e partie : Qui est le personnage de Columba d'Iona?
e 5e partie : La piste hagiographique, les légendes sur Columba
f 6e partie : L'héritage diabolique de Columba d'Iona
g 7e partie : L'Église Irlandaise et sa relation avec Rome
21 Réfutation Exposé des 7 Âges de l'Église - Le pseudo messager de l'Église de Sardes «Martin Luther»
22 Réfutation Exposé des 7 Âges de l'Église - Le pseudo messager de l'Église de Philadelphie, «John Wesley»
23 Réfutation Exposé des 7 Âges de l'Église - Le pseudo messager de l'Église de Laodicée «William Branham»
24 Réfutation de l'enseignement et de l'interprétation sur les 7 sceaux et les 7 tonnerres par William Branham
25 Réfutation de l'enseignement et de l'interprétation sur les 7 trompettes par William Branham
26 Clarence Larkin, sa publication de 1918
27 À propos de «Voice of God Recordings»
28 Lettre ouverte de Sarah Branham aux croyants (du Message) datée de 1989




Deuxième partie de 7

Prédication Il y a ici plus que Salomon [61-0412] « (58) Nous le savons donc. Et maintenant, je ne vais pas vous garder comme je l’ai fait hier « [61-0412] « (58) Amis, je ne parle que sous inspiration, et je ne peux parler que quand Il me dit de parler.»

Prédication Le Christianisme Contre L'Idolâtrie [61-1217]
«(149) Mais les vrais adorateurs, les vrais évêques, sont restés attachés à la Parole. Ils restèrent attachés là même au Concile de Nicée. Ils restèrent attachés à cette Parole là-bas. Oui, monsieur. Ils y allèrent comme des martyrs, et tout le reste. Mais ils restèrent attachés à cette Parole. Ils ne voulaient pas du tout de l'idolâtrie.» «(150) Et j'aimerais que l'on me montre où il est dit que saint Patrick était un catholique romain. Ça n'existe pas. Il protesta contre cette église romaine.»

Prédication L’Alliance confirmée d’Abraham [61-0210] « (23) Mais quand je… quand je vois des choses et que je sais que c’est la vérité, alors je… Il y a quelque chose en moi qui fait que je ne peux pas me tenir tranquille; il faut que j’en parle simplement parce… Et après tout, je ne parle que par inspiration. Ainsi, ce n’est pas mon – mon intention de vous blesser. Mais je – j’aimerais que vous acceptiez cela de cette façon-là. »

Prédication Qui est ce Melchisédek? [65-0221E]
«(164) Combien de fois, à travers les âges, quand Tu envoyais des choses, les gens ne les ont pas saisies. L'homme loue constamment Dieu pour ce qu'Il a fait et parle des grandes choses qu'Il va faire, mais il ignore ce qu'Il est en train de faire. Il en a été ainsi à travers les âges. Pourquoi l'église romaine a-t-elle failli de voir, en saint Patrick, un prophète de Dieu? » (un prophète ???)


Cette page se réfère à la prédication de William Branham, prêchée le 8 décembre 1960, jeudi soir, Jeff. (Indiana).

Lien vers le texte original en Anglais: Thyatirean Church Age, [60-1208] Ce lien s'ouvre dans une fenêtre extérieure
Lien vers le texte traduit en Français: L'âge de l'Église de Thyatire [60-1208]
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Introduction

Pourquoi ai-je publié cet exposé?
La puissance des mythes et des légendes
La maturité spirituelle, quand les chrétiens cessent d'être des enfants naïfs
Est-ce que les mythes et les légendes ont leur place dans la quête de la vérité spirituelle?
Qu'est-ce qu'une hagiographie?
Quelle est la différence entre une «biographie» et une «hagiographie» ?
Qu'est-ce qu'un exemplum?

La piste du trinitarisme de Nicée, chez martin de Tours
L'influence d'Hilaire de Poitiers, maître et professeur de Martin de Tours
Liens entre l'évêque Maximin de Trèves et la ville de Poitiers, et entre Hilaire et Martin
Martin admirait Hilaire pour la fermeté intransigeante de «sa foi orthodoxe trinitaire»
L'évêque Hilaire de Poitiers, un personnage-clé dans la vie de Martin de Tours


La piste du monachisme de «saint» Martin à l'extérieur de la Gaule
Le culte de «saint» Martin chez les moines irlandais
Attestation du culte de «saint» Martin à Iona, chez les moines de Columba
Le signe de la croix, symbole du trinitarisme
Columba et «le signe de la croix »
L'Altus Prosator, un hymne à la gloire du dogme trinitaire Nicéen, composé par Columba d'Iona

Colmán de Dromore, (450-520), dont Finnian de Moville (495-589) reçut sa formation monastique
Finien de Clonard (470-549) dont Columba d'Iona (521-597) reçut sa formation monastique
Finnian de Moville (495-589) disciple de Colmán de Dromore (450-520)
Columba d'Iona, (7 décembre 521-9 juin 597), disciple de Finien de Clonard et de Finnian de Moville
Comgall de Bangor, (515-602), disciple de Columba d'Iona (521-597)
Columban de Luxeuil, (543-615), disciple de Comgall de Bangor (515-602)
Adomnán, abbé d'Iona entre 679 et 704, hagiographe de Columba dIona (ColumCille)
Columban de Luxeuil, un missionnaire trinitaire de l'Église de Rome



1- Avant-propos
2- Les origines probables de Patrick dans la Grande-Bretagne romaine du Ve siècle
3- La «Confessio» de Patrick
4- Lettre de Patrick aux soldats de Coroticus
5- Conclusion et références utilisées par l'auteur David Kelly

Quelle était «la foi» de Patrick d'Irlande? Qu'a-t-il laissé comme témoignage?
Le «premier synode» (concile de l'Église catholique) de Patrick, en l'an 457


Réfutation de l'enseignement des Sept Âges de l'Église
concernant le moine et missionnaire Columba d'Iona
en tant que soi-disant messager de l'Église de Thyatire
(années 606 à 1520)



 
 

La doctrine des «7 âges de l'Église» repose essentiellement sur des enregistrements audio Citation [63-0623M] des prédications de William Branham, Citation [57-0922E] entre 1960 et 1965, lesquelles ont été transcrites et traduites (en Français et autres langues) pour servir de références aux disciples «du Message des Temps de la fin». Selon les enseignements véhiculés par groupe du «Message», le ministère de prédication de William Branham a apporté «le véritable Message de l'heure», lequel est sensé s'adresser aux véritables croyants, l'Épouse de Christ. Citation [63-0901M].

Si les brochures contenant les transcriptions des prédications audio de William Branham étaient considérées comme des rédactions destinées à l'enseignement (incluant l'édification spirituelle), ces brochures devraient également offrir aux lecteurs une méthodologie bibliographique élémentaire, surtout lorsque des personnages historiques et des dates sont mentionnées, ce qui n'est vraisemblablement pas le cas. Malheureusement, non seulement l'absence de références et de bibliographie détaillée dans les transcriptions des enregistrements audio causent un problème pour vérifier les sources historiques, mais cette lacune entretient une confiance aveugle et inconditionnelle des lecteurs dans tout ce que William Branham a enseigné.

Dans le cas de l'enseignement «des 7 âges de l'Église», des propos mêmes de William Branham, nous savons qu'il a été appelé à consulter un grand nombre d’ouvrages, afin de livrer des prédications dont l’objectif était de convaincre son auditoire. À part quelques brèves allusions à quelques sources historiques pour tenter d’étayer ses argumentations, comme par exemple, des citations puisées dans des sources hagiographiques (mythes et légendes de saints catholiques), William Branham n'a pas su déterminer et répertorier les travaux de recherche déjà entrepris concernant le sujet, sauf peut-être «l'hagiographie de «saint Martin» et d'autres saints catholiques.  Normalement, étant donné que la rédaction d'un travail destiné à l'enseignement se veut un travail personnel, tout ce qui est rapporté dans un document doit être le résultat de ses efforts personnels. Il est donc important de référencer les auteurs dont les écrits ont permis d’étayer ses affirmations. On ne doit en aucun cas s’approprier des travaux des autres, au risque de tomber dans le plagiat. D’autant plus que cela permet de repérer rapidement les sources citées.

Contrairement aux autres œuvres sérieuses, notamment les travaux de recherche scientifique ou les thèses universitaires portant sur des thèmes bien précis, les transcriptions des prédications audio de William Branham ne sont pas étayées par aucune référence solide, provenant de travaux dignes de crédibilité et vérifiables, avec nom de l'auteur, dates et source documentée littéraire. Dans le cas des personnages que William Branham a choisis pour «étoiles/anges/messagers», il aurait dû normalement rédiger une bibliographie permettant de rehausser son travail de recherche afin d’appuyer ses opinions par des démonstrations déjà faites par d’autres auteurs, et faire preuve d’éthique professionnelle, en reconnaissant les travaux des autres auteurs. À cet effet, j'ai comparé plusieurs extraits dans certaines brochures sur «les âges de l'Église» avec un autre auteur, et je peux facilement prouver hors de tout doute, qu'il a subtilement plagié un grand nombre de textes  sans en citer la source d'origine, textes qui lui sont maintenant personnellement attribués. En d'autres mots, tout lecteur/lectrice d'une brochure provenant de la transcription d'une prédication de William Branham doit s'en tenir au contenu et donner un «chèque en blanc» à tout ce qui est écrit.

William Branham a certes consulté beaucoup d'ouvrages disponibles dans des bibliothèques ou accessibles via divers réseaux de distribution de littérature «chrétienne» de son temps, mais il était trop souvent limité aux «hagiographies» et documents de «théologie catholique romaine» et de «théologiens» dont les travaux étaient tout aussi discutables et sans fondements solides, et qui présentent les mêmes lacunes de références crédibles, sinon des explications fondées sur des interprétations personnelles des Écritures. Bien que William Branham ait développé cet aspect de non-crédibilité à propos des théologiens, il semble qu'il a fait plusieurs «exceptions», lesquelles je ne manquerai pas de souligner implacablement. Citation [61-0730M]

Ainsi, lorsque des personnages et des faits purement historiques sont cités dans les prédications de William Branham, n'importe se rend compte que «les transcriptions des prédications» de William Branham ne renvoient leurs lecteurs à aucune référence ou source vérifiable, et que tout lecteur doit exclusivement se fier aux propres commentaires de William Branham, contenus initialement dans la transcription de sa prédication audio. Malheureusement, il semble bien que quiconque désire vérifier les allégations, affirmations et déclarations de William Branham risque de découvrir qu'un très grand nombre de celles-ci relèvent carrément de ses propres opinions personnelles, lesquelles ne reposent sur rien de concret ou tangible.

Aussi, lorsque quelqu'un doute ou remet en question les enseignements de William Branham, il semble que «le noyau dur» des disciples «du Message» ne peut admettre que leur prédicateur William Branham, se soit trompé ou ait enseigné une doctrine truffée d'erreurs, historiques et théologiques, et que tous ceux qui contestent les «allégations, déclarations et affirmations» de William Branham sont des «incrédules» rebelles «au message de l'heure» et n'ont pas «la vraie foi inconditionnelle» qui «croit aveuglément» tout ce qu'a enseigné leur «prophète William Branham» et qui est l'équivalent de «la Parole de Dieu» infaillible. Citation [57-0922E] Le fait que William Branham a intentionnellement déclaré qu'il ne parlait que lorsqu'il était «inspiré» de Dieu, Citation [61-0412],  a pu induire en erreur ceux et celles qui n'avaient pas d'autres références que son «ministère de guérison», et pourtant les écritures étaient claires sur ce point. Citation [Matthieu 7:22]

Ce site Internet a été créé dans le but précis d'examiner soigneusement tous les critères requis selon la Parole de Dieu pour qu'une personne soit spirituellement qualifiée devant Dieu, pour être un «ange» ou un «messager» du Seigneur «dans la présence de Dieu». Au risque de me répéter, je le redis encore et encore: Nul ne peut se tenir dans la présence de Dieu, et ne jamais en être conscient à 100%.

Cette étude vise expressément la crédibilité de l'enseignement et la «doctrine dispensationaliste» des 7 dispensations ou «7 âges de l'Église» ainsi que celle de la «révélation progressive» sur laquelle repose tout l'enseignement des Sept Âges de l'Église, des «7 sceaux» et des «7 tonnerres», tel que prêché par William M. Branham. Ce site n'est pas une attaque sur le «don de guérison» de William Branham, mais cible seulement la crédibilité de William Branham et ses allégations lorsqu'il affirme que tout ce qu'il dit est inspiré de Dieu.

Je réfute son enseignement sur son «Exposé des 7 âges de l'Église» et conteste sa crédibilité d'enseignant biblique, laquelle est à mon avis, complètement nulle, et je réfute toutes «ses interprétations» qui sont liées aux volets historiques et spirituels, lesquels sont associés à des personnages qu'il a délibérément choisis de sa propre initiative, afin d'enseigner les soi-disant «âges» de l'Église... Ainsi, avec ce site web, William Branham reçoit ce qu'il mérite, «selon ses œuvres». William Branham se croyait inspiré, et se croyait «prophète», mais la vérité est tout autre... Je défie dans le nom du Seigneur, quiconque désire défendre les enseignements de William Branham, de prouver, avec toutes les preuves et les références historiques, que j'ai tort et que je suis dans l'erreur, lorsque je fais la démonstration des erreurs et des fausses allégations de William Branham. N'essayez pas de défendre des citations de William Branham avec d'autres citations de ce dernier en disant qu'il faut «croire» aveuglément sans poser de questions, tout ce que William Branham a dit, même si ce qu'il a dit est illogique ou erroné.

Citations de William Branham: 
[61-0209] «(...) je ne peux parler que par inspiration. (...) C’est tout ce que je sais à ce sujet.»
[61-0210] «(...) et après tout, je ne parle que par inspiration»
[61-0412] «(...) amis, je ne parle que sous inspiration, et je ne peux parler que quand Il me dit de parler»
[61-0429B] «(...) ce que j’ai dit – je l’ai dit, c’était sous l’inspiration, autant que je connaisse l’inspiration»
[61-0806] «(...) d'après la façon dont je le comprend, (...) par le Saint-Esprit»
[61-0806] «(...) ceci, c’est ce que le Saint-Esprit a mis au bout de ma plume»
[64-0125] «(...) je suis sans instruction, et je ne peux parler que par inspiration.»
La clé de mes réfutations se trouve dans l'analyse soigneusement vérifiée, que j'ai effectuée sur le «personnage historique» qu'a choisi William Branham, «Columba d'Iona», sur sa vie, ses quelques écrits et témoignages, ses préceptes centrés sur son «monachisme ascétique», sa «théologie fondée sur le dogme de Nicée» ainsi que les personnes avec lesquelles il s'est associé et tous ceux qu'il a admirés et qui l'ont inspiré.

Dans le cas de l'évaluation de William Branham concernant le personnage de Columba d'Iona, ses déclarations frisent carrément l'obscénité et l'insulte lorsqu'il affirme que : (...) Le pur Évangile que prêchaient Columba et ses collaborateurs se répandit dans toute l’Écosse, et cette contrée se tourna vers Dieu. » *** [65-0005]  Sept âges_chapitre 6 page 207 - LE MESSAGER *** 

Je suis presque assuré que très peu d'entre vous ont pris le temps de lire à propos du personnage de Columba d'Iona et que tout ce que vous avez entendu et connu du personnage, provient de l'enseignement «des 7 âges de l'Église» lorsque William Branham a prêché sur le «soi-disant» messager de l'Église de Thyatire. Cette page a pour but de vous montrer comment William Branham s'est littéralement inspiré des «légendes hagiographiques» d'un personnage «très religieux» que William Branham nomme «saint Columba» et dont «la réputation hagiographique» a été créée par un auteur nommé Adomnan d'Iona ou «saint Adamnan» plus de 100 ans après la mort de Columba.

Adomnan, l'hagiographe de la «vie de Columba d'Iona», était lui aussi un moine pratiquant la vie ascétique  - selon la règle monastique de Columba -  et la rédaction de la «vie de saint Columba» fut publiée dans la dernière décennie du 7e siècle, avec l'intention avouée de lui rendre un culte «en tant que saint». Grand admirateur de Columba, Adomnan y retrace «à sa manière» la vie du «moine fondateur» à qui l'on attribue l'implantation du «phare catholique du monachisme»  dans les îles Britanniques, (Irlande et Écosse) un peu plus d'un siècle auparavant. Les légendes folkloriques sur «saint» Columba d'Iona mentionnent entre autres, que Columba rencontra le monstre du Loch Ness. (Wikipédia). Lorsque la vie du personnage de Columba d'Iona est examinée avec soin, l'on comprend alors que l'homme que William Branham a choisi ne fut qu'un pantin habilement inspiré et dirigé par un «esprit» dont le focus était complètement centré sur l'ascétisme monastique, et qui n'avait absolument rien en commun avec la foi apostolique. En fait, je crois que William Branham n'aurait pu choisir pire personnage que Columba pour donner un «exemple de saint» dans l'époque historique du 6e siècle. Et comme vous le constaterez, «le pur Évangile» de Columba était encore plus «orthodoxe» que le catholicisme romain d'aujourd'hui. Quand vous aurez compris ce que fut en réalité «la vie de «saint» Columba d'iona vous ne verrez plus l'enseignement des 7 âges de l'Église de la même façon.

La plupart des archives historiques, sont actuellement disponibles en quelques clics et des centaines de graphiques et d'illustrations deviennent accessibles pour tout chercheur sérieux, ce qui n'était pas le cas il y a 50 ans. Néanmoins vous devez comprendre que tout enseignant crédible et intègre qui se respecte s'en tient aux faits véridiques et vérifiables dans tout leur contexte, qu'ils soient politiques, sociaux ou religieux. Lorsqu'un historien se base sur des fables, des légendes (hagiographies) et des allégations pour interpréter l'histoire, c'est tout son enseignement au complet qui est visé et remis en question, peut importe qu'il soit sincère ou non. Les faits historiques vérifiés ne s'inventent pas ni s'interprètent, car ils parlent d'eux-mêmes. Cette étude soulignera implacablement tous les anachronismes rencontrés, les erreurs et omissions historiques ainsi que les aberrations par rapport au bon sens et confrontera les doctrines théologiques acceptées comme norme avec la vérité dans une logique implacable.

Bien que cette page en particulier s'adresse au personnage de Columba d'Iona qui vécut du 7 décembre 521 au 9 juin 597 de notre ère,  (saint Columba d'Iona pour les catholiques, ne pas confondre avec Columban de Luxeuil), vous comprendrez que les textes de cette page en particulier ont été rédigés pour démontrer clairement que ceux qui sont qualifiés «d'anges/messagers»  qui se «tiennent devant Dieu» (Apocalypse 8: 2) ne peuvent en aucun cas être les personnages historiques nommés dans l'enseignement de «l'Exposé des 7 âges de l'Église» prêché par William Branham. Tout comme Columba d'Iona, ces personnages, soi-disant «messagers» sont certes des personnages historiques ayant eu un impact sur le volet religieux du «christianisme», mais à la lumière des Écritures, la majorité d'entre eux n'ont jamais rencontré les critères requis pour «se tenir dans la présence de Dieu» (sauf Paul) ni ont satisfait aux détails particuliers des «lettres adressées personnellement à chaque «ange/messager», que ce soit les louanges, ou les instructions et exhortations du Seigneur. Je reconnais que William M. Branham a effectivement eu un «impact» sur les frères et sœurs francophones, non seulement du Québec, mais chez tous les francophones du monde entier, mais maintenant je crois qu'il était temps que ce site web voit le jour en langue Française, car l'appel aux vainqueurs cible également tous les francophones répartis dans l'Église de Dieu.

Veuillez prendre note que vous pouvez à tout moment communiquer avec moi en m'écrivant à michel@lalumieredusoir.ca

Que le Seigneur ajoute Sa bénédiction à la lecture de cette publication!


Quiconque se donne la peine de faire une recherche moindrement sérieuse sur Internet sur le thème du monachisme irlandais de l'époque de Columba d'Iona, va trouver plusieurs travaux publiés et rendus accessibles assez facilement. La documentation en langue française abonde et parmi les résultats de recherche, j'ai agréablement été surpris par les publications de monsieur Jean-Michel Picard, un professeur en études médiévales, de l'University College de Dublin (en 2013), et Docteur ès lettres. Parmi les 65 travaux répertoriés de monsieur Picard, je souligne celui intitulé «Les réseaux martiniens en Irlande médiévale», qui donne des renseignements historiques bien documentés.

En suivant la piste du culte de Martin de Tours chez les communautés monastiques en Irlande, il est relativement facile de décoder la piste de la propagation du crédo trinitaire de Nicée, puis que le dogme nicéen de l'Église de Rome était l'élément le plus fondamental de l'orthodoxie du monachisme de Martin de Tours. Historiquement, Martin de Tours fut le disciple inconditionnel d'Hilaire de Poitiers.

Hilaire de Poitiers
Selon Wikipédia, Hilaire de Poitiers, premier évêque de Poitiers réellement attesté, né vers 315 et mort en 367, est considéré comme un théologien du 4e siècle, il fut un grand défenseur de l'orthodoxie nicéenne face à l'arianisme (unité de Dieu). Il a été désigné par le titre d'«Athanase de l’Occident» en raison de son action énergique et pastorale dans la lutte pour «l'orthodoxie trinitaire». Il a été élevé au rang de docteur de l'Église par le pape Pie IX en 1851.

Martin de Tours
On sait que Martin de Tours l'a rejoint vers 356, se mettant à son école et devint son disciple protégé. Depuis 325, le christianisme de l'empire romain est alors déchiré par des courants de pensée qui se combattent violemment et physiquement ; alors que les ariens (unitaires) et les croyants trinitaires du crédo de Nicée se succèdent à la tête du clergé,  Hilaire et Martin vont être contraints à l'exil et seront maltraités. Les ariens sont les disciples d’un prêtre, Arius, qui nie que Jésus-Christ soit «Dieu le Fils» au contraire des trinitaires; et en 356, les ariens sont très influents auprès du pouvoir politique.

Hilaire et Martin, défenseurs du crédo nicéen trinitaire condamnés à l'exil
Alors qu'Hilaire, un trinitaire, victime de ses ennemis politiques et religieux, tombe en disgrâce et est exilé, Martin va rejoindre ses parents en Illyrie (Albanie actuelle) afin de les «convertir». Il réussit à convaincre sa mère mais son père reste étranger à sa foi; Or, en Illyrie c’est la foi arienne qui est la foi dominante et Martin qui est un fervent représentant de la foi trinitaire doit sans doute avoir de violentes disputes avec les ariens, car il est publiquement fouetté puis expulsé. Il s’enfuit et se réfugie à Milan, mais là aussi les ariens dominent et Martin est à nouveau chassé. Il se retire en compagnie d'un prêtre dans l’île déserte de Gallinara, non loin du port d'Albenga et se nourrit de racines et d’herbes sauvages. Martin s’empoisonne accidentellement avec de l’hellébore et il s’en faut de peu qu’il ne meure.

Avec l'aide d'Hilaire, Martin fonde son premier monastère
Puis, en 360, les trinitaires regagnent définitivement leur influence politique et Hilaire retrouve son évêché. Martin en est informé et revient lui-même à Poitiers auprès d'Hilaire. Alors âgé de 44 ans, il s’installe en 361 sur un domaine gallo-romain qu'Hilaire possède et lui cède près de Poitiers. Martin y crée un petit ermitage, que la tradition situe à 8 km de la ville : l’abbaye de Ligugé, où il est rejoint par des disciples. Il y crée la première communauté de moines en Gaule. Ce premier monastère est le lieu de l’activité du monachisme de Martin pendant dix ans.

Martin, devient évêque de Tours
En 371 à Tours, l’évêque en place, Lidoire vient de mourir ; les habitants veulent choisir Martin mais celui-ci s’est choisi une autre voie et n’aspire pas à l'épiscopat. Les habitants l’enlèvent donc et le proclament évêque le 4 juillet 371. Maintenant qu'il est évêque, Il crée un nouvel ermitage à 3 km au nord-est des murs de la ville : c’est l’origine du monastère de Marmoutier, avec pour règle monastique, la pauvreté, la mortification et la prière. Les moines doivent se vêtir d’étoffes grossières sur le modèle de saint Jean-Baptiste qui était habillé de poil de chameau. Ils copient des manuscrits, pêchent dans la Loire; Marmoutier sert de centre de formation monastique pour la «propagation de la foi» et la colonisation spirituelle des campagnes. Marmoutier comptait 80 moines vivant en communauté, issus pour la plupart de l’aristocratie ce qui permettait à Martin de jouir d’une grande influence politique et de se faire recevoir par les empereurs eux-mêmes. Il exista une réelle complicité entre les empereurs et les évêques, entre le pouvoir de la «nouvelle foi» et le pouvoir politique. Plus tard, ce «cliché» deviendra la façon d'agir lorsque le monachisme s'étendra en Irlande et en Europe.

Sulpice Sévère, devient le disciple de Martin. Il publiera la «Vita Sancti Martini»
Au début du Ve siècle, «saint» Brice (397-444), le successeur du «saint patron» martinien à l'évêché de Tours, en dépit d'une volonté clairement affichée d'éclipser ce dernier, n'en fait pas moins édifier une basilique en lieu et place du tombeau de son prédécesseur. Postérieurement, l'ordre donné par Brice de Tours de bâtir la construction religieuse permet à ce dernier « d'être associé au culte de «saint» Martin » que Sulpice-Sévère a élevé à l'égal des apôtres. C'est probablement là que William Branham a assimilé l'opinion hagiographique lorsqu'il a déclaré *** [60-1208]  L'Âge de l'Église de Thyatire *** (14) (...) ... Et, saint Martin fut l'un des plus grands hommes que nous ayons eus depuis Jésus-Christ.  »

La tombe de martin fut marquée rapidement par l'érection d'un petit oratoire, d'où viendront prier toutes les communautés monastiques d'Europe d'Angleterre et d'Irlande.

L'importance historique de Martin de Tours tient surtout au fait qu'il a créé les premiers monastères en Gaule et qu'il a formé des clercs par la voie monastique. D'abord admiré par ses amis qui l'ont pris pour modèle (Sulpice-Sévère, Paulin de Nole), son culte a été instauré par ses successeurs au «trône épiscopal de Tours», qui ont su faire de leur basilique un sanctuaire de pèlerinage, dont les «retombées» étaient probablement très «lucratives».


Pour comprendre la relation maître-élève, humaine et pédagogique, entre l'évêque Hilaire de Poitiers et Martin de Tours, il faut reculer dans l'histoire de la vie de Martin et recouper les événements qui ont conduit Martin à devenir par choix personnel, le disciple inconditionnel d'Hilaire de Poitiers, en qui il avait une grande admiration. Si l'on fait abstraction de l'hagiographie de Sulpice Sévère, certains renseignements historiques sur la «vie de Martin de Tours» sont facilement vérifiables, du fait qu'il a côtoyé des personnages historiques qui ont laissé leur marque. Avant de rencontrer l'évêque Hilaire de Poitiers, Martin a rencontré d'autres personnages qui l'ont conduit vers Hilaire. Ainsi, la «vie» et la «théologie» des personnages qu'a côtoyé Martin, nous indique les sources qui ont marqué profondément la personnalité de Martin. Par la suite, le catholicisme romain a intégré toute l'orthodoxie «des Pères», tels qu'Alexandre et Athanase d'Alexandrie et l'évêque Hilaire de Poitiers.

Les parents de Martin étaient païens, d'origine mi-slave, mi-celtique. Martin naquit en 317 dans une province romaine d'Europe centrale, en Pannonie, c'est-à-dire dans une partie de la Hongrie et de la Moravie actuelle, plus précisément encore à Sabaria, colonie romaine depuis l'empereur Claude, aujourd'hui Szombathely en Hongrie, à une centaine de kilomètres au Sud-Sud-Est de Vienne.

Selon l'hagiographie de Sulpice Sévère, il est raconté que lorsque Martin n'était qu'adolescent, l'Empereur Constantin imposa par une mesure exceptionnelle l'incorporation des fils de vétérans les plus jeunes pour augmenter l'effectif de ses troupes. Le père de Martin qui était un vétéran de l'armée, n'attendit pas que son fils ait atteint l'âge légal, fixé à 19 ans, pour le remettre à l'autorité militaire. À quinze ans, (vers 332) Martin fut donc enrôlé dans l'Armée romaine, livré par son père et forcé de prêter serment à l'Empereur. Il est fort probable que Martin cessa d'aller à l'école et que sa scolarité demeura très élémentaire, ce qui explique que Martin ne laissa aucun écrit de toute sa vie, et ce détail nous amène à deviner qu'il était conscient qu'il devait de combler son manque d'instruction et d'éducation.

Était-il illettré ou n'avait-il qu'une instruction académique élémentaire? Puisque Martin n'a pas laissé d'écrits, l'explication la plus vraisemblable c'est que le latin n'étant pas sa langue maternelle, (il est né en Pannonie, c'est-à-dire dans une partie de la Hongrie et de la Moravie actuelle), il avait peut-être de la difficulté à s'exprimer par écrit dans la langue latine, la langue du clergé. On sait que dans sa jeunesse, il servit d'abord dans des troupes d'adolescents préparatoires au métier militaire, là où l'instruction académique était probablement très rudimentaire, puis et alla servir dans les Gaules (France) et fut affecté dans la cavalerie de la garde.

Martin demeura ainsi une vingtaine d'années sous les armes, sans gravir d'échelon dans l'hiérarchie militaire, ce qui laisse penser que son instruction était élémentaire. Après avoir quitté l'armée, il voyagea avec l'évêque Maximin pendant quelques années (qui l'influença considérablement) et ensuite, il rencontra l'évêque Hilaire de Poitiers vers 356, successeur de Maixent, frère de Maximin et évêque de Poitiers.


Toujours selon l'hagiographie Sulpice Sévère (recoupée par d'autres historiens), lorsque Martin atteignit l'âge de dix-huit ans, (d'autres disent 20 ans) il décida de se faire baptiser (selon la foi du concile de Nicée), mais il ne renonça pas immédiatement à la carrière militaire. Vers l'âge de 40 ans, libéré de ses obligations militaires, Martin se rendit alors à Trèves (Trier en Allemagne), où il se lia d'amitié avec l'Évêque Maximin,  originaire de Poitiers (France) et où plus tard, Martin s'installa avec l'évêque Hilaire. Or, à cette époque, l'évêque Maximin avait un frère nommé Maixent, qui était aussi évêque de la ville de Poitiers. On sait que plus tard, Hilare lui succéda en tant qu'évêque de Poitiers. Mais là où tout s'imbrique, c'est que Martin reçut sa première éducation religieuse d'un évêque farouchement trinitaire, lequel influença Martin à se joindre à Hilaire de Poitiers. Hilaire prit Martin et en fit son protégé. Rappelons qu'en 356, lorsqu'Hilaire est exilé par les «hérétiques ariens au pouvoir», Martin va également être forcé de s'enfuir et quitter la Gaule. Son errance durera environ 4-5 ans. Lorsque les trinitaires reprirent le pouvoir, Martin revint à Poitiers pour rejoindre Hilaire et en 361, ce dernier lui légua même une propriété afin que ce dernier construise son premier monastère, à Liguré.

Juste pour vous situer sur le personnage de Maximin, ce dernier était un farouche adversaire de l'arianisme, et un ami très proche d'Athanase d'Alexandrie (également pro-nicéen) qui se réfugia chez lui, à Trèves, pendant son exil, en 336-37, puis à nouveau en 343. Plus tard on décerna à Hilaire de Poitiers, le titre «d'Athanase d'Occident» pour sa farouche contribution à combattre les ennemis du crédo nicéen. Il semble que ce détail a échappé à William Branham, car s'il avait su que Martin s'était rangé du côté des pro-nicéens, il n'aurait jamais affirmé:

*** [60-1208]  L'Âge de l'Église de Thyatire *** (14) (...) ... Et, saint Martin fut l'un des plus grands hommes que nous ayons eus depuis Jésus-Christ.  »

**** [62-0119] Une bannière -- «(89) Combien ont déjà lu sur la vie de saint Martin ? (...). Et Jésus a regardé les Anges et Il leur a demandé : «Savez-vous qui M’a enveloppé de ceci ? » Ils ont dit : «Non. » Il a dit : «C’est Martin. » Vous y êtes. Et il est devenu un saint, il a parlé en langues, a chassé les démons, il a eu des visions : Un puissant prophète de Dieu. Oui, oui. Pourquoi ? Quand il a enveloppé ce pauvre mendiant là dans la rue, c’est Jésus-Christ qu’il a enveloppé. « Toutes les fois que vous avez fait ces choses à ces plus petits de Mes enfants, c’est à Moi que vous les avez faites. »

Environ 18 ans après le concile de Nicée, l'évêque Maximin a pris part au concile de Sardique en 343, convoqué par le pape Jules 1er (pro-nicéen), et s'est opposé farouchement aux évêques ariens (Unicité de Dieu). Les livres d'histoire, nous confirme que, tout comme ce fut le cas à Nicée en 325, la réunion de Sardique fut le lieu de discordes théologiques et canoniques témoignant des divergences entre les courants traversant les communautés chrétiennes de l'époque. On dit que l'Évêque Maximin s'employa à convaincre les empereurs romains d'Occident de soutenir l'église catholique occidentale et l'orthodoxie nicéenne (Trinitarisme) dans sa lutte contre l'arianisme (Unicité). Il anima également les «campagnes d'évangélisation» (prosélytisme en faveur du crédo de Nicée) de son diocèse et des territoires proches comme la Lorraine et jusqu'en Alsace, accompagné notamment de Paulin de Trèves, originaire comme lui d'Aquitaine et qu'il avait ordonné prêtre, et qui lui succédera comme sixième évêque de Trèves en 347, poursuivant la même opposition contre l'arianisme.

Capture d'écran


Martin accompagna l'Évêque Maximin pendant quelques années lors de ses voyages. On sait que l'évêque Maximin est mort le 12 septembre 346, à Poitiers, là ou demeurait ses parents et son frère Maixent. De retour d'un voyage à Rome, Maximin proposa à Martin de le suivre à Poitiers, pour revoir sa ville natale. Le frère de Maximin, nommé Maixent, était selon quelques historiens, «l'évêque de la ville de Poitiers». Et l'histoire nous renseigne en ce qu'Hilaire «succéda» à Maixent comme évêque par acclamation populaire, bien que Maixent ne figure pas officiellement comme «premier évêque de Poitiers», le titre étant plutôt accordé à Hilaire, surnommé «l'Athanase d'Occident». Ainsi, les circonstances ont conduit Martin vers Hilaire, qui deviendra le futur évêque de Poitiers vers 350. Hilaire partageait la même orthodoxie nicéenne que Maximin et son frère Maixent, et il ne fait aucun doute que Martin a été introduit par Maximin et son frère Maixent à Hilaire. L'histoire nous montre qu'en 356, Martin va rejoindre Hilaire, et devient son disciple. Martin reçoit de l'évêque Hilaire «sa formation» ecclésiastique. On dit que Martin fut attiré par la réputation d'Hilaire et qu'il admirait Hilaire pour la fermeté intransigeante de «sa foi orthodoxe trinitaire» et son courage dans la résistance aux exigences de l'empereur Constance II, lequel, piqué de théologie, prétendait persécuter la foi de Nicée et obtenir le ralliement inconditionnel des évêques d'Occident à l'arianisme.

Les historiens nous montrent qu'Hilaire fit de Martin son disciple, le forma et lui donna «une éducation» selon «sa propre pédagogie et sa théologie» et voulut lui conférer la charge de diacre, qu'il refusa par modestie. Il accepta seulement d'être exorciste, ce qui lui permit d'acquérir des facultés d'orateur. Un exorciste est un prêtre à qui un évêque a confié la charge spécifique de chasser des démons. Dans chaque diocèse un prêtre a normalement reçu cette mission. Ce premier séjour de Martin à Poitiers est à situer entre l'été 356 et le départ d'Hilaire pour l'exil, banni en Orient par l'empereur Constance II pour avoir osé lui tenir tête. Martin, privé de son maître, choisit également de s'enfuir, et partout où il se réfugia, il fut persécuté par les évêques ariens.


Hilaire de Poitiers, communément appelé "saint Hilaire" par les catholiques

Tous les historiens s'accordent sur le fait que cet homme (Hilaire) a joué un rôle déterminant dans la vie de Martin de Tours. Ce personnage est historique et ses œuvres littéraires nous sont réellement parvenues. Selon ce qu'on trouve sur Internet et particulièrement sur l'encyclopédie en ligne Wikipédia, nous apprenons qu'Hilaire de Poitiers, fut évêque de Poitiers (ville de France), qu'il est né en 315 et est mort en 367.

Cet homme avait le même âge que Martin de Tours. Hilaire de Poitiers fut un écrivain latin de l'Église de Rome. Théologien du 4e siècle, il fut un grand défenseur de l'orthodoxie nicéenne (Concile de Nicée) face à l'arianisme. Il a été désigné par le titre d’«Athanase de l’Occident» en raison de son action énergique et pastorale dans la lutte pour l'orthodoxie chrétienne. Il a été élevé au rang de docteur de l'Église par le pape Pie IX en 1851. En l'an 355, alors que l’arianisme s’étend en Gaule, il s’oppose farouchement à l'arianisme. Dans l'Empire romain du milieu du 4e siècle, c'est aussi s'opposer à l'empereur Constance II (qui protège l'arianisme). Lors du concile de Béziers de 356, dominé par les ariens unis autour de Saturnin, l'évêque d'Arles, il est excommunié et exilé en Phrygie (dans l'actuelle Turquie). C’est là qu’il découvre la pensée des théologiens orientaux et qu'il écrit ses grands traités de doctrine trinitaire : de Trinitate, de Synodis.

Résumons: Le conflit entre ariens et trinitaires rebondit sous l’initiative de l'évêque Hilaire de Poitiers, qui à son tour excommunie l'archevêque arien, Saturnin d’Arles, et quelques autres. Les adversaires ariens répliquent par la tenue d’un concile à Béziers en 356. Le concile de Béziers est dominé par les ariens unis autour de Saturnin, l'évêque d'Arles. Par la suite l'arianisme devient la seule théologie officielle de l'empire.

Les partisans ariens majoritaires excommunient Hilaire de Poitiers. Sur ordre de Constance II, Saturnin, archevêque d'Arles et Primat des Gaules, fait exiler Hilaire de Poitiers en Phrygie (dans l'actuelle Turquie). C’est là qu’il découvre «la pensée des théologiens orientaux» et qu'il écrit ses grands traités de doctrine trinitaire : «de Trinitate, de Synodis», dont l'Église catholique romaine fait encore référence.

De même, l’année suivante, en 359, les évêques suivent encore leur chef Saturnin au concile de Rimini qui définit un dogme différent du «symbole de Nicée en 325». Le triomphe de Saturnin ne tient pourtant qu’à l’appui de l’empereur Constance II. La mort de ce dernier et l’avènement de Julien (361/363), changent tout. Le nouvel empereur Julien va favoriser les partisans trinitaires qui reviennent en force. Le nouvel empereur qui n’apprécie pas la religion chrétienne et qui n’est sans doute pas fâché d’envenimer les relations dans l’Église, annule le décret de Constance II sur l’exil d’Hilaire. Revenu d'exil, Hilaire reprend son épiscopat à Poitiers. Dès que Martin l'apprend, il quitte son refuge et vient le rejoindre à Poitiers. Hilaire reprend la lutte contre l'arianisme, notamment au concile de Paris, en 361, où il réussit à influencer l’épiscopat gaulois dans la voie trinitaire. Il y fait déposer l'archevêque Saturnin, dont Sulpice Sévère dira qu'il était homme détestable et chargé de crimes, ainsi que l’évêque de Périgueux.

 


L'œuvre principale d'Hilaire de Poitiers est le «De Trinitate», traité en 12 livres, dont plusieurs historiens croient qu'il a été composé pendant son exil. Il y défend la «consubstantialité du Fils» avec le Père, contre les ariens qui nient la divinité de Jésus, et contre les «sabelliens» (modalisme) qui ne distinguent pas le Père et le Fils. La théologie d'Hilaire est la première synthèse doctrinale «sur la Trinité» écrite en latin. Fondée sur des sources grecques et défendant «l'orthodoxie définie à Nicée en 325», elle aura une influence certaine pendant tout le siècle suivant. Toutefois, elle perdra de son importance après le travail d'Augustin d'Hippone, laquelle s'inscrivant dans la continuité de celle d'Hilaire, dépasse largement celle d'Hilaire, en particulier dans l'expression de la «divinité de l'Esprit-Saint»

Hilaire fait connaître aux Latins les vraies difficultés des Grecs et en 360 un Concile de Paris admet, parallèlement à l’HOMOOUSIOS nicéen, l’HOMOIOUSIOS semi-arien. (…) Athanase quant à lui convoque tous les Orientaux à Alexandrie en 362. Tous souscrivirent un appel à l’union rédigé à l’intention de l’Église d’Antioche, dans lequel chacun y est reconnu libre de professer en Dieu UNE ou TROIS HYPOSTASES, selon le sens qu’il donne à ce terme.

Les Homéousiens répondent à cette généreuse ouverture: ils anathématisent Rimini et Séleucie et se décident à se réconcilier avec Rome.

https://nominis.cef.fr/contenus/saint/421/Saint-Hilaire-de-Poitiers.html
Extrait:
saint Hilaire de Poitiers, enluminure de la Vita S. Hilarii«Hilaire, devenu évêque de Poitiers, rencontra très rapidement saint Athanase d'Alexandrie, alors exilé en Gaule à cause de l'hérésie arienne. Hilaire, combattant à son tour cette hérésie, sera (en 356) , sur ordre de l'empereur Constance II, exilé en Phrygie (dans l'actuelle Turquie) où il découvrira la théologie grecque et deviendra de tous les Pères latins de l'Église, celui dont la pensée sera la plus proche des Pères Grecs. Curieusement, le Commentaire sur l'Évangile de Matthieu, première œuvre d'Hilaire, évêque soucieux de l'instruction de son peuple, montre toutefois que son auteur ne connaissait pas la tradition orientale, et même qu'il ignorait les textes du Concile de Nicée qu'il ne découvrit qu'en 354. Dès 355, alors que l'arianisme s'étendait dans toute la Gaule, Hilaire s’opposa à cette théologie  et écrivit son œuvre magistrale, son "Traité sur la Trinité." »

 «(...) Hilaire fut, au milieu du IVe siècle, le premier évêque de Poitiers connu avec certitude et l'un des grands auteurs chrétiens. Exilé pour avoir défendu la foi trinitaire dans une Gaule acquise à l'arianisme, il rédige son ouvrage le plus connu, le De Trinitate, et revient d'Orient pour finir ses jours à Poitiers en 367 ou 368.»

Rappelons qu'en 356, lorsqu'Hilaire est exilé par les «hérétiques ariens au pouvoir», Martin va également être forcé de s'enfuir et quitter la Gaule. Son errance durera environ 4-5 ans.


 
 
431 Palladius est envoyé par le pape Célestin I comme évêque aux chrétiens irlandais.
432 Patrick arrive en Irlande pour aider dans la conversion au christianisme des rois gaéliques païens
444 Armagh est fondée comme l'église principale d'Irlande.


563

Après avoir fondé près de l’estuaire de la Rance un couvent à Aleth (à côté de Saint-Malo), Brendan — futur saint, surnommé « le Navigateur » — s’en retourne en Irlande en 561. En 563, il y fonde le monastère de Clonfert dans le comté de Galway. Le monastère de Clonfert devient un important établissement monastique. Cet établissement envoya des missionnaires dans toute l’Europe pendant le Moyen Âge. Il a accueilli jusqu’à 3 000 moines à la fois, et gardera son importance jusqu’au XVIe siècle.

Rappel: De l'école de  Columba d'Iona (521 †597), sortira Comgall de Bangor (515 †602) qui fut le maître de Columban de Luxeuil. Finien de Clonard, maître et professeur de Columba d'Iona, aurait étudié pendant un certain temps au centre monastique de Martin de Tours en Gaule. Plus tard, le culte de Martin est attesté au monastère fondé par Comgall de Bangor, par Columban de Luxeuil, ce qui revient à dire que tous les personnages, tels que:  Colman de Dromore, professeur de Finnian de Moville qui fut le maître de Comgall de Bangor, lequel fut le maître de Columban de Luxeuil, vénéraient «saint» Martin de Tours.


450- Caolán (Mochaoi) de Nendrum; (420 †497) dans les Annales d'Ulster. Le monastère de l'île de Nendrum a été fondé au vers 450 par Caolán, qui a donné son nom à l'île de Mahé, bien qu'une date ultérieure pour la fondation ait été suggérée. Selon la tradition, il aurait été enseigné et formé par Patrick d'Irlande. Le site monastique comprenait des vergers, des jardins, des pâturages, des champs arables et une maison d'hôtes. Dans sa publication «Ecclesiastical Antiquities of Down, Connor and Dromore», l'auteur et historien William Reeves note que plusieurs annales rapportent la mort de Caolán de Nendrum à diverses dates entre 490 et 497. Il considère que Nendrum fut choisi de bonne heure comme «siège épiscopal», citant les Annales de Tigernach et les Annales d'Ulster.

La conversion de Caolán aurait eu lieu avant que Patrick d'Irlande ne se rende à Tara, et nous ne pouvons pas lui attribuer une date ultérieure à 433. Caolán était alors un «tendre adolescent», c'est-à-dire on peut supposer qu'il avait environ 14 ou 15 ans (vers 435) ; ce qui indique qu'il est né vers l'an 420 car Patrick commença son ministère en 432, et comme les Annales d'Ulster ont enregistré son décès en 496, bien que la vraie date vraie soit 497, telle qu'elle est donnée dans les Annales de Tighernach, il n'est pas déraisonnable d'assigner l'année 450 comme la fondation de l'église de Nendrum (Mahé). Cette petite île est rapidement devenue non seulement le «siège de la piété», mais aussi de l'éducation (monachiste). Colmán  le fondateur de Dromore a étudié sous Caolán. L’ancien hagiographe de Colmán raconte l’histoire suivante à propos de ses années d’école de Caolán à Mahé: «Après cela, il (Colmán) fut remis par ses parents à «saint» Caolán, abbé de Nendrum, pour apprendre les lettres sous lui; il lui enseigna diligemment et lui imprégna de bonnes mœurs. (...)»

Caolán, en tant que maître d'école, semble avoir suivi le conseil du roi Salomon: «Celui qui ménage la verge hait son fils». Du moins, semble-t-il, concernant son élève Colmán, comme le prouve l’incident suivant relatant un év^que nommé Finnian dans l’ancienne vie publié par Capgrave dans la Legenda Angliae.

«Après l'arrivée de Colmán (de Dromore), le garçon docile (Colmán) lui est confié. Il l'instruisit pendant des années en toute obéissance et en toute humilité. Il arriva une fois, alors que le bienheureux évêque Finnian leva la main pour frapper à fond avec la verge le garçon (Colmán), occupé à lire, un ange du Seigneur saisit la main et la leva dans les airs. À cet événement, Colmán se prosternant sur le sol dit: «Mon père, pourquoi ne me frappes-tu pas?» Finnian répondit: «Enfant, je souhaitais faire cela, mais je suis empêché par une influence divine. Si tu désires être battu (flagellari), tu dois aller chez un autre maître, car à partir de cette heure, je ne te corrigerai plus jamais. Et il l'a envoyé à Caolán, l'abbé de Nendrum, et il recommanda soigneusement de prendre soin de son corps et de son âme. Mais, regardant le visage du jeune homme, il dit: Ce garçon ne sera jamais mon disciple, car il est vraiment au paradis et sur terre, il me dépasse de loin en honneur et en mérite, car il sera un évêque réputé pour sa sagesse et remarquable pour la religion et la sainteté.»

Rappel: De l'école de  Columba d'Iona (521 †597), sortira Comgall de Bangor (515 †602) qui fut le maître de Columban de Luxeuil. Finien de Clonard, maître et professeur de Columba d'Iona, aurait étudié pendant un certain temps au centre monastique de Martin de Tours en Gaule. Plus tard, le culte de Martin est attesté au monastère fondé par Comgall de Bangor, par Columban de Luxeuil, ce qui revient à dire que tous les personnages, tels que:  Colman de Dromore, professeur de Finnian de Moville qui fut le maître de Comgall de Bangor, lequel fut le maître de Columban de Luxeuil, vénéraient «saint» Martin de Tours.


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514-520: Colmán de Dromore, (450 †520), premier évêque et abbé de Dromore, monastère qu'il fonda dans le comté de Down en Irlande. Colman était originaire de Dalriada, né environ une génération après l'apostolat de Patrick en Irlande et avait été baptisé par un évêque portant son nom, qui était aussi son oncle. Colman a reçut une formation monastique au monastère de Nendrum, qui avait été créé par Caolán (Mochaoi) un peu plus tôt. La tradition veut que Caolán ait été tellement impressionné par le potentiel de Colman en tant qu’apôtre chrétien et par son charisme de faire des miracles qu’il l’a envoyé visiter divers monastères afin de tirer les leçons des pratiques religieuses et des formes de vie en communauté qu’il y rencontrerait. Pour se «perfectionner» Colmán se rendit à la grande école d'Emly, vers 470 ou 475, et y resta quelques années. Parmi ses nombreux élèves, au cours du premier quart du 6e siècle, figurait Finnian de Moville (495 †589). Il fut le premier abbé de Muckmore, dans le comté d'Antrim, et fut ensuite persuadé par Saint Mac Nissi de s'installer à Dromore. Colman y installa une petite église aux couleurs vives et tissée autour de 514, probablement recouverte de chaume avec des roseaux de la rivière Lagan qui coule à côté. Ses partisans ont observé une règle de discipline monastique très stricte. Finnian, qui a plus tard établi un monastère à Moville, à environ cinq miles de Bangor. Pendant la vie de Colman, l'abbaye jouit du statut de siège épiscopal et Colman termina donc peut-être ses jours non seulement comme abbé de Dromore, mais aussi comme évêque.

Rappel: De l'école de  Columba d'Iona (521 †597), sortira Colmán de Dromore (450 †520) qui fut le maître de Columban de Luxeuil. Finien de Clonard, maître et professeur de Finnian de Moville (495 †589), aurait étudié pendant un certain temps au centre monastique de Martin de Tours en Gaule. Plus tard, le culte de Martin est attesté au monastère fondé par Comgall de Bangor, par Columban de Luxeuil, ce qui revient à dire que tous les personnages, tels que:  Colman de Dromore, professeur de Finnian de Moville qui fut le maître de Comgall de Bangor, lequel fut le maître de Columban de Luxeuil, vénéraient «saint» Martin de Tours.

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520 - Finien de Clonard (470–549) ou (454 †563) Finien ou Finian ou Finnian de Clonard (« Cluain-Iraird » en gaélique) est un moine irlandais «converti» au christianisme par les disciples de Patrick. Ce personnage est souvent mal identifié avec un homonyme que Columba d'Iona a fréquenté, Finnian de Moville.

Selon certaines sources, Finien aurait étudié pendant un certain temps dans une  école monastique de Martin de Tours en Gaule. Vers l'an 520, il rentra en Irlande où il fonda monastères et écoles, dont l'abbaye de Clonard. De ces institutions sortirent, entre autres, Columba d'Iona (521 †597) (le soi-disant apôtre de l'Écosse), Brendan de Birr et Brendan de Clonfert. On rapporte que Finien a fait des copies des documents «classiques» de Rome et de la Vulgate de Saint-Jérôme (Écritures saintes). À l'origine, Finien construisit une petite cellule et une église en terre battue à Clonard, et vécut le monachisme ascétique dans une de mortification, d'étude et de prière. L'influence du monachisme ascétique de Martin de Tours est incontestable. Il semble que la renommée de son savoir et de «sa sainteté» se répandit rapidement et que des érudits de tous les âges affluèrent de tous côtés vers sa retraite monastique. Finien a créé un monastère inspiré des pratiques des monastères gallois et fondé sur les traditions des pères du désert et l'étude des Écritures. Le règne du centre d'études monastiques de Clonard était connu pour sa rigueur et son ascèse. Les élèves de Clonard sont devenus «les pères fondateurs» des futurs monastères. Le pénitentiel de Finien prescrit des pénitences en vue de corriger les tendances pécheresses et de cultiver la vertu contraire. Le document montre un vaste apprentissage et s’appuie sur l’enseignement de Saint Jean-Cassien pour surmonter les huit tendances maléfiques - la gourmandise, la fornication, la convoitise, la colère, le découragement, la paresse, la vanité et l'orgueil. Il est mentionné qu'il fut un temps à l'école monastique de Clonard, qu'il n'y avait pas moins de 3,000 élèves qui recevaient l'instruction en même temps. Il est rapporté que «l'habileté pédagogique» de Finien pour l'enseignement et son dévouement absolu à «l'idéal ascétique» ont inspiré toute une génération. Clonard a attiré des étudiants de diverses régions d'Europe.  Columba d'Iona (521 †597) (ColumCille) fait partie des nombreux moines/abbés formés sous ses ordres. Avec beaucoup d'autres, tous ont pris leur éducation monastique du monastère de Clonard et les ont implantés à l'étranger avec beaucoup de succès. Finien est mort de la peste en 549.

Rappel: De l'école de  Columba d'Iona (521 †597), sortira Comgall de Bangor (515 †602) qui fut le maître de Columban de Luxeuil. Finien de Clonard, maître et professeur de Columba d'Iona, aurait étudié pendant un certain temps au centre monastique de Martin de Tours en Gaule. Plus tard, le culte de Martin est attesté au monastère fondé par Comgall de Bangor, par Columban de Luxeuil, ce qui revient à dire que tous les personnages, tels que:  Colman de Dromore, professeur de Finnian de Moville qui fut le maître de Comgall de Bangor, lequel fut le maître de Columban de Luxeuil, vénéraient «saint» Martin de Tours.


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545- Fondation du monastère de Moville, par Finnian de Moville (495 †589). Son nom s'écrit aussi Finan, Finian, Finien ou Finnien. Il fut un moine et un abbé irlandais qui fonda en 545 un monastère à proximité de ce qui est maintenant Newtownards. Il le nomme Moville (en gaélique irlandais Magh Bile, « la plaine de l’arbre sacré »). Il est né en Ulster vers 495. Il fut disciple de Colman de Dromore (450 †520) à l’école de Ninian en Écosse (Candida Casa à Whithorn). Il effectue un pèlerinage à Rome d’où il rapporta en 540 le premier exemplaire parvenu en Irlande de la Vulgate de saint Jérôme. Il fonda le monastère de Druim Fionn en 540 et le monastère de Moville, dans le Down, en 545 qu'il dota d'une école. Comgall de Bangor, (515 †602) étudia au monastère de Moville. Il fut également le maître de Columban de Luxeuil (543 †615). Il rédigea une règle et un pénitentiel pour ses moines.

Rappel: De l'école de  Columba d'Iona (521 †597), sortira Comgall de Bangor (515 †602) qui fut le maître de Columban de Luxeuil. Finien de Clonard, maître et professeur de Columba d'Iona, aurait étudié pendant un certain temps au centre monastique de Martin de Tours en Gaule. Plus tard, le culte de Martin est attesté au monastère fondé par Comgall de Bangor, par Columban de Luxeuil, ce qui revient à dire que tous les personnages, tels que:  Colman de Dromore, professeur de Finnian de Moville qui fut le maître de Comgall de Bangor, lequel fut le maître de Columban de LuxeuilColumban de Luxeuil, vénéraient «saint» Martin de Tours.


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563- Fondation du monastère d'Iona par Columba d'Iona, (7 décembre 521 †9 juin 597), reçut sa formation monastique chez Finien de Clonard (Finian en anglais). Il établit un nouvel ordre monastique dont la principale communauté s'installa sur l'île de Iona en 563.

Lorsque Columba eut été suffisamment avancé en lettres, il entra à l'école monastique de Moville sous «saint»  Finnian de Moville (495 †589) qui avait étudié au «Magnum Monasterium» de «saint» Ninian, sur les rives de Galloway. Columba à la vie monastique Moville et a reçu le diaconat. Ayant terminé sa formation à Movilla, il se dirigea vers le sud jusqu'à Leinster, où il devint l'élève d'un vieux barde nommé Gemman. En le quittant, Columba entra dans un monastère gouverné à cette époque par Finien de Clonard (470–549), qui était remarquable, comme son homonyme Finnian de Moville, reconnu pour sa sainteté et son savoir. Là, Columba fut imprégné des traditions de l'Église galloise, car Finien avait été formé dans les écoles de «saint» David. Également, il est devenu l'un de ces douze disciples de Clonard connus dans l'histoire sous le nom de douze apôtres d'Irlande.

À peu près à la même époque, il fut ordonné prêtre par Mgr Etchen, évêque de Clonfad. St. Mobhi était un autre précepteur de Columba, dont le monastère de Glasnevin était fréquenté par des hommes aussi célèbres que Canice, Comgall et Ciaran. Une peste qui ravagea l'Irlande en 544 provoqua la dispersion des disciples de Mobhi et Columba retourna en Ulster, le pays de sa parenté.

Connu sous le nom ecclésiastique de Columba c'est-à-dire « Colombe (de l'église) », il entre à l’Abbaye de Clonard sous la direction de Finien de Clonard. Les années suivantes ont été marquées par la fondation de plusieurs monastères importants, Derry en 545, Durrow en 553 et Kells en 554. Derry et Durrow ont toujours été particulièrement chers à Columba. À Derry, on dit qu'il avait prévu effectuer un pèlerinage à Rome et à Jérusalem, mais il ne s'est pas rendu plus loin que Tours. De là, il rapporta une copie des évangiles qui étaient posés sur la tombe de «saint» Martin depuis 100 ans. Cette relique fut déposée à Derry (Skene, Celtic Scotland, II, 483).

Columba a quitté l'Irlande pour passer en Écosse en 563, les motifs de cet «exil missionnaire» ont fait l'objet de bien des discussions. Des écrivains ont déclaré que son départ était dû au fait qu'il avait amené le clan Neill à se soulever et à se battre contre le roi Diarmait à Cooldrevny en 561. Les raisons alléguées de cette action de Columba sont les suivantes: (1) Viol du droit de sanctuaire appartenant à la personne de Columba en tant que moine à l'occasion du meurtre du prince Curnan, un parent de Columba; (2) Le jugement défavorable du roi Diarmait concernant une copie non-autorisée que Columba avait secrètement faite du psautier de Finnian de Moville.

Comme le veut la légende, Columba fut peut-être poussé à aller en Écosse par son zèle missionnaire, mais il semble plutôt qu'il fut forcé à l’exil pour avoir exécuté et emporté sans l'accord de Finnian de Moville, la copie d’un précieux manuscrit romain, et aussi pour des raisons politiques liées à son rôle dans les rivalités qui opposaient les membres de la famille royale. Ces rivalités avaient abouti en 561 à la sanglante bataille de Cúl Dreimne entre les O‘ Neill du Nord et l’Ard rí Érenn Diarmait mac Cerbaill (544-565) qui fit 3000 morts et à l'excommunication de Columba par un synode de son clergé. Il «fut pardonné» lors d'un autre synode réuni à Teltown dans le comté de Meath mais dut s'exiler immédiatement.


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Rappel: De l'école de  Columba d'Iona (521 †597) , sortira Comgall de Bangor (515 †602) qui fut le maître de Columban de Luxeuil. Finien de Clonard, maître et professeur de Columba d'Iona, aurait étudié pendant un certain temps au centre monastique de Martin de Tours en Gaule. Plus tard, le culte de Martin est attesté au monastère fondé par Comgall de Bangor, par Columban de Luxeuil, ce qui revient à dire que tous les personnages, tels que:  Colman de Dromore, professeur de Finnian de Moville qui fut le maître de Comgall de Bangor, lequel fut le maître de Columban de Luxeuil, vénéraient «saint» Martin de Tours.


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Abbaye d'Iona (Écosse)
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Les «Douze apôtres de l'Irlande» (aussi connus sous le nom de Douze apôtres d'Erin) sont douze saints catholiques et orthodoxes du 6e siècle, tous moines ayant étudié sous la tutelle de Finnian de Clonard dans sa fameuse école monastique de l'abbaye de Clonard, maintenant à Clonard dans le comté de Meath en Irlande.

  1. Ciarán de Saighir (Seir-Kieran)
  2. Ciarán de Clonmacnoise
  3. Brendan de Birr
  4. Brendan de Clonfert
  5. Columba de Terryglass (Tir-da-glasí)
  6. Columba d'Iona
  1. Mobhí de Glasnevin
  2. Ruadhan de Lorrha
  3. Senan d'Iniscathay
  4. Ninnidh de Lough (Loch Erne)
  5. Erne Lasserian de Devenish (Lasserian mac Nadfraech)
  6. Canice d'Aghaboe

555- Fondation du monastère et école de Bangor, par Comgall, (515 †602), disciple de Columba d'Iona (521 †597). De l'école de Comgall sortira Columban de Luxeuil  (543 †615) Comgall est mentionné dans la «La Vie de Columban de Luxeuil (Life of Columbanus)» de Jonas, en tant que supérieur de Bangor, sous lequel Columban de Luxeuil (Columbanus) avait étudié.

Selon Wikipédia, Comgall est né entre 510 et 520 ans à Dál nAraidi, dans l’Ulster, d’après les annales irlandaises situées près du lieu connu à présent sous le nom de Magheramorne dans l’actuel comté d’Antrim. Après avoir servi comme soldat dans sa jeunesse, il a fait ses études chez Fintan de Clonenagh et a également étudié chez Finnian de Moville (495 †589), Mobhí Clárainech à Glasnevin et Ciarán de Clonmacnoise. Il fut ordonné diacre et prêtre par l'évêque Lugidius, soit à Clonmacnoise, soit à Connor. Il a vécu quelque temps en Ulster sur une île du Lough Erne, accompagné de quelques amis qui ont suivi une forme sévère de vie monastique. Le régime était si austère que sept compagnons sont morts de froid et de faim. Prévu initialement pour aller en Grande-Bretagne, Comgall fut dissuadé par Lugidius, l'évêque qui l'avait ordonné, au conseil duquel il resta en Irlande pour diffuser la vie monastique dans tout le pays. Il a fondé un monastère à Bangor, dans le comté de Down, sur la côte sud du Belfast Lough, juste en face de Carrickfergus. Selon les annales irlandaises, Bangor a été fondée au plus tard en 552, bien que James Ussher et la plupart des auteurs récents en la matière attribuent la fondation à l'année 555. Il aurait dirigé à Bangor et dans d'autres maisons plus de quatre mille moines; tous quels hommes religieux ont été employés dans le travail du sol ou autre travail manuel. La vie dans les monastères était très sévère. La nourriture était maigre et simple. Les herbes, l'eau et le pain étaient d'usage. Même le lait était considéré comme une indulgence. À Bangor, un seul repas était autorisé, et ce jusqu'au soir. La confession était publique devant la communauté. Les actes de pénitence étaient fréquents. Le silence était observé aux repas et à d’autres moments également, la conversation étant limitée au minimum. Le jeûne était fréquent et prolongé. Selon l'hagiographie «La vie de Columba d'Iona» (Life of Columba) d'Adamnan, il existait un lien étroit entre Comgall et Columba, bien qu'il ne semble pas exister d'autre autorité pour confirmer que Comgall était le disciple de Columba au sens strict du terme. Comgall était un ami de Brendan, Saint Cormac, Cainnech d’Aghaboe et Finien de Moville. On pense que parmi les moines formés par Comgall à Bangor, figuraient Columban de Luxeuil (Columbanus). L'année de sa mort était soit 602, selon les annales de Tigernach et Chronicon Scotorum, ou vers 597, selon les annales d'Inisfallen.

Comgall appartenait à ce qu'on appelle le deuxième ordre des saints irlandais. Ceux-ci ont prospéré dans l'église irlandaise au cours du sixième siècle. Ils étaient pour la plupart éduqués en Grande-Bretagne ou avaient reçu leur formation de ceux qui avaient grandi sous l'influence des écoles britanniques. Ils ont fondé les grandes écoles monastiques irlandaises et ont beaucoup contribué à la diffusion du monachisme dans l'Église irlandaise. En d'autres termes, Congall a légué à ses moines de Bangor une règle monastique très stricte ressemblant à la règle de Saint-Benoît. Cependant, le fait que Columban de Luxeuil, (543 †615), disciple de Comgall et lui-même moine de Bangor, ait rédigé pour ses monastères continentaux un «Regula Monachorum» laisserait penser qu’il existait déjà une organisation similaire à Bangor. 

Rappel: De l'école de  Columba d'Iona (521 †597), sortira Comgall de Bangor (515 †602) qui fut le maître de Columban de Luxeuil. Finien de Clonard, maître et professeur de Columba d'Iona, aurait étudié pendant un certain temps au centre monastique de Martin de Tours en Gaule. Plus tard, le culte de Martin est attesté par Columban de Luxeuil, au monastère fondé par Comgall de Bangor, ce qui revient à dire que tous les personnages, tels que:  Colman de Dromore, professeur de Finnian de Moville qui fut le maître de Comgall de Bangor, lequel fut le maître de Columban de Luxeuil, vénéraient «saint» Martin de Tours.


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585 585- Columban de Luxeuil, (543 †615), disciple et élève de Comgall de Bangor 515 †602). Columban, après avoir quitté l'Irlande, sillonne la Cornouailles anglaise. Il aurait débarqué en Bretagne, à Saint-Coulomb près de Saint-Malo, dans les années 580 ou 590, puis, jusqu'en 615, fait du prosélytisme en France, l'Allemagne, la Suisse, l'Autriche et l'Italie. Selon leshistoriens, vers 20 ans, il devient moine, sous la direction de Comgall, au monastère de Bangor près de Belfast. Il remplit plusieurs fonctions pendant près de 30 ans et il fonde le cloître de Durrow. Dans la tradition des moines voyageurs irlandais, il décide de s'exiler définitivement vers 585. Il part avec 12 compagnons vers l'Europe. Columban arrive sur le continent européen dans les années 580-590.
603 Attestation du culte de Martin de Tours, à Bangor, par Columban de Luxeuil dans une lettre écrite aux évêques du concile de Chalon


603 La plupart des informations que nous avons sur Columba d'Iona (ColumCille) et le monastère d’Iona nous vient de la «Vita Columbae», une grande œuvre hagiographique en trois livres composée par Adomnán, abbé d’Iona entre 679 et 704. Occurrence rare pour le haut Moyen Âge irlandais, l’historien moderne a la chance de pouvoir utiliser une œuvre, écrite peu avant 700, par un érudit qui s’intéresse à l’histoire et à la géographie ecclésiastiques, responsable de la rédaction des Annales d’Iona, auteur d’un De Locis Sanctis qui sera copié par Bède, et qui, de surplus, nous est parvenue dans un manuscrit rédigé avant 713. C’est le document le plus fiable que nous ayons sur la communauté monastique d’Iona pour les années 570-690 et c’est par lui que nous apprenons que Martin était vénéré à Iona du vivant même de Columba.

Au livre III, qui traite des visions et des apparitions angéliques, Adomnán raconte comment Columba contempla la vision de l’âme de l’évêque Colmán de Dromore, (450 †520), emporté au paradis par les anges le jour même de sa mort. Pour marquer l’événement, Columba arrête le travail des moines, déclare un jour férié et leur demande d’inclure le nom de Colmán dans une litanie qui commémorait habituellement celui de «saint» Martin.

Toujours selon ce qu'a écrit Adomnán, selon l’ordre du «saint» (Columba), ce jour fut un jour de repos et, ayant préparé la célébration de la messe, ils se rendirent à l’église tout habillés de blanc comme pour une fête solennelle. Et il arriva qu'au cours de l’office, comme ils chantaient mélodieusement la prière habituelle dans laquelle on commémore le nom de «saint» Martin, Colomb adit soudain aux chanteurs qui venaient d’arriver au passage où l’on prononce son nom : «Aujourd’hui vous devez chanter “pour «saint» Colmán, évêque”. »

Le nom d’Adomnán est aussi lié à l’un des plus anciens hymnes irlandais en l’honneur de Martin. Il s’agit de l’hymne «Martine te deprecor» composé à la fin du 7e siècle par Óengus mac Tipraite, moine de Clonfad (voir Planche 2)10. Clonfad avait été fondé par saint Finnian de Clonard au 6e siècle et, selon le Martyrologe d’Óengus, et Columba d'Iona aurait été ordonné prêtre par Etchen, évêque de Clonfad, dans les années 540. L’auteur de la préface bilingue de l’hymne place les circonstances de sa rédaction dans le contexte du circuit de visitation de l’abbé d’Iona en Irlande. Óengus aurait été convoqué au jour de la fête de «saint» Martin pour répondre d’une accusation, et terrifié à l’idée du châtiment probable, il composa au cours de la nuit précédente un hymne à «saint» Martin pour se protéger. Quand il se présenta à Adomnán avec son hymne, celui-ci vit en apparition «saint» Martin qui se tenait à la droite d’Óengus :

Le modèle martinien est présent dans la «Vita Columbae» non seulement au niveau des idéaux, mais aussi au niveau de la forme. La structure même de la Vita est modelée sur celle de la «Vita Martini de Sulpice Sévère», avec une double préface et une division en trois parties. Les emprunts verbaux d'Adomnán à Sulpice Sévère, confirment la volonté d’identifier Columba à Martin, en particulier dans les passages stratégiques que sont les préfaces et le chapitre final.

 


397 Mort de Martin de Tours, le 8 novembre 397. Publication par son hagiographe, Sulpice Sévère, de «la Vita Sancti Martini» la même année. Apologie du monachisme ascétique de Martin.
410-429 approx. Mort de Paulin de Nole, personnage lié à Sulpice Sévère et la «Vie de Martin»
432
approx
Début du ministère de Patrick d'Irlande. Prosélytisme pour répandre l'orthodoxie du crédo Nicéen et sa liturgie.
437 Brice de Tours a grandi au monastère de Martin. Quatrième évêque de Tours, il succède à Martin de Tours. A fait construire vers 437 une basilique pour vénérer Martin. Le corps de saint Martin, mort à Candes, fut transporté jusqu'à Tours et modestement inhumé le 11 novembre 397, trois jours après son décès, dans un cimetière à l'extérieur de la ville, au bord de la voie romaine partant vers l'ouest. Selon Grégoire de Tours, l'évêque Brice fit construire en 437 un édifice en bois pour abriter le tombeau et le manteau (chape) de Martin, appelé pour cette raison chapelle.
450
approx
L'évêché de Patrick est à Armagh en Irlande du nord
470 Constatant le rayonnement du sanctuaire de Martin qui est devenu un lieu de pèlerinage, l'évêque Perpétuus fit construire à la place, la première basilique hébergeant le tombeau de Martin, dont la dédicace eut lieu le 4 juillet 470, quatre-vingt-dix-neuf ans jour pour jour après l'accession de Martin à l'épiscopat de Tours. Grégoire de Tours en donne la description suivante :

« L'évêque Perpétuus […] fit construire la grande basilique qui subsiste encore aujourd'hui, et qui est à cinq cent cinquante pas de la ville. Elle a cent soixante pieds de long et soixante de large. Elle a en hauteur, jusqu'à la voûte, quarante-cinq pieds. Elle a trente-deux fenêtres du côté de l'autel et vingt dans la nef qui est ornée de quarante-et-une colonnes. Dans tout l'édifice, il y a cinquante-deux fenêtres, cent vingt colonnes, huit portes, trois du côté de l'autel et cinq dans la nef […] Comme la boiserie de la première chapelle était d'une structure élégante, le pontife ne crut pas à propos de détruire cet ouvrage : il fit bâtir, en l'honneur des apôtres Pierre et Paul, une autre basilique dans laquelle il fit placer cette boiserie. »

Le corps de Martin fut inhumé dans un sarcophage derrière le maître-autel de la nouvelle basilique. Un grand bloc de marbre surplombant le tombeau, don de l'évêque Euphronius d’Autun (472-475), en marquait l'emplacement aux fidèles assemblés derrière cet autel.

470
approx
La «Confessio» de Patrick. Dans ce document écrit par Patrick, il témoigne de sa foi indéfectible au crédo trinitaire de Nicée, et atteste son attachement pour le monachisme en Irlande en mentionnant des moines et moniales (monachi et uirgines) issus des élites irlandaises et participant à sa mission.
  Mort de Patrick d'Irlande. Après la mort de Patrick, désormais, la vie religieuse s'organise autour des monastères
514-520 Colmán de Dromore, (450 †520), premier évêque et abbé de Dromore, monastère qu'il fonda dans le comté de Down en Irlande. Colman était originaire de Dalriada, né environ une génération après l'apostolat de Patrick en Irlande et avait été baptisé par un évêque portant son nom, qui était aussi son oncle. On pense que Colman a fait ses études à la fondation monastique de Nendrum, qui avait été créé par Caolán (Mochaoi) un peu plus tôt. La tradition veut que Caolán ait été tellement impressionné par le potentiel de Colman en tant qu’apôtre chrétien et par son charisme de faire des miracles qu’il l’a envoyé visiter divers monastères afin de tirer les leçons des pratiques religieuses et des formes de vie en communauté qu’il y rencontrerait. Pour se «perfectionner» Colman se rendit à la grande école d'Emly, v. 470 ou 475, et y resta quelques années. Parmi ses nombreux élèves, au cours du premier quart du 6e siècle, figurait Finnian de Moville (495 †589). Il fut le premier abbé de Muckmore, dans le comté d'Antrim, et fut ensuite persuadé par Saint Mac Nissi de s'installer à Dromore. Colman y installa une petite église aux couleurs vives et tissée autour de 514, probablement recouverte de chaume avec des roseaux de la rivière Lagan qui coule à côté. Ses partisans ont observé une règle de discipline monastique très stricte. Finnian, qui a plus tard établi un monastère à Moville, à environ cinq miles de Bangor. Pendant la vie de Colman, l'abbaye jouit du statut de siège épiscopal et Colman termina donc peut-être ses jours non seulement comme abbé de Dromore, mais aussi comme évêque.

Rappel: De l'école de  Columba d'Iona (521 †597), sortira Comgall de Bangor (515 †602) qui fut le maître de Columban de Luxeuil. Finien de Clonard, maître et professeur de Columba d'Iona, aurait étudié pendant un certain temps au centre monastique de Martin de Tours en Gaule. Plus tard, le culte de Martin est attesté au monastère fondé par Comgall de Bangor, par Columban de Luxeuil, ce qui revient à dire que tous les personnages, tels que:  Colman de Dromore, professeur de Finnian de Moville qui fut le maître de Comgall de Bangor, lequel fut le maître de Columban de Luxeuil, vénéraient «saint» Martin de Tours.



Adomnán, Vita Columbae, 3, 12 (éd. Anderson, Alan Orr et Anderson, Marjorie Ogilvie, Adomnan’s Life (...) […] iuxta sancti iusionem eadem otiantur die, praeparatisque sacris ad eclesiam ministeriis quasi die sollempni albati cum sancto pergunt. Sed forte, dum inter talia cum modolatione officia illa consueta decantaretur deprecatio in qua sancti Martini commemoratur nomen, subito sanctus ad cantatores eiusdem onomatis ad locum peruenientes: « Hodie, ait, “pro sancto Columbano episcopo” decantare debetis. »

Manuscrit Dublin, Royal Irish Academy, D ii 3 (fin viiie siècle), f° 16 : « Deprecatio sancti Marti (...)
Picard, Jean-Michel, « Structural patterns in early Hiberno-Latin hagiography », Peritia, n° 4, 198 (...)
Le sens de ce passage doit se comprendre dans le contexte du rituel de la messe célébrée à Iona, probablement similaire à celui du missel de Lorrha, qui nous est parvenu dans un manuscrit de la fin du viiie ou début du ixe siècle.

Aux folios 16 et 17 se trouve une litanie intitulée Deprecatio sancti Martini pro populo « Prière de saint Martin pour le peuple » (voir Planche 1 et transcription en note 9 infra). Chantée entre l’Épître et l’Évangile, cette litanie ancienne (comme le suggèrent les références aux empereurs et à l’armée romaine) demande la protection du seigneur pour l’Église catholique et les diverses catégories de personnes qui la composent. L’épisode de Vita Columbae et la référence à une Deprecatio sancti Martini nous laisse entendre qu’aux 6e et 7e siècles, les moines d’Iona chantaient une litanie liée à la tradition martinienne et commémoraient ainsi, chaque fois qu’une messe était célébrée, le nom du saint qu’ils considéraient comme une inspiration majeure de leur mouvement. En effet, dans sa présentation du mouvement monastique fondé par Columba, Adomnán insiste sur l’aspect militaire de la vie monastique. Celle-ci est présentée comme « une carrière militaire » (christiana militia) où l’on entre à l’issue d’un « apprentissage des armes » (tirocinium). Les moines d’Iona sont des « soldats du Christ » (Christi milites, Christi commilitones). L’aspect militaire du monachisme martinien est bien connu et a fait l’objet de nombreuses analyses modernes.

Le modèle martinien est présent dans la Vita Columbae non seulement au niveau des idéaux, mais aussi au niveau de la forme. La structure même de la Vita est modelée sur celle de la Vita Martini de Sulpice Sévère, avec une double préface et une division en trois parties9. Les emprunts verbaux confirment la volonté d’identifier Columba à Martin, en particulier dans les passages stratégiques que sont les préfaces et le chapitre final : Adomnán, Vita Columbae (Praef. 1) Beati nostri patroni Christo sufragante uitam discripturus, fratrum flagitationibus obsecundare uolens, in primis eandem lecturos quosque ammonere procurabo ut fidem dictis adhibeant conpertis et res magis quam uerba perpendant, quae ut estimo inculta et uilia esse uidentur. Meminerintque regnum Dei non in eloquentiae exuberantia sed in fidei florulentia constare.

Sulpice Sévère, Vita Martini (I,9) Obsecro autem eos qui lecturi sunt, ut fidem dictis adhibeant, neque me quicquam nisi conpertum et probatum scripsisse arbitrentur; alioquin tacere quam falsa dicere maluissem. (Praef. 3-4) Quod si acciderit et ab aliquibus eum legi uideris, bona uenia id a lectoribus postulabis, ut res potius quam uerba perpendant, et aequo animo ferant si aures eorum uiliosus forsitan sermo perculerit. […] quia regnum Dei non in eloquentia, sed in fide constat. Meminerint etiam salutem saeculo non ab oratoribus, cum utique, si utile fuisset […] 10 Manuscrit University College Dublin, Franciscan MS A2 (xie siècle) p. 24 :

« Martine te deprecor pr (...) 9

 


Capture d'écran

 
 
 

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Vers 120 - (Saint) Ignace d'Antioche appel Jésus-Christ "notre Dieu" dans plusieurs de ses lettres mais l’authenticité de certaines est contestée. Dans les autres il le nomme simplement Fils et Seigneur.

Vers 150 - Dans sa première apologie (Saint) Justin écrit à propos du Christ qu'il est également Dieu comme le Père l'est mais plutôt par représentation.

Vers 180 - (Saint) Irénée de Lyon affirme dans son Contre les hérésies la divinité du Christ selon le schéma de l'évangile de Jean, néanmoins sans entrer encore dans des considérations métaphysiques. (Saint) Théophile d'Antioche dans son A Autolycus est le premier à employer le mot grec trias (traduisible par triade ou trinité) non pour parler du Père, du Fils et du Saint-Esprit mais "de Dieu, de son Verbe et de sa Sagesse".

Vers 200 - Tertullien emploi le mot latin trinitas (en français trinité) et pose le fondement réel de la doctrine trinitaire en écrivant dans son Contre Praxéas que "lui aussi (l'Esprit) est une personne si bien que la divinité est une Trinité". Mais Tertullien demeure "subordinatianiste" (le Fils est inférieur au Père).

Vers 230 - Origène emploi également le mot trinité dans son «De Principiis», affirme l'omnipotence du Fils et personnifie le Saint-Esprit le plaçant sur un plan d'égalité avec le Père et le Fils.

318 – À Alexandrie le prêtre Arius prêche un Christ inférieur au Père. Athanase, secrétaire de l’évêque Alexandre, sera son premier détracteur. Début de la controverse dite «arienne ».

325 – Au Concile de Nicée la controverse tourne au profit des tenants de la divinité totale du Christ (Jésus est déclaré égale à Dieu son père). Cependant, la faction Unitaire, avec Eusèbe en tant que son porte-parole, a regagné les bonnes grâces, environ deux ans après le Concile de Nicée, vers 327. L'empereur Constantin fut baptisé en tant qu’Unitaire par Eusèbe sur son lit de mort. Il avait réuni l'empire sous lui, étant l'unique empereur, et avait déplacé le siège de l'empire à Constantinople en 331. Il est mort en 337. Ses trois fils, Constantin II, Constance II et Constans, ont contesté la succession. Constantin II a été tué à la bataille d'Aquileia, en luttant contre son frère Constans, en 340. L'empire s'est alors divisé de nouveau en deux à partir de 340, avec Constans, comme l'Empereur à l'Occident, et Constance II à l'Orient.

Vers 350 - (saint) Hilaire de Poitiers rédige un ouvrage intitulé «De Trinitate» contre l'arianisme. (saint) Martin de Tours devient son disciple et le monachisme martinien va créer des «missionnaires» dont le but est de propager l'orthodoxie du crédo de Nicée, évidemment, anti-trinitariste.

381 – Fin de la controverse arienne au concile de Constantinople qui place le Saint-Esprit sur le même plan que Dieu et le Christ. Naissance officielle du dogme trinitaire. Il n'y a pas eu d'Empereur Trinitaire sur le trône avant 381, quand la Trinité a été formulée à Constantinople sous la protection de Théodose. Ils avaient tous été des Unitaires jusqu'en 381, à l'exception de Julien l'apostat. Ce credo Unitaire est basé sur la théologie exprimée dans Psaume 45:6-7 et Hébreux 1:8-9. Les premiers apologistes, comme Irenaeus (Irénée) à Lyon, le soutenaient au deuxième siècle. En 381, la Trinité a été déclarée à Constantinople, basée sur la théologie des Cappadociens, Basil, Grégoire de Nysse et Grégoire de Nazianze.

Vers 400 - (Saint) Épiphane de Salamine et (Saint) Jérôme parlent dans leurs écrits de l’existence d'une communauté judéo-chrétienne dont les membres se nomment Nazôréens. Ils niaient probablement la divinité du Christ et, de source sûre, n'adhéraient pas à la trinité nicéenne.

Vers 580 - Le roi Franc Chilpéric 1er, pourtant catholique, embrasse une foi personnelle de type modaliste. Selon les dires de Grégoire de Tours il aurait rédigé un petit traité sur la Trinité (contre la Trinité nicéenne) et réclama que les évêques adhèrent à sa pensée (Histoire des Francs, livre V).

En 429, les Pictes et les Écossais ont été expulsés du Sud de l'Angleterre par les Angles, les Saxons et les Jutes.

Source: http://libertedecroyance.blogspot.com/2008/02/ et http://french.ccg.org/s/p268.html

Vers 432: Patrick d'Irlande. Le personnage laisse dans un document qui lui a survécu, «Confessio», une déclaration de foi trinitaire sans équivoque. Sa confession ou son témoignage de foi apparaît dans son inclusion d'un credo formel concernant la Trinité: «C'est celui que nous reconnaissons et adorons - un seul Dieu dans une trinité du nom sacré» ( C 4 ). Il semble que Patrick veuille exposer l'orthodoxie de ses croyances chrétiennes; mais ces croyances ont-elles été remises en question? En ce qui concerne la confession de louange, Patrick s’efforce, tout au long de son écriture, d’attribuer à Dieu, et à la grâce de Dieu, le succès que sa mission:»

« Et dedit illi omnem potestatem super omne nomen, ut in nomine Iesu omne genu flectatur caelestium, et terrestrium et infernorum, et omnis lingua confiteatur ei, quia Dominus et Deus est Iesus Christus: quem credimus et expectamus aduentum ipsius, mox futurum: iudex uiuorum atque mortuorum, qui reddet unicuique secundum facta sua, et effudit in nobis habunde Spiritum Sanctum donum et pignus inmortalitatis, qui facit credentes et oboedientes ut sint filii Dei et coheredes Christi; quem confitemur et adoramus, unum Deum in Trinitate sacri nominis.» Texte latin original de Patrick sur «sa foi» en la Trinité

Entre 565 et 597, Columba d'Iona et ses moines «missionnaires» œuvrent dans le royaume des Pics du Nord. Le plus célèbre des écrits de St. Columba fut l'Altus Prosator. Selon O'Donnell, il fut composé lorsque les envoyés de (saint) Grégoire le Grand, pape de Rome, vinrent à Columba apporter une grande croix du pape, et il n'y avait pas de nourriture dans le monastère pour les visiteurs distingués. Par un miracle de Dieu, la nourriture a été fournie, et Columba a composé cet hymne en thanksgiving.

«Altus *prosator, *vetustus dierum et ingenitus erat absque origine primordii et *crepidine est et erit in sæcula sæculorum infinita; cui est unigenitus Xristus et sanctus spiritus coæternus in gloria deitatis perpetua. Non tres deos *depropimus sed unum Deum dicimus, salva fide in personis tribus gloriosissimis.»

Traduction : « Le créateur suprême, plus ancien que les jours et non engendré, qui sans origine se trouvait au commencement et à la fondation, qui était et qui sera jusque dans l'infini et aux siècles de siècles, à qui seul le Christ a été engendré avec le Saint-Esprit, coéternel dans la gloire éternelle de la divinité. Nous ne proposons pas trois Dieux, mais nous parlons d'un Dieu, conservant notre foi dans les trois Personnes les plus glorieuses ». Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Hiberno-latin

C'est un récit de la Création, de la Chute, du Jugement et de l'État futur de l'humanité écrit en rimes, la première lettre de chaque verset suivant étant la lettre suivante de l'alphabet.On prétend qu'il a fondé pas moins de 27 monastères irlandais, ainsi qu'une quarantaine d'églises.


 


Lorsque William Branham a lu l'histoire, concernant le roi qui avait refusé d'ouvrir les portes de sa muraille à Columba et qui s'étaient «par miracle» ouvertes d'elles-mêmes, il a surement lu que Columba avait fait «le signe de la croix trinitaire» qui selon la légende «avait un pouvoir miraculeux» lorsque ce geste rituel était exercé par Columba. Cela aurait du sonner quelques cloches à William Branham. Au contraire, il a tout assimilé cette légende comme «un vrai miracle» et même noté et raconté l'anecdote «du miracle» dans son sermon L'Âge de l’Élise de Thyatire 60-1208.

Selon l'église catholique romaine, le signe de croix est un des gestes les plus fondamentaux de la prière chrétienne. Toujours fait au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, il est sensé rappeler, en même temps que la mort du Christ sur la croix, la résurrection du Christ, la profession de foi trinitaire. Donc, le signe de croix est un geste rituel «catholique» consistant à simuler «une croix» avec deux ou trois doigts de la main droite.
Source: https://eglise.catholique.fr/glossaire/signe-de-la-croix/

Le signe de croix a longtemps été à certains niveaux associé à des pouvoirs surnaturels comme celui de repousser le mal, de chasser les démons, etc. Aujourd'hui, l'Église catholique admet que cet «aspect mystique» du signe de croix est totalement faux et n’a aucun fondement biblique.
Source: https://www.gotquestions.org/Francais/signe-de-croix.html

Les «soi-disant miracles» de Columba sont des anecdotes folkloriques, ne contenant absolument rien en rapport avec l'Évangile. D'ailleurs, lorsque Columba «fait le signe de la croix» pour chasser un monstre ou pour «ouvrir des portes» ce geste purement catholique n'a absolument rien en commun avec la puissance de Dieu. Les quelques anecdotes des «soi-disant miracles» de Columba répétés par William Branham ne mentionnent jamais «le signe de la croix» du moine/abbé Columba, lorsque ce dernier commande «au nom de Dieu». Columba et ses moines furent les «missionnaires» du dogme de trinitaire Nicée.

Ce n'est pas tant les miracles folkloriques de Columba qui dérangent, mais la «naïveté» de William Branham qui a associé le personnage de Columba à un «authentique ange/messager» du Seigneur, se tenant «dans la présence de Dieu.

La légende du démon chassé d'un seau de lait, obéissant «avec le signe de la croix» selon Adamnán
La légende du monstre du Loch Ness, obéissant «avec le signe de la croix» selon Adamnán
La légende des portes qui s'ouvrent «avec le signe de la croix» selon Adamnán
La légende du «couteau» béni «avec le signe de la croix» par Columba selon Adamnán


William Branham a affirmé que Columba d'iona, était un ange/étoile/messager de Dieu! Quel mensonge!
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Auparavant, voici quelques termes utiles du lexique historique que vous retrouverez dans divers textes de référence:

Hibernia ou Hibernie ou Hybernie est le mot latin pour désigner l’île d’Irlande. Les Romains appelaient le nord de l’Irlande Scotia en référence aux Scots qui vivaient à cet endroit.

La Britannia: Au temps de l'empire romain, l'Angleterre d'aujourd'hui était une province romaine.

Gael: Les Gaels ou Gaëls (irlandais : Gael, plur. Gaeil ) sont un groupe ethno-linguistique qui comprend les Irlandais, les Écossais et les Mannois de culture gaéliques. La langue et la culture gaéliques sont originaires d'Irlande, mais se sont propagées en Écosse à l'époque du royaume de Dál Riata.

Dál Riata ou Dál Riada (également Dalriada) est un royaume gaël comprenant une partie du nord-est de l'Irlande et de l'ouest de l'Écosse de chaque côté du Canal du Nord. À son apogée à la fin du 6e siècle et au début du 7e siècle, il comprenait ce qui est aujourd'hui l'Argyll en Écosse et une partie de l'actuel comté d'Antrim d'Ulster, en Irlande du Nord. Le royaume était réparti en quatre principaux clans qui avaient chacun leur propre chef : Cenél Loairn (clan de Loarn), Cenél nÓenguso (clan d'Óengus), Cenél nGabráin (clan de Gabrán) et Cenél Comgaill (clan de Comgall). Parmi les Gaels célèbres, on compte Colum(b) Cille en gaélique irlandais ou «Columba d'Iona» Par sa grand-mère, Erca, fille de Loarn mac Eirc, le fondateur du Cenél Loairn, Columba est également apparenté aux rois de Dal Riada. C'est en effet un prince de la maison des O'Neill de Tir Conail dans l'actuel Comté de Donegal en Irlande.

Gaélie: Irlande, Écosse, contrées où règne la culture gaélique. Contrairement à l’Angleterre, au Pays de Galles et aux Lowlands écossais, la terre des Gaels n’a jamais été colonisée par les Romains.

Christianisme gaélique Irlandais
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Christianisme_irlandais
Le christianisme irlandais ou christianisme gael est une pratique particulière du christianisme qui se développa sur l'île d'Irlande avec l'arrivée des premiers chrétiens, puis dans le royaume gael du Dàl riada, avant de s'exporter en Bretagne inférieure, en Gaule et en Germanie. À l'inverse du système ecclésiastique romain, qui s'appuie sur les infrastructures de l'empire et la hiérarchie séculière, le christianisme gael est décentralisé et s'appuie sur le monachisme (abbayes et monastères). On considère qu'il s'est fortement développé avec la fondation du monastère d'Iona par Columba.

Vers l'an 664, la forme de christianisme irlandais fut finalement rejeté au profit des coutumes romaines par les Northumbriens, lors du synode de Whitby qui opposa Wilfrid d'York à l'évêque irlandais Colman. Ensuite il est rapporté que les moines de l'abbaye d'Iona, fondé par Columba, se se placèrent complètement sous l'autorité de l'Église de Rome en l'an 712. Les Gaels d'Écosse adoptèrent finalement les traditions romaines au 11e siècle, et ceux d'Irlande au 12e siècle.


Voyons d'abord un résumé de ce qu'on trouve dans l'encyclopédie Wikipédia sur Internet.

Patrick d'Irlande (source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_d%27Irlande )
Selon Wikipédia,
Patrick d'Irlande, «saint» Patrice en français ou saint Patrick en anglais (latin : Patricius ; irlandais : Pádraig), est un «saint» semi-légendaire qui a été le sujet d'une grande production hagiographique interrogée par la critique moderne qui cherche à établir le degré d’historicité de ce personnage. (...). Les dates et lieux traditionnellement retenus, relatifs à sa biographie, sont une naissance vers 386 en Bretagne insulaire (Angleterre), une mission en Irlande en 432 et une mort le 17 mars 461 à Down, Ultonie (Irlande). Cette tradition en fait «un saint chrétien» fêté le 17 mars. Des traditions concurrentes lui donnent une date de naissance comprise entre 373 à 390, une date de mort vers 460 ou entre 489 et 496, les dates tardives résultant probablement d'une confusion avec un personnage nommé Palladius. «Les plus anciennes sources relatives à Patrick sont deux textes écrits en latin dont la critique moderne reconnaît la paternité à Patrick : «La Confession» (Confessio en latin.) qui décrit son activité pastorale et donne un aperçu de sa spiritualité, et la «Lettre à Coroticus» qui n'apporte aucun élément biographique. La «Confession» est reproduite dans le Livre d'Armagh (un manuscrit du 9e siècle), et une note finale fournissant les références de l'ouvrage et les indications relatives à son édition, précise qu'elle a été recopiée de l'autographe de Patrick lui-même. (...) Tous les autres textes qui lui sont attribués sont remis en cause par la critique actuelle. On possède aussi les actes authentiques complets du premier concile qu'il a tenu comme évêque catholique d'Irlande afin d'établir une bonne discipline dans l'église nationale dont il était le fondateur. Un second concile qui porte son nom doit être attribué à son neveu.»


Patrick d'Irlande (source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_d%27Irlande )

Note: Ce texte est un copié/collé de ce que Wikipédia propose comme information sur Patrick d'Irlande
« Avec l'introduction du christianisme en Irlande au 5e siècle, se développe une littérature hagiographique essentiellement élaborée à partir du 7e siècle par des moines lettrés irlandais chargés de rédiger des Vitæ (vies de saints en latin, puis en langue vernaculaire) et qui enregistrent en même temps les récits épiques et mythologiques transmis oralement auparavant pendant des siècles. Cette production hagiographique irlandaise, intense et originale, est ainsi imprégnée de relents de « paganisme celtique » et de syncrétisme. C'est ce contexte de prosélytisme qui amène les études critiques actuelles à s'interroger sur l'historicité de ces récits, et notamment de l'hagiographie patricienne (relative à Patrick), vitæ et Annales irlandaises. Maints épisodes de la biographie de ce saint ne sont pas prouvés historiquement. Les très nombreux textes hagiographiques anciens le concernant rapportent beaucoup de légendes8 parfois contradictoires qui ne peuvent être reliées à aucun des faits historiques attestés.»

«Les principaux textes hagiographiques relatifs à ce saint, outre les textes très lacunaires écrits de la main de Patrick au 5e siècle (une « Confession » et une « Lettre à Coroticus»)  sont sujets à caution et ont été élaborés par des moines au 7e siècle. Il s'agit du Liber Angeli (Livre des Anges), des Collectanea de Tírechán (en) et de la Vita sancti Patricii (Vie de saint Patrick) de Muirchú (en). Ces œuvres traduisent probablement « la situation politique des monastères dont elles se fixent pour objectif de promouvoir les fondateurs » par une stratégie de récupération du culte de Patrick. Le Livre d'Armagh composé au 9e siècle et qui reprend le Liber Angeli, met en scène, de manière extravagante, la tradition de saint Patrick qui choisit Armagh pour établir sa mission et conférer à la ville, avec la première église en pierre, la primauté sur toutes les églises chrétiennes d'Irlande. De plus, ces hagiographies rédigées lors du conflit entre Rome et les chrétientés celtiques, épousent manifestement les thèses de la cause romaine, aussi manquent-elles de fiabilité.»


J'ai édité ci-dessous une grille de l'évolution hagiographique sur la vie de Patrick d'Irlande. C'est un bref résumé, et il n'est pas question ici de vous livrer une thèse sur l'histoire du personnage, mais seulement de vulgariser et vous donner suffisamment d'information pour que vous compreniez comment les légendes sur Patrick d'Irlande se sont «installées» dans l'esprit des gens, sans que ceux-ci s'en aperçoivent.

5e siècle 2 textes sont attribués à Patrick. Une «Confessio» et une «Lettre à Coroticus». Ce sont les seules références crédibles, si l'on parvient à décoder correctement le latin du 5e siècle. La majorité des mythes et légendes sur le personnage de Patrick d'Irlande, ne trouve aucune référence ou crédibilité dans ces 2 textes.

La «Confessio» de Patrick, écrite en latin, nous est parvenue via huit manuscrits médiévaux, le plus ancien étant le manuscrit enluminé irlandais du neuvième siècle, «Le Livre d'Armagh». La première partie du livre d'Armagh comprend une mine d'informations sur Patrick, notamment «la vie de Muirchú» et une autre de «Tírechán» de la même époque, ainsi que la «Confessio». Il incorpore ensuite une grande partie du Nouveau Testament, tiré de la Vulgate de Jérôme et des textes plus anciens de Vetus Latina (‘Vieux latin’ ’), avec des addenda; et se termine avec la vie de «saint Martin de Tours» de Sulpice Sévère.

7e siècle Le «Liber Angeli» (Livre des Anges), ce texte en latin a aussi été reproduit dans le Livre d'Armagh au 9e siècle. Le «Liber Angeli» n'offre aucune crédibilité, car la «Confessio» ou la «Lettre à Coroticus» attribuée à Patrick ne fut publiée qu'au 9e siècle dans le Livre d'Armagh par un moine qui récupéra les textes de Patrick.
Le «des Collectanea» de l'évêque Irlandais Tírechán (en) Collections, vers les années 650s, le texte ayant l'allure d'une compilation de traditions locales. Ce texte a été reproduit dans le Livre d'Armagh au 9e siècle. Aucune crédibilité. Wikipédia (en)
La Vita sancti Patricii (Vie de saint Patrick) de Muirchú (en) Cette hagiographie a été écrite à la fin du 7e siècle (Muirchú mort vers 697) dans le but de promouvoir le culte de Patrick. Muirchu, était contemporain d'Adamnàn, l'hagiographe de Columba d'Iona, et était présent avec Adamnàn à un même synode (concile). Aucune crédibilité.
9e siècle

Le Livre d'Armagh a été composé au 9e siècle et reprend le Liber Angeli, et a été écrit par un moine du nom de Ferdomnach d'Armagh, mort vers 845 ou 846. Aucune crédibilité à moins de citer Patrick dans sa «Confessio» ou sa «Lettre à Coroticus».  Wikipédia Le Livre d'Armagh contient la Confessio sous une forme abrégée, avec des passages importants omis - apparemment délibérément, dans le but de faire de Patrick le missionnaire chrétien le plus réussi en Irlande. C'est en compilant toutes les versions de la «Confessio» et en les comparant que les chercheurs ont pu observer cet état de choses. Il existe six manuscrits de la Confessio datant du Xe au XIIe siècles, conservés à Paris, Londres, Rouen, deux à Salisbury et Arras. Et un dernier manuscrit date du XVIIe siècle, qui fait maintenant partie de la collection de la bibliothèque Bodleian à Oxford. Ensemble, ces manuscrits contiennent divers passages manquants et différences textuelles.
Source: https://www.vanhamel.nl/codecs/Confessio_(St_Patrick)

La Vita tripartita Sancti Patricii (en français: La vie tripartite de Saint Patrick) est une «vie bilingue de Patrick, écrite en partie en irlandais et en partie en latin à partir de la fin du 9e siècle. Le nom de l'auteur est parfois donné comme «saint» MacEvin.

C'est le plus ancien exemple de la vie «d'un saint», écrite en irlandais, destinée à être lue en trois parties au cours des trois jours de la fête du «saint». Aucune crédibilité. Wikipédia (en)

Note: Muirchu (Muirchu Maccu Machtheni) n'est connu comme l'auteur de «la vie de Saint-Patrick» que dans le «Livre d'Armagh», un manuscrit transcrit en 807 et conservé à Trinity College, à Dublin. Il s’agit de la «vie la plus ancienne de «saint» Patrick» et constitue le fondement de toutes les vies ultérieures, qui en empruntent ou s’agrandissent. Il a été composé en obéissance au commandement et sous la dictée d'Aedh of Sletty, au sud du comté de Queen's, un anachorète (monachisme ascétique) et évêque, qui semble s'être intéressé spécialement au siège épiscopal de Patrick et a qui été intimement associé au moine Adamnàn, l'hagiographe de Columba d'Iona, lequel a essayé d'introduire la Pâques romaine et d'autres coutumes étrangères dans le nord de l'Irlande. Muirchu, qui était avec Adamnan au synode appelé à soutenir les nouvelles coutumes sur lesquelles présidait Flann Febla, coarb d'Armagh, a soutenu l'innovation. Il dit que «beaucoup avaient pris en main» la vie de «saint-Patrick», mais avaient échoué en raison de la nature contradictoire des récits (traditions orales) alors en vigueur et des nombreux doutes sur les faits exprimés de toutes parts. Muirchu utilise la «Confession de saint-Patrick» comme son autorité pour la première partie, puis passe ensuite à la tradition, (récits par transmission orale) et ajoute à la «vie de Patrick» selon son opinion personnelle. (Sauf, que les parties ne s'harmonisent pas, mais son travail est d'une grande importance, car il identifie l'auteur de la «Confessio» avec le saint populaire.

La copie de cette «Vie» dans le «Livre d'Armagh» fut imparfaite pendant plus de deux siècles à cause de la perte de la première feuille. Cependant, il y a quelques années, les pères bollandistes (1) ont trouvé dans la bibliothèque royale de Bruxelles une copie parfaite de la «Vie», non extraite du codex d'Armagh, et à certains égards plus précise. Ceci fut confié au révérend Edmund Hogan, S. J., par qui il fut soigneusement édité et publié dans l'Analecta Bollandiana en 1882.

(1) La Société des Bollandistes est une société savante belge fondée au XVIIe siècle par Jean Bolland dont le but premier est l'étude de la vie et du culte des saints. Fondée à Anvers au temps des Pays-Bas espagnols, la Société des Bollandistes est la plus ancienne société savante toujours en activité en Belgique, et cela depuis sa création. Source



Selon les historiens ayant eu à décoder les 2 textes attribués à «saint» Patrick, (Confessio et Epistola) il semble que la maîtrise du latin par Patrick est d'une simplicité élémentaire. Patrick l'avoue lui-même dans sa «Confessio» et s’évalue lui-même: «Ego Patricius peccator rusticissimus» (C 1), «Je m'appelle Patrick. Je suis un pécheur, un simple paysan», et «indoctus» «un ignorant (sans instruction)» ( E 1) et encore «Je suis donc avant tout un simple paysan, réfugié et non instruit.» (C 12) . Il semble très conscient de ses propres lacunes en matière d'éducation alors qu'il cherche à répondre aux critiques de son ministère émanant de «ses confrères évêques» de Grande-Bretagne, personnes qui (il suggère) seraient plus éduquées que lui et plus articulées et formées à la rhétorique. Source: http://remacle.org/bloodwolf/eglise/patrick/confession.htm#_ftn5

Dans ses écrits, Patrick avoua cependant une bonne excuse pour ne pas être aussi brillant en latin. De son propre aveu, il n'avait pas passé beaucoup de sa vie à étudier le latin et était plus habitué à parler l'ancienne langue irlandaise (dans la «langue étrangère» qu'il mentionne). Si Patrick aurait étudié dans un monastère en Gaule, pendant plus de 12 ans comme certaines légendes le prétendent, (3 ans avec «saint» Germain et 9 ans avec des moines à Lérins en Gaule) son latin aurait été plus classique et articulé...


La légende qui raconte que Patrick a utilisé un trèfle à 3 feuilles pour illustrer la Trinité
Évidemment, William Branham ne pouvait pas utiliser cette légende, puisqu'il avait allégué que Patrick d'Irlande était «un prophète de Dieu» et dans un sermon intitulé «Prédication Apocalypse chapitre quatre #3 (le trône de miséricorde et de jugement)» prêché le 8 janvier 1961 ,  [61-0108] , il avait déclaré que l'enseignement de la «sainte Trinité» était du diable.

Citation: «(174) Mes chers frères, je sais que tout cela est enregistré. Ne vous excitez pas! Laissez-moi vous dire ceci dans l’amour divin, parce que l’heure est venue où je ne peux me taire davantage sur ces choses: la venue du Seigneur est trop proche! Le trinitarisme est du diable! Je le dis comme étant AINSI DIT LE SEIGNEUR! Regardez d’où c’est venu: c’est venu du concile de Nicée, quand l’église Catholique a commencé à dominer. Le mot “trinité” n’est mentionné dans aucun des livres de la Bible! Et pour ce qui est de trois Dieux, cela vient de l’enfer. Il y a un seul Dieu! c’est l’exacte vérité! »

Voici un texte trouvé sur Internet. J'apprécie particulièrement l'information concernant le symbole de «rébellion» que le trèfle représentait pour les Irlandais, face à la couronne britannique.

«Contrairement aux croyances populaires, le trèfle n’est pas l’emblème officiel de l’Irlande, ce statut revient officiellement à la harpe celtique. Cependant, nous pouvons dire que le trèfle est le symbole de la culture irlandaise et tout le monde associe la plante avec l’Irlande. Le trèfle, « shamrock » en anglais s’écrivait autrefois « seamróg » (prononcé « seamroy ») ce qui voulait dire « petit trèfle ». Il était de plus une plante sacrée pour les druides. Ces derniers pensaient qu’elle avait le pouvoir d’éviter les mauvais esprits. Certaines personnes pensent d’ailleurs toujours que le trèfle à certains pouvoirs mystiques. On raconte aussi que les feuilles du trèfle se tiennent droite quand un orage est sur le point d’éclater.

Les celtes irlandais honoraient aussi le trèfle car ce dernier possède trois feuilles, or le numéro trois était un chiffre sacré pour eux. De plus ses feuilles ont une forme de cœur que l’on associe aux Trois Déesses dans la mythologie celtique. Le chiffre trois est aussi sacré pour les fidèles de la déesse Brigid, et les bardes irlandais répétaient leurs vers trois fois quand ils récitaient leurs chansons, en référence à ce nombre.

Plus récemment durant le règne de la Reine Victoria, le trèfle était le symbole de la rébellion contre l’oppression de la Couronne, au point que la Reine déclara que porter le trèfle sur les uniformes militaires était un crime punissable de la peine capitale. A travers le 19ème siècle, le trèfle commença à être utilisé de façon purement décorative et comme symbole de tout ce qui était irlandais, notamment sur les églises ou les autres endroits publics, mais aussi les vêtements et les meubles de maisons.

Depuis longtemps, le trèfle est le symbole de la Trinité et de la Croix pour beaucoup d’Irlandais catholiques. Cela date de St Patrick et de la légende qui lui est associée : St Patrick aurait utilisé le trèfle pour aider les Druides païens et leurs fidèles à comprendre la Sainte Trinité : le Père, le Fils et le Saint Esprit. Malgré cela, on sait que l’adoration du trèfle par les Druides remonte à bien avant l’arrivé de St Patrick en Irlande et ca serait pour cette raison qu’il aurait utilisé la plante pour faire comprendre le concept de la Trinité aux Druides car sa mission consistait à expliquer le concept du christianisme aux païens.

La légende raconte que St Patrick aurait cueillit un trèfle devant la foule qui se présentait devant lui, aurait levé le bras bien haut pour que tout le monde puisse le voir et aurait proclamé : « Ne voyez-vous pas comment cette fleur sauvage à trois feuilles est uni sur une tige, et croirez-vous alors qu’il y a en effet trois personnes et un Dieu ? »

Toujours selon la légende, c’est grâce à cette démonstration que St Patrick réussit à obtenir l’approuvassions des Druides et cela couronna sa mission de succès : les Druides devinrent chrétiens et se transformèrent en évêques. Mais la légende associant le trèfle à St Patrick ne s’arrête pas là et raconte que ce dernier aurait conduit tous les serpents en dehors de l’Irlande pour toujours. St Patrick aurait ensuite planté des champs de trèfles dans tous le pays pour éviter aux serpents de revenir. En fait, les gens racontent que le trèfle peut pousser n’ importe où ou St Patrick à prié.» Source


La «Confessio» de Patrick

«Que trouve-t-on dans la «Confessio» de Patrick , plus d'un millénaire et demi après sa composition? En répondant à cette question, il est frappant d’abord de noter ce que nous ne trouvons pas là - aucune référence au trèfle, aucune indication de chasses de serpents, et aucune désignation de la montagne où Patrick s'occupait d'animaux en tant qu'esclave (ni Slemish ni Croagh Patrick ni, d'ailleurs, Lough Derg n'est mentionné); il n'y a pas non plus d'allusion au feu pascal sur la colline de Tara, ni au roi Loíguire. Tous ces ingrédients, dont nous avons hérité dans le cadre du récit plus large de Patrick, découlent de traditions et de circonstances ultérieures. Au fil du temps, le culte et le statut de Patrick ont ​​pris des proportions telles qu’ils vont du récit historique direct à l’écriture hagiographique (présentation de la vie des saints), aux croyances populaires populaires et aux légendes, reflétant ainsi l’époque à laquelle ces traditions ont émergé. (14)»

----->(survolez) mon commentaire

«La traduction anglaise standard du titre (du texte) de l'écriture la plus longue de Patrick est simplement «Confession», telle qu'adoptée dans (par exemple) la traduction de Duffy; mais d'autres versions ont adopté des expansions telles que Confession of Grace (Conneely) et la reconnaissance par Patrick des relations entre Dieu et lui (O'Loughlin); en irlandais, nous avons Dearbhú Grásta de Ó Fiannachta . (15) Cela reflète le fait que le terme latin «confessio» peut être compris de trois manières fondamentales dans la tradition chrétienne - confessio peccatorum (confession de péchés), confessio fidei (confession ou témoignage de foi) et confessio laudis (confession de louange) - et qu’une lecture attentive de l’écriture de Patrick révèle la présence de ces trois modes. La première ligne de la Confessio indique déjà qui est l’écrivain et comment il s’évalue: «Ego Patricius peccator rusticissimus» (C 1), «Je m'appelle Patrick. Je suis un pécheur, un simple paysan». Se référant à son esclavage en Irlande et à son manque de foi à l'époque, il dit: «C'est là que le Seigneur m'a ouvert la conscience de mon manque de foi. Même si c'est arrivé tard, j'ai reconnu mes échecs. Alors je me suis tourné de tout mon cœur vers le Seigneur mon Dieu» ( C 2). Sa confession ou son témoignage de foi apparaît dans son inclusion d'un credo formel concernant la Trinité: «C'est celui que nous reconnaissons et adorons - un seul Dieu dans une trinité du nom sacré» ( C 4 ). Il semble que Patrick veuille exposer l'orthodoxie de ses croyances chrétiennes; mais ces croyances ont-elles été remises en question? En ce qui concerne la confession de louange, Patrick s’efforce, tout au long de son écriture, d’attribuer à Dieu, et à la grâce de Dieu, le succès que sa mission:»

« Et dedit illi omnem potestatem super omne nomen, ut in nomine Iesu omne genu flectatur caelestium, et terrestrium et infernorum, et omnis lingua confiteatur ei, quia Dominus et Deus est Iesus Christus: quem credimus et expectamus aduentum ipsius, mox futurum: iudex uiuorum atque mortuorum, qui reddet unicuique secundum facta sua, et effudit in nobis habunde Spiritum Sanctum donum et pignus inmortalitatis, qui facit credentes et oboedientes ut sint filii Dei et coheredes Christi; quem confitemur et adoramus, unum Deum in Trinitate sacri nominis.» Texte latin original de Patrick sur «sa foi» en la Trinité

«Pour cette raison, je rends grâce à celui qui m'a fortifié en toutes choses, afin qu'il ne m'empêche pas de suivre le cours que j'avais entrepris et des œuvres que j'avais apprises de la part du Christ mon Seigneur. moi-même pas peu de force de sa part, et ma foi a passé l'épreuve devant Dieu et devant les hommes. ( C 30 )»

«Je suis grandement redevable à Dieu. Il m'a donné une grâce si grande que, par mon intermédiaire, de nombreuses personnes soient nées de nouveau en Dieu et pleinement vivantes. De plus, des clercs devraient être ordonnés partout pour ce peuple récemment croyant, et que le Seigneur a enlevé des extrémités de la Terre. ( C 38 )»

«Revenir à la question de savoir si les croyances de Patrick ou leur orthodoxie avait été remise en question nous amène à la question suivante des circonstances qui ont amené Patrick à rédiger cette confession, ce témoignage, cette déclaration de sa foi et de sa relation de Dieu avec lui. Dans ses écrits, Patrick nous dit qu'il a été critiqué par d'autres personnes, y compris celles qu'il appelle «ses aînés:»

«Une fois, certains de mes supérieurs m'ont mis à l'épreuve. Ils sont venus et ont mis mes péchés contre mon dur travail d'évêque.» ( C 26 )»

L'accusation portée contre Patrick faisait référence à quelque chose qui s'était passé dans son passé et qui avait été révélé par le biais d'une trahison de confiance par un ami proche:

«Après trente ans, ils m'avaient fait avouer quelque chose que j'avais déjà confessé avant d'être diacre. Ce qui s'est passé, c'est qu'un jour où je me sentais anxieux et vilain, avec un de mes très chers amis, je me suis référé à certaines choses que j'avais faites. un jour - plutôt dans une heure - quand j'étais jeune, avant de vaincre ma faiblesse, je ne sais pas - Dieu le sait - si j'avais alors quinze ans à l'époque et que je ne croyais pas alors au Dieu vivant même pas dans mon enfance. En fait, je suis resté dans la mort et l’incrédulité jusqu’à ce que j’ai été sévèrement réprimandé, et que la faim et la nudité l’aient abaissé quotidiennement ( C 27 ).»

«Patrick a ressenti longtemps après la douleur de la trahison de son ami, et le souvenir de celle-ci était encore frais avec lui alors qu'il écrivait sa Confessio :

«Mais je pleure davantage pour mon très cher ami, que nous devions entendre un tel récit - celui à qui j'ai confié mon âme même. J'ai appris de certains frères avant que l'affaire ne soit entendue qu'il soit venu à ma défense en mon absence Je n'étais pas là à l'époque, pas même en Grande-Bretagne, et ce n'est pas moi qui ai soulevé la question. En fait, c'est lui-même qui m'a dit cela de sa propre bouche: «Regarde, on te donne le rang d'évêque» «C’est quelque chose que je ne méritais pas. Comment pourrait-il alors venir ensuite me déshonorer en public avant tout, bons et mauvais, à propos d’une affaire pour laquelle il m’avait déjà pardonné librement et joyeusement, plus grand que tous? ( C 32 )»

----->(survolez) mon commentaire

«Ce sont ces circonstances qui semblent avoir poussé Patrick à écrire sa Confessio ; mais c'est plus qu'une simple excuse. C'est un témoignage de la foi personnelle de Patrick et de sa confiance en Dieu, à qui il attribue tout le succès de sa mission en Irlande. En réalité, il dit à ses critiques: «Regardez le résultat de ma mission ici en Irlande, jugez-le à l'aune de ses résultats et réalisez que sans l'aide de Dieu, il ne se serait pas réalisé du tout.»

«Patrick était conscient de ses propres faiblesses dans la rédaction du témoignage de foi de sa Confessio , mais sa persévérance obstinée et sa confiance en l'aide de Dieu le maintinrent et l'enhardirent pour l'annoncer ce que le Seigneur avait fait pour lui:

«Je suis donc avant tout un simple paysan, réfugié et non instruit. Je ne sais pas comment assurer l'avenir. Mais je suis certain que, avant d'être abaissé, j'étais comme une pierre qui gît profondément. Alors, Celui qui est puissant, qui est venu et a mis sa miséricorde, m'a tiré dehors, m'a soulevé et m'a placé tout en haut du mur. C'est pourquoi je dois crier à haute voix en retour au Seigneur pour ses bonnes actions de son, ici et maintenant et pour toujours, que l'esprit humain ne peut pas mesurer. (C 12 )»

«Patrick se réfère peut-être ici à son éveil à la conversion et à sa nouvelle religion pendant les épreuves de son esclavage, ou encore aux critiques de ses aînés de retour en Grande-Bretagne. De toute façon, Patrick est convaincu que ses humiliations ont été le terreau fertile pour le travail efficace de la grâce de Dieu dans sa vie. Il continue à défier ses critiques en ces termes:

«Alors soyez stupéfaits, vous tous, grands et petits, qui craignez Dieu! Vous les personnes bien éduquées au pouvoir, écoutez et examinez attentivement. Qui a appelé quelqu'un d'aussi stupide que moi du milieu de ceux  qui sont perçus comme sages et expérimentés en droit et puissants en parole et en tout? Si je suis le plus méprisé du monde, Il m’a pourtant inspiré avant les autres, afin que je serve fidèlement les nations avec crainte et respect et sans reproche: les nations vers lesquelles l’amour du Christ m’a mené. Son don était que je passerais ma vie, si j’en étais digne, à les servir dans la vérité et dans l’humilité jusqu’au bout ( C 13 ).»

« Patrick résume ses raisons d'écrire comme suit:

«Dans la connaissance de cette foi en la Trinité (1), et sans laisser les dangers l'en empêcher, il est juste de faire connaître le don de Dieu et son éternelle consolation. Il est juste de répandre le nom de Dieu fidèlement et sans crainte, afin que même après ma mort, je puisse laisser quelque chose de valeur aux milliers de mes frères et sœurs - les enfants que j'ai baptisés dans le Seigneur - je ne méritais pas du tout que le Seigneur m'accorde une si grande grâce après des épreuves et des ennuis , après la captivité et après tant d’années au sein de ce peuple. C’était quelque chose que je n’avais jamais espéré ni même pensé pendant ma jeunesse ( C 14-15 ). »

(1)«In mensura itaque fidei Trinitatis oportet distinguere, sine reprehensione periculi, notum facere domum Dei, et consulationem aeternam, sine timore fiducialiter Dei nomen ubique expandere, ut etiam post obitum meum exagallia»
Texte latin original de Patrick sur «sa foi» en la Trinité

----->(survolez) mon commentaire

«Ainsi motivé, Patrick Confessio met en avant sa propre croissance dans la foi et la confiance en un Dieu personnel et aimant comme source intérieure de sa force, en particulier dans ses nombreuses difficultés, et comme l'Auteur (comme déjà indiqué) de tout succès que sa mission avait accompli. Il témoigne de sa ferveur dans la prière lorsqu'il était jeune homme alors qu'il était esclave en Irlande; ses expériences spirituelles ultérieures, comme un exemple d'une sévère tentation par Satan alors qu'il (Patrick) dormait une nuit ( C 20 ); son évasion de l'esclavage ( C 21 - 22 ); sa réception ultérieure d'un appel de Dieu à marcher parmi les Irlandais (C 23); et une expérience de l'Esprit priant en lui ( C 25 ).»

«Ce voyage spirituel dans lequel Patrick s'est embarqué a fourni la force intérieure nécessaire à sa mission en Irlande. C'était une mission qui rencontrait des difficultés, comme l'explique Patrick: 

«Ce n'était pas par ma propre grâce, mais Dieu qui l'a surmonté en moi et a résisté à tous pour que je puisse venir prêcher l'Évangile aux peuples d'Irlande. J'ai supporté de nombreuses persécutions, même des chaînes, de sorte que je puisse abandonner mon état de naissance affranchie (né libre) pour le bien des autres. C’est là que je souhaite passer ma vie jusqu’à ma mort, si le Seigneur me l’accorde (C37 ). »

«Bien que Patrick utilise le verbe «confesser» ( confiteri ) à plusieurs reprises dans les premières parties de sa «Confessio» , ce n'est que vers la fin qu'il emploie la forme réelle de ce nom:

«Encore et encore, je mets brièvement devant vous les paroles de ma confession ( confessionis ). Je témoigne en vérité et dans une grande joie de cœur devant Dieu et ses saints anges que je n'ai jamais eu aucune raison de retourner dans cette nation d'où j'étais auparavant échappé, sauf pour l'Évangile et les promesses de Dieu ( C 61 )»

«Sa demande finale à la fin de sa Confessio en appelle à ceux qui croient et vénèrent Dieu:

«Je prie pour ceux qui croient en Dieu et qui le vénèrent. Certains d'entre eux pourront peut-être consulter ou s'approcher de cet écrit que Patrick, un pécheur sans savoir, a écrit en Irlande. Qu'aucun d'entre eux ne dise jamais que tout ce que j'ai fait ou fait savoir pour plaire à Dieu a été fait par ignorance. Au lieu de cela, vous pouvez juger et croire en toute vérité que c’était un don de Dieu. C’est ma confession avant que je meure. ( C 62 ).»


À la lumière des textes attribués à Patrick d'Irlande, si l'on tient compte de sa propre déclaration de foi dans le dogme Trinitaire nicéen de l'Église de Rome, il nous est permis de croire que ce personnage n'avait d'autre «message» que celui véhiculé par l'orthodoxie de l'Église romaine de son époque, et «sa mission» se limita à faire du prosélytisme et convaincre les populations d'adhérer au catholicisme romain.

Dans son texte «Confessio» , nous retrouvons les éléments suivants:

Patrick a écrit l’histoire de sa vie sous le titre de «Confessio» En voici l’introduction (4 paragraphes):

SAINT PATRICK «CONFESSIO»  - Source: http://remacle.org/bloodwolf/eglise/patrick/confession.htm

1. Moi, Patrick le pécheur, je suis le plus rustique et le moindre de tous les fidèles, et méprisable pour un très grand nombre: J'ai eu pour père le diacre Calpurnius, un des fils du prêtre Potitus, qui fut au village de Bannavem Taberniae. Il avait aux environs une petite ferme où je fus fait captif. J'avais alors environ seize ans. J'ignorais le vrai Dieu et je fus emmené en captivité en Irlande avec tant de milliers d’hommes, selon ce que nous avions mérité, car nous nous étions éloignés de Dieu et nous n'avions pas gardé ses préceptes, et nous n'avions pas obéi à nos prêtres qui nous avertissaient de notre salut. Et le Seigneur lança sur nous la colère de son ressentiment et nous dispersa chez beaucoup de gentils, même jusqu'à l'extrémité de la terre, où maintenant on peut voir ma petitesse parmi les étrangers.

2. Et c’est là que Dieu ouvrit l'intelligence de mon incrédulité, pour que, bien que tard, je me rappelasse mes fautes et que je me tournasse de tout cœur vers le Seigneur mon Dieu qui jeta un regard sur mon humilité et eut pitié de la jeunesse de mon ignorance et me garda, avant que je le connusse et avant que je fusse sensé et que je distinguasse entre le bien et le mal, et me fortifia et me conseilla comme fait un père pour son fils. II.

3. C'est pourquoi je ne puis taire — et il n'est pas à propos de le faire — tant de bienfaits et tant de grâces que le Seigneur a daigné m'accorder dans la terre de ma captivité, car voici ce que nous devons rendre en échange : c'est qu'après la compréhension et la connaissance de Dieu nous exaltions et confessions ses merveilles devant toute nation qui est sous tout le ciel.

4. Car il n'y a et il n'y a eu jamais auparavant et il n'y aura après cela pas d'autre dieu que Dieu le père non engendré, sans commencement, de qui vient tout commencement, qui tient tout comme nous l'avons dit, et son fils Jésus-Christ que nous attestons avoir existé toujours avec le Père avant l'origine des temps, spirituellement chez le Père, ineffablement engendré avant tout commencement. Et par lui ont et le Dieu, c'est Jésus-Christ, en qui nous croyons. Et nous attendons son arrivée, qui se produira bientôt, comme juge des vivants et des morts, qui rendra à chacun selon ses œuvres. Et il a versé en abondance en nous le Saint-Esprit, don et gage d'immortalité qui fait que les croyants et les obéissants soient enfants de Dieu et cohéritiers du Christ, que nous confessons et adorons comme un seul Dieu dans la Trinité au nom sacré.

Vous pouvez lire la «Confession» de Patrick en ligne à cette adresse Internet: http://pouvoirdechanger.com/decouvrir/foi/la-confession-de-saint-patrick/ (lien catholique)


Source: Patrick d'Irlande : https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_d%27Irlande )

Selon Wikipédia,
«On possède aussi les actes authentiques complets du premier concile qu'il a tenu comme évêque catholique d'Irlande afin d'établir une bonne discipline dans l'église nationale dont il était le fondateur. Un second concile qui porte son nom doit être attribué à son neveu.»
Voir chapitre suivant


Quelques recherches sur Internet m'ont permis de retrouver quelques références sur un document historique, lequel, même s'il ne serait pas authentiquement attribué à Patrick à cause de la région, des personnages mentionnés et de son époque, contredit implacablement la déclaration de William Branham, selon laquelle Patrick d'Irlande n'avait aucun lien avec le catholicisme.

(1) «Dans sa «Confessio» [51], Patrick se montre conscient de l'activité épiscopale ailleurs en Irlande et de l'administration (indépendamment de lui) des sacrements du baptême, de la confirmation et de l'ordination. Il déclare avoir lui-même voyagé dans des endroits d'Irlande «où personne n'avait pénétré pour baptiser, ordonner le clergé ou confirmer le peuple», insinuant ainsi qu'il y avait effectivement dans le pays des endroits avait reçu des services spirituels d'une autre source (peut-être antérieure) ou même d'autres sources.»

« 51. J'ai dépensé pour vous pour qu'on me reçût, et parmi vous, et partout où j'allais pour vous au milieu des dangers, même jusqu'aux parties extrêmes au-delà desquelles il n'y avait personne, et où jamais personne n'était parvenu pour baptiser, et ordonner des clercs, ou confirmer les gens ; par le don du Seigneur, j'ai tout fait très volontiers pour votre salut.» - Patrick d'Irlande

Le récit de la venue du «christianisme» en Irlande est obscur et même déroutant. On ne peut cependant nier que la foi était déjà enracinée dans l'île avant la mission Patrick, «apôtre de l'Irlande». La manière dont la nouvelle religion s’est établie dans le pays est un chapitre flou mais tentant de notre première histoire. Au moment où le saint avait commencé sa mission, le travail préparatoire était terminé et les fondations d'une église celtique en Irlande qui, au cours des prochains siècles, deviendrait une des parties les plus dynamiques (...)


Source

(2) «Le «premier synode» n'est une liste de règles établies par la première église irlandaise pour régir le comportement du clergé et des laïcs. Bien qu'il porte le nom de Patrick (Patricius), il est peu probable que ce document ait été composé par lui-même ou par les deux autres évêques du titre. C'est néanmoins un document précoce et important de l'église irlandaise. Le règlement prévoit deux grands thèmes: aucun membre du clergé ne doit agir indépendamment de l’évêque, ni les laïcs ni le clergé ne doivent avoir recours à des institutions laïques telles que les tribunaux. Les règles régissent également le comportement des moines et des nonnes. Les règles énoncées dans ce synode présument que l'Irlande est toujours un pays avec de nombreux druides et autres non-chrétiens.» - Patrick d'Irlande

Mon commentaire: Dans le deuxième paragraphe ci-dessus, la mention que «les règles régissent également le comportement des moines et des nonnes» correspond parfaitement avec l'orthodoxie monastique endossée par Patrick, qui déclare dans sa «Lettre à Coroticus» ce qui suit:

Epistola ad Coroticum «Je ne peux tout simplement pas compter le nombre de fils d'Écossais [dans ce cas, vraisemblablement des Gaels irlandais] et de filles des rois qui sont maintenant moines et vierges du Christ. ( E 12 )» - Patrick d'Irlande

Cette référence aux «moines et vierges du Christ» ( monachi et virgines Christi ) est également mentionnée dans sa «Confessio» , où Patrick loue le grand nombre de personnes, hommes et femmes, qui ont embrassé la vie monastique malgré l'opposition de leurs parents ( C 41 - 42 ).

Confessio - XVIII. 41. C'est pourquoi, en Irlande, ceux qui n'ont jamais eu aucune notion de Dieu, et qui n'ont adoré jusqu'à maintenant toujours que des idoles et des choses immondes, comment sont-ils devenus récemment le peuple du Seigneur et sont-ils appelés fils de Dieu ? Les fils des Scots et les filles des rois on les voit être des moines et des vierges du Christ. 42. Il y avait une femme bénie, Scote de naissance, noble, très belle, grande, que j'ai baptisée, et quelques jours après, elle vint vers nous pour une cause quelconque, et nous découvrit qu'elle avait reçu une réponse par la volonté de Dieu, et qu'il l'avait avertie d'être une vierge du Christ, et d'approcher elle-même de Dieu.» - Patrick d'Irlande

Or, il faudrait être complètement aveugle de ne pas voir que le personnage et «évêque» Patrick d'Irlande, dont le grand-père était prêtre et son père diacre,  avait vraiment tout pour s'identifier au catholicisme romain de son époque. Ce personnage, était un évêque selon le système ecclésiastique de l'église de Rome, avait des supérieurs dans la chaine épiscopale (pape), baptisait, ordonnait des prêtres, confessait, excommuniait, distribuait les «sacrements», confirmait, encourageait la vie monastique, enseignait toute la liturgie romaine, prêchait l'orthodoxie romaine de Nicée (la Trinité) . Qui veut se lever pour prendre la défense de William Branham? Qui se lèvera parmi vous maintenant pour affirmer que William Branham avait raison de déclarer:

Prédication Le Deuxième Sceau [63-0319]
«(292) (...) Hum! Saint Patrick était à peu près aussi catholique que moi; et vous savez combien je le suis. Voyez? Il—il détestait la doctrine de l’église. Il a refusé d’aller vers le pape. Oui monsieur.»

Prédication Les événements rendus clairs par la prophétie [65-0801E]
«(
22) (...) Vous rendez-vous compte, là, que saint Patrick n’a jamais été reconnu comme un catholique romain jusqu’après sa mort? Il avait protesté contre le pape et contre toutes ses actions, et l’église catholique elle-même a tué des dizaines de milliers de ses enfants.»

Prédication Qui est ce Melchisédek? [65-0221E]
«(164) (..) Pourquoi l'église romaine a-t-elle failli de voir, en saint Patrick, un prophète de Dieu?»

Liens Internet et références
1- https://www.catholicireland.net/a-history-of-the-irish-church-400-700-ad-2/
2- http://oxfordindex.oup.com/view/10.1093/acprof:oso/9780199372584.003.0003 (université Oxford)
3- oxfordscholarship.com/view/10.1093/acprof:oso/9780199372584.001.0001/acprof-9780199372584-chapter-3
4- https://en.wikipedia.org/wiki/Auxilius_of_Ireland
5- http://www.kingscollege.net/gbrodie/Outline%20Part%20III%20C%203%20a.html

Année approximative: 457
Le document généralement connu sous le nom de «Premier Synode de Saint-Patrick» (Kenney, n°30) est une lettre circulaire au clergé d'Irlande par les évêques Patricius, Auxilius et Iserninus. Techniquement parlant, ce n'est pas un pénitentiel. Son inclusion semble justifiée par le fait qu’il s’agit, à notre connaissance, du plus ancien document encore en vigueur concernant la discipline ecclésiastique en Irlande et qu’il contienne, entre autres, une matière pénitentielle au sens étroit du terme. L'auteur Ludwig Bieler «suggère» que ce synode ait eu lieu en 457. Cette date relèverait de la mission irlandaise de Patrick, selon la chronologie de Carney et celle de Bury.
Source: http://www.kingscollege.net/gbrodie/Outline%20Part%20III%20C%203%20a.html

ICI COMMENCE LE SYNODE DES ÉVÊQUES, À savoir, PATRICK, AUXILIUS, ISERNINUS Nous remercions Dieu le Père et le Fils et le Saint-Esprit. Aux prêtres, aux diacres et à tous les membres du clergé: Patrick, Auxilius, Iserninus, les évêques, salutations.

Nous jugeons préférable de prévenir les négligents plutôt que de condamner les actes accomplis, comme le dit Salomon: Il vaut mieux raisonner que de se mettre en colère. Des copies de nos décisions sont données ci-dessous et commencent ainsi:

14. Un chrétien qui a commis un meurtre, un adultère ou qui a prêté serment devant un druide comme le font les païens doit faire une pénitence d'un an pour chacun de ces crimes; L'année de pénitence terminée, il se présentera accompagné de témoins, puis sera libéré de son obligation par un prêtre.

15. Et celui qui commettra le vol fera pénitence pendant un an et demi; vingt jours sur du pain seulement; et, si possible, il restituera les biens volés; ainsi sera-t-il rendu à l'Église.

16. Un chrétien qui croit qu'il existe dans le monde un vampire, c'est-à-dire une sorcière, doit être anathématisé, c'est-à-dire toute personne qui met une âme vivante sous une telle réputation; et il ne doit plus être reçu dans l'Église avant d'avoir annulé par sa propre parole le crime qu'il a commis, de même que la pénitence avec toute la diligence requise. ...

19. Une femme chrétienne qui a pris un homme dans un mariage honorable, puis l'a abandonné et s'est livrée à un adultère, elle sera excommuniée.

20. Un chrétien qui, agissant comme un païen, ne parvient pas à payer une dette est excommunié jusqu'à ce qu'il la paye.

21. Un chrétien à qui quelqu'un a fait du tort et qui convoque cette personne devant un tribunal, et non pas à l'Église, pour que l'affaire soit jugée, sera l'intrus de celui qui le fait.

22. Si quelqu'un a donné sa fille à un homme en mariage honorable et qu'elle en aime un autre, et qu'il la connaisse et reçoive une dot, tous deux seront exclus de l'Église. . . . .

Résumé du texte intitulé «Synode de «Saint» Patrick»

Assassinat: 1 an de pénitence
Adultère: 1 an de pénitence
Vol: 6 mois de pénitence, plus restitution
Accuser quelqu'un d'être une sorcière: excommunication jusqu'à ce que sa réputation soit réparée
Désertion du mari: excommunication
Défaut de payer une dette: excommunication jusqu'à ce que la dette soit payée
Amener un confrère chrétien devant un tribunal civil plutôt que devant des autorités ecclésiastiques: excommunication (doit être un étranger)
Complot en vue d'obtenir «le prix de la mariée»:  excommunication

Dans les 2 passages ci-haut, Patrick excommunie allégrement tous ceux qui, supposément avait déjà, semble-t-il, eu «une attitude d'acceptation de l'orthodoxie catholique», et qui ont osé s'en prendre aux néophytes «fraichement baptisés». Patrick se croyait investi du pouvoir de fermer le ciel et d'envoyer en enfer, ceux qui y étaient déjà. Son témoignage relève du «catholicisme» du Moyen Âge, et sa conception du salut évangélique se situe à mille milliards d'années lumière du salut par grâce de l'Évangile apostolique. Patrick n'a jamais connu la nouvelle naissance selon l'Esprit et ne connaissait pas la signification du passage de 1 Jean 5:18 « Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche point ; mais celui qui est né de Dieu se garde lui-même, et le malin ne le touche pas.» Il est évident qu'il est complètement illogique de prétendre que Dieu tient compte du martyr de quelqu'un pour lui accorder «son salut» même s'il n'est jamais «né de nouveau. C'est ce que William Branham a ignoré, sachant pourtant que la mort d'un catholique romain qui meurt «martyr», ne lui confère pas plus de privilège devant Dieu, qu'un paien ordinaire. À ce compte, Nicodème n'aurait eu qu'à donner «sa vie» et Jésus n'aurait pas eu besoin de dire: Jean 3:3 «Jésus lui répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.» Évidemment, Patrick croyait tout comme l'orthodoxie catholique le prétend, que le «sacrement du baptême» était l'équivalent de «la nouvelle naissance» !

Il y a ici plus que Salomon [61-0412] « (58) Nous le savons donc. Et maintenant, je ne vais pas vous garder comme je l’ai fait hier « [61-0412] « (58) Amis, je ne parle que sous inspiration, et je ne peux parler que quand Il me dit de parler.»

Prédication Le Christianisme Contre L'Idolâtrie [61-1217]
«(150) Et j'aimerais que l'on me montre où il est dit que saint Patrick était un catholique romain. Ça n'existe pas. Il protesta contre cette église romaine.

Prédication Qui est ce Melchisédek? [65-0221E]
« (164) (...) Pourquoi l'église romaine a-t-elle failli de voir, en saint Patrick, un prophète de Dieu? »
(un prophète trinitaire ???)